Evoquant son bilan économique devant la presse internationale, réunie le 19 septembre à New-York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, Félix Tshisekedi, s’est félicité de la revisitation des contrats chinois avant de couvrir de lauriers l’Inspection générale des Finances (IGF) qui, selon ses propres mots, «est tenue et dirigée par un homme très brillant, Jules Alingete». Le n° 1 de l’Inspection générale des finances passe ainsi de plus en plus comme une des grandes révélations du pouvoir de Félix Tshisekedi.
Son travail lui a valu et lui vaut une consécration au pays et à l’étranger, contribuant ainsi à redorer l’image de la République Démocratique du Congo sur la scène mondiale.
Après ses résultats engrangés dans les opérations de lutte contre les détournements de deniers publics et la corruption, sa reconnaissance et sa consécration internationale le 20 septembre 2022 dans le même État de New-York par le prestigieux magazine économique américain Forbes qui lui a décerné un Oscar, le patron de l’Inspection générale des Finances a été accueilli mardi 27 et mercredi 28 septembre 2022 à Bruxelles respectivement au parlement européen et au parlement fédéral belge. Notamment par le service européen de l’action extérieure qui l’avait invité à présenter «toutes les avancées réalisées par le Congo en matière de lutte contre la corruption depuis que cette opération a été déclenchée par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo».
Depuis sa création en 1987, l’IGF n’aura jamais été aussi active, entreprenante et remuante dans la lutte contre la corruption, les prévarications et tous les fléaux qui plombent les finances publiques congolaises. A la manœuvre de ce gendarme new look des fonds publics, se trouve Jules Alingete Key, désigné depuis 2019 à la tête de ce service rattaché à la présidence de la République.
Alingete a vite imposé une saine «crainte» à ceux qui s’étaient habitués à la mauvaise manipulation des deniers publics en lançant la patrouille financière et en initiant des enquêtes ayant révélé la «prédation» dont les caisses de l’Etat ont été victimes pendant longtemps. Une des enquêtes les plus retentissantes de son service a concerné le projet Bukanga Lonzo, initié par l’ancien 1er ministre Augustin Matata Ponyo, théoriquement pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire et à l’accroissement de la productivité agricole mais qui est devenu l’un des symboles de la mauvaise gouvernance financière en RDC.
Bukanga Lonzo avait en effet bénéficié de décaissements de 285 millions USD. Selon l’enquête de l’IGF, au moins 205 millions USD ont été perdus, causant ainsi l’échec patent de ce méga projet. Echec que les flics anti-corruption ont attribué à Matata Ponyo, 1er ministre et ministre des Finances, aujourd’hui atrait au pénal devant la Cour constitutionnelle sur base des conclusions de cette investigation dont il fut lui-même le demandeur en 2020.
D’une enquête à une autre, Alingete et ses inspecteurs des finances ont fait parler d’eux lorsqu’en juin 2022, ils ont révélé la gestion calamiteuse de la Gécamines au terme d’investigations minutieuses qui ont révélé plusieurs irrégularités dans les cessions d’actifs miniers à travers les contrats de partenariats, le manque de transparence dans la signature desdits contrats, le défaut de paiement des impôts dus au Trésor, le bradage du patrimoine immobilier de la Gécamines, etc. Dans ce dossier, l’IGF, grâce à la perspicacité de ses fins limiers, a constaté qu’entre 2012 et 2020, les partenaires de la Gécamines avaient réalisé le chiffre d’affaires colossal de 35 milliards USD alors que l’entreprise ne se contentait que de 564 millions USD au titre de royalties tirées des partenariats.
A ce scandale, le dossier des contrats chinois qui lève le voile sur un déséquilibre important entre l’extrême modicité des revenus encaissés par la partie rd congolaise et ceux empochés par les partenaires chinois. D’après l’IGF, la RDC n’a bénéficié que de 800 millions USD sur des revenus évalués à 10 milliards dans l’exploitation des ressources minières du pays en contrepartie de la construction des infrastructures de base.
Séduit et impressionné par la qualité du service rendu à la nation et son impact sur la vie économique du pays, Félix Tshisekedi n’a pas fait dans la dentelle pour reconnaître l’intelligence, la pugnacité et la perspicacité d’Alingete grâce auxquelles le pays va être rétabli dans ses droits dans ces différents dossiers où ses intérêts ont été bradés. A titre d’exemple, le contrat chinois est en cours de revisitation conformément à l’une des recommandations faites par l’IGF. «Nos partenaires chinois… ont été enthousiasmés par la proposition de la RD-Congo de revoir ce partenariat dans le but de faire gagner aussi notre pays. Et nous sommes repartis dans une nouvelle aventure, cette fois-ci pour ne pas laisser un des partenaires frustré», estime Tshisekedi qui soutient que «nous voulons un partenariat qui soit gagnant-gagnant, win-win».
Il a encouragé Jules Alingete de continuer à fouiller de fond en comble la mouture chinoise pour placer la RDC en position de profiter pleinement de cette convention.
Le travail de longue haleine abattu sous l’égide du n° 1 de l’IGF qui a déjà été ovationné publiquement par le chef de l’Etat qui trouve en Alingete un collaborateur de taille dans la mise en oeuvre de sa vision consistant à débarraser la RDC de tous les maux qui freinent son essor économique. Il a loué les efforts du patron de l’IGF lors des discours sur l’état de la nation de 2019, 2020 et 2022.
Au-delà des frontières nationales, le nom de Jules Alingete résonne désormais comme celui d’un acteur clé dans la lutte contre les détournements, la corruption à travers le continent. Il est de plus en plus invité partout pour partager son expérience de la lutte contre ces fléaux. De Bruxelles à Yaoundé en passant par Johannesburg, Alingete de cesse de vanter «les résultats de la lutte contre la corruption en RD-Congo depuis 2019».
Une fierté nationale.
LE MAXIMUM