Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a dressé un état des lieux de l’identification et de l’enrôlement des électeurs à l’intention des chefs de missions diplomatiques et représentants des organismes internationaux et des partenaires de la centrale électorale.
Cette initiative du PNUD, par le biais de son représentant-résident, Damien Mama, a donné l’opportunité au patron de la CENI de fournir aux participants une somme de détails sur ce processus qui s’est clôturé dans les aires opérationnelles 1 et 2 incluant trois pays étrangers où vivent les Congolais (Afrique du Sud, Belgique et France).
La troisième et dernière aire (avec le Canada et les USA) englobant la partie orientale du pays en proie à l’agression de la coalition RDF-M23 est en cours d’achèvement. Selon Denis Kadima, cette situation particulière n’a pas permis le déploiement optimal du personnel et de la logistique.
Il a situé le contexte et les principes de la réforme du fichier électoral (RFE) 2022-2023, son opérationnalisation, en présentant les statistiques au 17 avril 2023, faisant part à l’assistance des activités courantes et de prochaines étapes. «Auparavant, la RFE s’est généralement étendue sur des périodes de plus d’une année. La CENI a initialement prévu, pour le présent processus, 30 jours pour chaque aire opérationnelle comme stratégie de mobilisation de l’électorat avec des prolongations tacitement planifiées et prévues dans le calendrier», a-t-il indiqué avant de préciser qu’il n’y a aucun impact négatif sur les prévisions calendaires. Aucun glissement n’est à craindre donc par rapport au délai constitutionnel.
Le président de la CENI a mis en avant la performance réalisée en 4 mois d’enregistrement des électeurs. «C’est une prouesse à saluer car l’enrôlement s’est effectué sans phase pilote avant le lancement. Ce qui aurait permis à ceux commis à la tâche de se familiariser avec le matériel venu de la Corée du Sud dont les préposés ont découvert le maniement sur place, ce qui explique quelques carences constatées. Les imperfections de départ ont été corrigées au fur et à mesure qu’on avançait dans le temps. Les 22.227 centres d’inscription prévus ont pu enregistrer 46.857.697 personnes au 17 avril 2023, (soit 95,09%) reparties en 23.696.424 femmes (50,57%) et 23.161.273 hommes (49,43%) sur les 49.273.109 attendues. A l’étranger, la France arrive en tête avec 5.787 enrôlés (3.474 hommes et 2 310 femmes)», a-t-il relevé. Pour
Kadima, la CENI a réalisé un record dans un court laps de temps, en respectant scrupuleusement son calendrier. Ce qui contredit les prédictions pessimistes suggérant un glissement. Les échéances électorales de 2023 se tiendront dans les délais impartis.
Au cours de la partie interactive, le n° 1 de la centrale électorale a davantage éclairé l’assistance avec des éléments de réponse mettant en avant l’activité à laquelle se consacre la CENI actuellement. Celle-ci consiste au nettoyage du fichier électoral. Il a ainsi annoncé la tenue au siège de la CENI des journées portes ouvertes qui débutent dès ce mardi 25 avril jusqu’au 4 mai 2023 pour consolider la confiance des parties prenantes au processus électoral.
Le représentant-résident du PNUD s’est félicité des avancées constatées en réaffirmant la volonté de son institution à accompagner la CENI dans l’organisation des prochains scrutins. Remerciant les différents chefs de mission diplomatique d’avoir fait preuve d’attachement à ce processus qui renforce la confiance de tous pour des consultations crédibles, transparentes et inclusives.
HO