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Le 08 mars n’est pas une fête
Plutôt, une journée commémorative pour laquelle les femmes doivent lutter et mériter le respect.
Honneur à nos mamans maraîchères, celles qui pour attendre le bus ou camion de 4h passent la nuit à la belle étoile.
Honneur aux femmes dont les valeurs vont au-delà du mariage, où l’autonomie n’est pas un luxe encore moins la prise en charge familiale ainsi que de son homme.
Femme scientifique et qui se consacre à la recherche, à la défense des autres, créative, porteuse de foyer et de paix.
Femme qui travaillent sans complexe, ni relâche…
Femme qui ne s’attarde pas au solde du 1er venu ou qui rêve bâtir son avenir au dépend d’un homme sans effort.
Femme de prière et des valeurs morales, pour qui la vertu est un mode de vie.
A ceux qui sortent du lot pour se distinguer et donner la meilleure version d’elles-mêmes.
Je vous dédie cette journée commémorative de la femme ordinaire qui fait des choses extraordinaires.
“F” comme force.
Me Aaron MAKAMBA
La mémoire sélective d’Emmanuel Macron
“Depuis 1994, vous n’avez jamais été capable de restaurer la souveraineté ni militaire, ni sécuritaire, ni administrative de votre pays. C’est une réalité. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur», a asséné sans aucune réserve diplomatique, le président français, Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse conjointe avec le président Félix Tshisekedi à Kinshasa, au Palais de la Nation.
Mais, le président français ignore sciemment qu’avril 1994 est justement l’année qui signa le début de la descente aux enfers du Congo-Kinshasa qui fut forcé par la même France à s’impliquer dans le plan suicidaire de son Opération Turquoise au Rwanda.
En demandant avec insistance au Maréchal Mobutu d’ouvrir un corridor humanitaire à Goma en faveur des réfugiés rwandais fuyant Kigali assiégé par le nouveau pouvoir, la France a laissé passer, avec armes de guerre et munitions, des colonnes des génocidaires rwandais qui serviront de prétexte à l’entrée de l’Armée Patriotique Rwandaise -APR- sur le territoire congolais qui vont envahir et piller jusqu’à ce jour.
Vous avez dit : “Incapable de restaurer la souveraineté???» Mais dans tout pays, c’est l’armée républicaine qui restaure la souveraineté territoriale et c’est justement la France de Macron qui s’est battue becs et ongles au Conseil de sécurité de l’ONU pour interdire au gouvernement congolais l’achat d’armes en bonne et due forme pour pouvoir rendre les FARDC performantes sur le théâtre des opérations.
Cette France qui a amené ce colis empoisonné au Congo-Kinshasa a, par la suite retourné sa veste contre le peuple congolais en soutenant officiellement le pays ennemi de la RDC jusqu’au point de soutenir tout récemment à l’Union européenne le projet d’octroi de 20 millions d’euros pour équiper l’armée rwandaise qui agresse la RDC.
Décidément le président français use sciemment d’une mémoire sélective pour ne vouloir retenir de l’histoire que ce qui conforte ses intérêts personnels. Ce double jeu est hyper dangereux dans le présent contexte de la bascule géopolitique, car il pousse un peu plus l’élite congolaise dans les bras de l’axe sino-russe.
À bien voir les choses, que pourrions-nous attendre de la visite de Macron à Kinshasa dans la recherche de solutions sur la crise sécuritaire à l’Est congolais??? Réponse: RIEN.
Certes il a manqué de respect au Chef de l’Etat et au peuple congolais qui l’a l’a accueilli, mais le plus important est ailleurs : il faudra capitaliser cette injure publique pour une autocritique sévère de la gouvernance actuelle en RDC et des nombreux accords militaires et politiques signés depuis 1996 jusqu’à ce jour et qui mettent le pays à feu et à sang.
Le monde commencera à nous devoir du RESPECT si et seulement si nous nous respectons nous-mêmes, si nous évitions des raccourcis pour atteindre des objectifs politiques et si nous devenons sérieux avec nous-mêmes et très rigoureux dans la gestion de la res publica.
Germain Nzinga Makitu, prêtre congolais du diocèse de Matadi dans la province du Kongo Central et chercheur indépendant sur les sujets sensibles de la violence contemporaine basée sur plusieurs stratégies du contrôle des masses populaires.
Germain Nzinga Makitu
Chercheur et prêtre congolais du diocèse de Matadi
Macron et Guteress humiliés par le M23
Les appels au respect du cessez-le-feu lancés par le président français, Emmanuel Macron et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres aux M23 sont restés sans effets. Ces terroristes appuyés par l’armée rwandaise ont de nouveau attaqué des positions des FARDC, ce mercredi 8 mars, au lendemain de la date fixée pour la cessation des hostilités sur toutes les lignes du front.
L’un a demandé à toutes les parties prenantes à la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo de respecter le plan de paix proposé par le médiateur angolais, Joao Lourenço.
L’autre a exhorté le M23 au respect du cessez-le-feu décrété le 3 mars dans la capitale angolaise pour créer les conditions de son vrai retrait des zones occupées. L’un et l’autre ont été boudés par le M23.
En effet, le chef de l’Etat français a insisté samedi, lors de la conférence de presse à Kinshasa, sur le respect du cessez-le-feu proposé par Luanda, brandissant des sanctions contre « ceux qui feront obstacle au plan de paix ».
Deux jours plus tard, c’est le secrétaire général des Nations Unies qui a renouvelé son appel à tous les groupes armés à déposer les armes.
Le chef de l’ONU a nommément invité le M23, lundi 6 mars, à se conformer à la trêve dont l’entrée en vigueur était prévue pour mardi 7 mars. «Le secrétaire général exhorte le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre », a rapporté le porte-parole d’Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.
Vivement des sanctions françaises
Leurs appels au respect du cessez-le-feu n’ayant pas été respectés, le président français et le numéro un de l’ONU doivent tirer toutes les conséquences.
Pour le premier, il est question notamment de mettre en exécution ses menaces des sanctions. Ce, même s’il est difficile de prédire l’impact que pourraient avoir des possibles sanctions françaises dans les combats, surtout que Macron n’a pas condamné fermement le soutien du Rwanda au M23.
Quant à Guterres, beaucoup de congolais sont conscients que les déclarations onusiennes ne suffisent plus.
Jean Perou Kabouira
Patrick Lokala, comme un mouton noir
J’ai lu avec étonnement un posting du journaliste Patrick Lokala dans lequel il a glosé autour du point de presse de l’honorable Lambert Mende Omalanga au siège de son parti CCU à Kinshasa.
Lokala attribue la décision de l’élu de Lodja de ne pas mobiliser les partisans de son parti pour l’accueil du président français Emmanuel Macron à Kinshasa à une prétendue mauvaise humeur due à une querelle sur des prébendes que certains caciques de l’Union sacrée n’auraient pas équitablement partagagées pour cette action. Il prétend que le président de la CCU avait opposé une fin de non recevoir à cette mobilisation en contradiction avec le secrétaire général de l’UDPS Augustin Kabuya qui lui, aurait «reçu sa part du gâteau pour mobiliser en faveur de cet accueil».
Familier des prestations médiatiques et des tweets sur commande dans un raisonnement, sieur Lokala ne reconnaît pas ainsi le droit à un Congolais aussi bien avisé et inspiré que Lambert Mende de se prononcer sur base de ses convictions propres comme si toute prise de position dans la sphère politique en RDC était obligatoirement adossée à l’obtention préalable de dividendes en espèces sonnantes et trébuchantes. C’est manifestement une analyse en forme d’auto-projection
chez ce journaliste qui n’honore décidément pas sa profession. Il suffit pour s’en rendre compte de constater qu’il tisse des fleurs à l’IGF Jules Alingete placé sous l’autorité directe du président Tshisekedi tout en crachant à longueur des journées sur ledit président dès lors qu’un futur challenger, Moïse Katumbi pour ne pas le citer, lui paye le loyer à Kinshasa. Une telle attitude de journaliste militant, ‘‘Atalaku’’ des personnalités politiques au passé ténébreux fait la honte de la presse congolaise.
Sur le fond, la CCU de Lambert Mende a eu plus que raison de faire le pied de grue pour le président français. A-t-on vu en France LREM, le parti de Macron mobiliser ses membres pour l’accueil du président Tshisekedi à Paris ? Après tout, ce président qui n’a jamais condamné l’agression de la RDC par le Rwanda et se perd en discours sophistes ne mérite pas la complaisance des victimes de cette agression que sont les Congolais. Heureusement, le président Tshisekedi n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour dire son fait à ce partenaire hypocrite qu’est la France de Macron.
Alfred Losekola