Se déplacer a été très difficile lundi 12 juillet dans la ville de Kinshasa du fait de la grève des chauffeurs des taxis qui protestent pour la énième fois contre les tracasseries des policiers et des agents de service des transports et voies de communication sur les routes de la capitale. C’est une situation qui perdure. «Les chauffeurs sont en grève pour protester contre les tracasseries des policiers et des agents de service de transport. Les policiers arrêtent les chauffeurs et les véhicules, ils confisquent même les recettes réalisées auprès des receveurs des bus», a fait savoir Jean Mutombo, président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) Kinshasa.
Sur différents axes routiers, seuls les véhicules personnels étaient visibles. A Tshangu, les motos-taxis ont également décidé de débrayer. «Par semaine, je suis arrêté au moins 3 fois par les policiers de circulation routière, même sans avoir commis une infraction. Ces agents de l’Etat nous dérangent tous les jours. On ne sait pas bien travailler. Il m’arrive de dépenser parfois par semaine 100.000 FC pour les policiers à cause des tracasseries. Aujourd’hui, nous n’allons pas travailler jusqu’à ce que les autorités vont nous trouver la solution. On en a marre», témoigne Bosco Kazadi, un taxi-moto.
Même situation au croisement des avenues Landu et Shaba (un arrêt de bus qui mène soit vers le centre-ville en passant par l’avenue des Huileries soit vers le marché de Selembao) dans la commune de Bumbu. Quelques taxi-motos visibles ont du coup doubler le prix de la course.
Dans la commune de Lemba, du côté de l’intendance et vers l’université de Kinshasa, plusieurs usagers de la route ont été contraints de marcher à pied.
La police confirme la grogne des chauffeurs et pointe des jeunes policiers communément appelés «Ujana». Elle promet de prendre des dispositions pour éviter les abus ainsi dénoncés. «Nous avons appris ça, ils [chauffeurs] parlent des tracasseries, ils ne se sont pas voilés la face. Ils disent qu’ils subissent les tracasseries de la part de nos jeunes-là Ujana. On va se concerter avant de prendre une décision», a dit le commissaire supérieur principal, Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police.
Ces désordres surviennent alors que les élèves finalistes du secondaire entament les épreuves hors-session de l’examen d’Etat ce lundi. Ils éprouvent des difficultés pour rejoindre les centres de passation d’examen. Les rares taxis-motos qui assurent le transport ont doublé voire triplé le prix.
Le Maximum