La Cour d’Appel de Kinshasa Gombe a tenu une audience solennelle jeudi 29 Octobre dernier, avec un seul point à l’ordre du jour, la rentrée judiciaire. A cette cérémonie organisée quelques jours après celle de la Cour Suprême de Justice, plusieurs autorités ont pris part et des riches allocutions ont été prononcées à l’intention des magistrats, avocats et autres personnes intéressées.
Le Bâtonnier près la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, Me Mukendi Edouard, a axé son allocution sur l’exercice de la profession d’avocat dans le ressort de la Cour d’appel de Kinshasa Gombe par les avocats venant des autres barreaux. Un sujet qui refait souvent surface lors des audiences publiques devant les Cours et Tribunaux. Selon lui, avant de prester au sein du barreau de la Gombe, ces avocats doivent d’abord rendre visite au Bâtonnier pour pouvoir ensuite brandir une attestation de visite qui leur sera remise gratuitement au juge. Cette décision qui règlemente la profession d’avocat, a été prise depuis le 10 janvier dernier puisque plusieurs irrégularités sont signalées dans l’exercice de cette profession, a-t-il indiqué. Certains avocats n’ont même pas d’attache dans les Cours où ils ont prêté serment. Il y a beaucoup plus de problème dans les barreaux que dans l’administration de la justice, a-t-il ajouté. Le Bâtonnier près la Cour d4appel de Kinshasa Gombe a demandé aux autorités de les accompagner pour assainir le milieu pour une bonne administration de la justice.
Mme le procureur près la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, Kiala Lembo, a pour sa part parlé du rôle du ministère public en matière d’exécution des décisions judiciaires. L’officier du ministère public devra surveiller l’exécution des décisions en matières répressives. Quant aux matières commerciales et civiles, le ministère public n’intervient pas dans l’exécution des décisions, cela revient aux Tribunaux par le biais de l’huissier. Elle a exprimé un vœu, l’abolition de la peine de mort, des travaux forcés parce que ces peines portent atteinte aux droits de l’homme. Elle a également mis en garde les ministères publics qui se hasarderont à faire exécuter des décisions au-delà de leurs limites sans qu’ils ne soient appelés pour cela.
Le premier président de la Cour d’Appel, Stany Kebo, a dans son discours évoqué la problématique de la lenteur de la justice dans le ressort de Kinshasa Gombe. La lenteur dans l’administration de la justice est une réalité et donne une image plutôt inefficace de la justice. L’importance de ce sujet se fonde sur le fait que la justice est un pilier de l’Etat de droit.
Plus rien étant inscrit à l’ordre du jour de cette audience solennelle, la séance a été levé.
RBV