Comme annoncé mardi dernier par le directeur de cabinet du chef de l’État, Anthony Nkinzo dans une communication aux mandataires publics, la reprise du contrôle a priori de la gestion des finances publiques, entre dans sa phase concrète à partir de ce lundi 10 mars 2025. Dans cette perspective, l’Inspection générale des finances (IGF), en collaboration avec l’Association nationale des entreprises publiques du Congo (ANEP), avait organisé le 7 mars 2025 dans la salle Kazumba de l’IGF, une séance de travail avec tous les mandataires des entreprises publiques concernées par cette Opération manu pulite version congolaise.
S’exprimant au nom du président de la République, Anthony Nkinzo a déclaré que cette initiative vise à «renforcer la transparence et la bonne gouvernance financière dans les entreprises et établissements publics». Autour du “chien méchant des finances publiques” Jules Alingete Key, s’étaient retrouvés les directeurs généraux, responsables financiers et auditeurs internes des entreprises concernées pour définir les modalités pratiques du déroulement des missions de contrôle prévues à cette fin.

L’inspecteur général des finances – chef de service Alingete, a, d’entrée de jeu, présenté les huit types de dépenses devant être soumis à l’encadrement de l’IGF, notamment la chaîne de la dépense publique, les opérations de mobilisation des recettes publiques, les avantages des mandataires, les acquisitions immobilières, les marchés publics, les paiements des fournisseurs et prestations, les soins médicaux et les missions à l’étranger. «Nous avons défini les modalités pratiques du déroulé de la mission de l’Inspection générale des finances pendant cette période d’encadrement afin de déterminer comment travailler ensemble de manière efficace », a-t-il expliqué en substance.
Toutes les dépenses soumises à l’encadrement ont été passées en revue pour en identifier les éléments exigés et les dépenses à valider. «Notre objectif est de garantir que le travail de l’Inspection générale des finances ne constitue pas un obstacle au fonctionnement des entreprises et établissements publics. Nous voulons traiter les dossiers soumis à la validation des inspecteurs des finances avec la plus grande célérité, dans un délai maximum de 48h suivant la réception des dossiers par notre équipe », a précisé Jules Alingete.
Le secrétaire exécutif de l’ANEP, Patrick Ngulu, s’est, pour sa part, félicité de cette reprise de la patrouille financière qui, selon lui « vise à protéger le patrimoine de l’État et assurer l’accroissement des recettes des entreprises du Portefeuille». Avant de suggérer que l’IGF veille sur la qualité des dépenses. «La décision du président Félix-Antoine Tshisekedi de relancer la mission de contrôle de l’IGF dans les entreprises présente l’avantage d’améliorer les trésoreries des entreprises et de mettre en place les règles prudentielles de gestion qui sont indispensables pour booster leur croissance», a-t-il martelé en soulignant que malgré quelques soucis qui ont amené le chef de l’État à décider de remettre en place la mission de contrôle dans les entreprises, l’objectif primordial à atteindre est «premièrement, de protéger le patrimoine de l’État pendant cette période difficile que traverse la RD Congo, et ensuite, d’assurer la croissance du portefeuille de l’État. Par le passé, nous avions demandé à l’IGF de se limiter essentiellement à la légalité des dépenses, et nous suggérons que cette fois, elle aille jusqu’à sa qualité, ce qui fait souvent défaut dans certains établissements et entreprises publics».
Dès ce lundi 10 mars, 40 entreprises du Portefeuille de l’État seront donc de nouveau soumises à l’encadrement de l’IGF pour éviter les prévarications et autres détournements de fonds publics. Cette mesure est une étape importante dans la lutte contre la corruption au regard des cas avérés de mauvaise gestion des finances publiques qui impactent très négativement la vie du pays.
JN