Une anarchie intolérable qui appelle l’action des pouvoirs publics
Monsieur l’éditeur,
Je vous fais parvenir par la présente, cette photo prise dans une des communes de notre capitale où un quidam s’est permis d’ériger une construction sur une voie de chemin de fer. Face à de telles images, il importe que les autorités gouvernementales, municipales et les forces de l’ordre se réveillent pour mettre un terme à de telles incivilités qui n’honorent pas notre vivre ensemble. La démocratie ne justifie pas tout.
Médard Kankolongo
Échos de Lusambo
Jules Lodi veut coûte que coûte la tête du Président de l’Assemblée provinciale qu’il trouve comme obstacle dans ses entreprises de bradage des ressources naturelles du Sankuru ainsi que de détournement des frais de fonctionnement alloués aux ETD du Sankuru.
Après l’échec de son passage à force pour faire signer sous menaces et intimidations un pseudo cahier des charges aux AT, Chefs de secteur et Chefs de groupement à Tshumbe, l’homme qui se surnomme à tort, en même temps magistrat et commandant suprême au Sankuru cherche à obtenir la gestion de 60% des frais de fonctionnement alloués aux ETD du Sankuru en violation flagrante de l’article 3 de la constitution qui consacre l’autonomie de gestion des ressources financières des ETD.
Pour atteindre ses objectifs, il fait les yeux doux au doyen d’âge dont le fils est ministre provincial de l’Epst à qui il aurait confié une grosse somme d’argent visiblement collectée auprès de BCI et supplée par le fonds des ETD en vue de corrompre les députés.
Aux députés qu’il tente d’embarquer dans son bateau de détournement des deniers publics, le Lanceur des travaux fictifs promet de financer leur réélection avec l’argent indûment retenu des ETD ainsi que les retrocommissions éventuelles qui proviendraient de BCI.
Il convient de signaler que depuis juillet 2022 jusqu’à ce jour, les ETD du Sankuru n’ont reçu que trois fois leurs frais mensuels de fonctionnement bien que le Gouvernement central aie déjà disponibiliser ces fonds jusqu’à février 2023 !
Quatre mois d’arriérés (période de Mukumadi) ont été libérés au troisième trimestre 2022. Les anciens membres du gouvernement provincial ainsi le personnel tant politique que d’appoint n’ont rien perçu et sont entrain de réclamer leurs droits.
Les fournisseurs des divers fournitures et services à la Province sous la gouvernance Mukumadi ne savent à quel saint se vouer.
Affaire à suivre.
Shongo Emongo
Le président Tshisekedi a-t-il contrarié la Banque mondiale ?
A la grande surprise des institutions multilatérales présentes dans le pays, le Fonds social de la RDC a été dissout par ordonnance présidentielle. Cette nouvelle justifiée par les équipes du président Tshisekedi par une volonté de «canaliser l’action institutionnelle en vue d’une meilleure efficience» a, selon les informations en ma possession, surpris la Banque mondiale, qui aurait réagi.
Selon la presse, Félix Tshisekedi s’est entretenu avec Albert Zeufack, directeur pays à la Banque mondiale pour la RDC, à la cité de l’UA le 17 mars 2023 à ce sujet.
Cette décision aurait déplu à l’institution washingtonienne car c’est par les médias que la Banque mondiale (BM) aurait appris que le Fonds social de la RDC (FSRDC) avait été dissout et mis en liquidation. Cette entité a été créée par décret en 2002 et est financée par des partenaires internationaux, dont la Banque mondiale, dans le but de mettre en œuvre des projets de développement.
Selon une ordonnance présidentielle diffusée début mai sur la RTNC, tous les actifs tangibles et intangibles ainsi que les obligations et responsabilités de ce Fonds sont transférés à l’État. Dans la foulée, l’organisation a été remplacée par un organisme public portant la même dénomination, qui a été fusionné à la cellule d’appui au Programme d’urgence intégré de développement communautaire (CAPUIDC) dont la mission est de coordonner les actions et les initiatives urgentes du chef de l’État.
La nouvelle entité née de cette fusion sera dirigée par l’ancien responsable de cette même cellule d’appui, Philippe Ngwala Malemba.
J’ai appris en outre que dans une correspondance officielle, Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale pour la RDC, s’est adressé au ministre des Finances Nicolas Kazadi, pour regretter «l’absence d’un échange préalable qui aurait permis de mieux apprécier et d’anticiper les conséquences».
Au vu des enjeux, et avant de pouvoir continuer à engager les fonds nécessaires au déroulement des projets soutenus, la Banque mondiale demanderait à s’accorder avec le gouvernement congolais sur les mesures transitoires à mettre en place afin de s’assurer que les sommes allouées seront utilisées aux fins prévues, et qu’elle sont conformes à la politique de financement des projets d’investissement de l’institution. «Cette transition permettra à nos équipes fiduciaires d’évaluer la nouvelle structure créée et de réviser, le cas échéant, les accords de financement », peut-on lire dans le communiqué de la Banque mondiale.
Dans le détail, selon les dispositions des différents accords juridiques liant le gouvernement congolais et la BM, l’organisme dissout était chargé de l’exécution de trois projets d’une enveloppe totale de 1,04 milliard de dollars. Il s’agit précisément du projet de prévention et de réponse aux violences basées sur le genre (PRVBG) pour 100 millions de dollars américains ; du projet de stabilisation de l’est de la RDC pour la paix (Step) pour 695 millions dollars américains ; et du projet de stabilisation et de relèvement de l’Est (Star-EST) pour 250 millions de dollars américains. Au total, la lettre indique que 616 380 bénéficiaires seront directement touchés par cette décision soudaine.
Il est également précisé que les dépenses effectuées dans le cadre d’une composante exécutée par le FSRDC après publication de l’ordonnance présidentielle pourraient être déclarées inéligibles. À ce jour, 91 millions de dollars américains avancés aux projets PRVBG (2 millions) et Step (89 millions) sont dans l’attente de justification.
Je voudrais pour ma part encourager le gouvernement congolais à mieux coordonner sa coopération avec les institutions de Bretton woods tout en préservant l’indépendance de notre cher pays.
Professeur Dominique Kasongo
Economiste