Le M23, cette fiction derrière laquelle se dissimule la énième agression rwandaise contre l’Est de la RDC vient d’opérer un virage à 180° laissant croire à un changement de politique à Kigali suite aux pressions diplomatiques et militaires de la RDC contre le régime de Paul Kagame qui en est maître d’oeuvre.
Dans une déclaration rendue publique mardi 6 décembre 2022, un porte-voix de cette pseudo rébellion congolaise a sollicité «une réunion avec la force régionale des pays de l’Afrique de l’Est (EAC) et le Mécanisme de vérification ad hoc, pour discuter des modalités de mise en œuvre de son retrait des territoires occupés». Cette communication en contradiction avec les positions guerrières affichées jusque-là est signée par un certain Lawrence Kanyuka, présenté comme le porte-parole de ce mouvement qui avait, au lendemain de l’accord de Luanda, annoncé qu’il n’en était pas partie prenante n’ayant pas été invité dans la capitale angolaise et qu’il ne quitterait les zones occupées du Nord-Kivu «prises par la force que par la force».
Ce revirement spectaculaire a surpris car il suivait de peu les propos méprisants et injurieux du président rwandais Paul Kagame, parrain incontestable et incontesté de ce mouvement terroriste contre la République Démocratique du Congo et ses dirigeants.
«Nous discuter des modalités de mise en œuvre du retrait des zones occupées et nous renouvelons la demande d’une réunion avec le médiateur et le facilitateur pour discuter des sujets faisant l’objet de nos préoccupations», peut-on lire dans ce communiqué du M23.
En ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations du sommet de Luanda du 23 février 2022, le mouvement pro-rwandais qui sert de couverture à l’occupation par les RDF de quelques entités du terrtoire de Rutshuru, se dit «prêt à amorcer le désengagement et le retrait, même si nous n’avons pas été représenté audit sommet» et ajoute qu’il confirme son adhésion au cessez-le-feu et apporte son soutien aux efforts régionaux pour ramener une paix durable en RDC. Le mouvement pro-rwandais réitère, par ailleurs, sa disponibilité au dialogue direct avec le gouvernement congolais «afin de trouver une solution durable aux causes profondes du conflit dans l’Est de la RDC», une éventualité exclue par Kinshasa tant que la coalition RDF-M23 n’aura pas déposé les armes et quitté les zones occupées.
Ramami avec le Maximum