Le président du Conseil d’administration (PCA) des Lignes Maritimes Congolaises, l’honorable Lambert Mende Omalanga, séjourne depuis quelques jours à Houston (Texas) aux Etats-Unis où il représente l’armateur national de la RDC au sommet Houston-Afrique sur l’énergie. A la tête d’une délégation de l’entreprise, Mende a pris la parole mercredi 21 septembre devant les investisseurs américains et africains ainsi que des représentants de gouvernements, pour indiquer que les LMC s’efforcent depuis mi-2020 de réaliser son Plan de relance 2021-2023 qui tourne autour de la reprise du shipping qui permettait au pays de capter une partie significative du PIB généré par ses échanges économiques par voie maritime à l’import et à l’export et l’opérationnalisation des activités logistiques connexes au transport maritime générant des fonds et capitaux significatifs tel que le développement des aires de stockages, la mise en place du transport terrestre devant connecter les ports maritimes aux agglomérations de consommateurs finaux ainsi que celles d’activités extractives, l’acquisition des conteneurs et finalement la perception des Droits de trafic maritime dûs à l’État congolais dont le gouvernement lui a confié la charge.
Insistant particulièrement sur ce plan de relance triennal dûment approuvé en 2020 par le Conseil d’administration et l’Assemblée générale de Lignes Maritimes Congolaises SA, Mende a déclaré qu’il a été élaboré sur pied d’une instruction formelle du président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, qui incarne l’État actionnaire unique de la société, de procéder à l’acquisition en propre ou en Joint-Ventures de navires pour accroître le volume de l’activité du transport maritime des produits et marchandises en provenance et à destination de la RDC, notamment des minerais stratégiques (Cuivre, Cobalt, Coltan, Lithium, Germanium etc.) dont elle dispose légalement le monopole en sa qualité d’armement national, même si elle a dû, par la force des choses, s’adapter ces dernières années à l’évolution d’un marché très compétitif. «Pour pouvoir améliorer son cash-flow et mener à bonne fin cette directive présidentielle, la société a étendu la collecte des Droits de Trafic Maritime naguère limitée aux ports nationaux de Boma et Matadi à l’Ouest sur l’Océan Atlantique, vers tous les ports de transit des cargaisons en provenance et à destination de la RDC», a encore expliqué Lambert Mende.
Autre atout des LMC, SA, présenté par Mende, en sa qualité d’Armement National et bras séculier du commerce extérieur congolais, l’entreprise renforce aussi sa participation à la chaîne de transport maritime en y intégrant le segment multimodal transfrontalier, du fait de l’enclavement du pays, permettant ainsi de garantir la traçabilité des produits exportés et de renforcer la lutte contre la fraude transfrontalière, par un déploiement de ses services sur les différents corridors et ports de transit desservant la RDC.
Au sommet Houston-Afrique, l’honorable Mende aura également représenté le directeur général des LMC SA, Jean-Claude Mukendi, récemment nommé à la tête de l’entreprise maritime, qui n’a pas pu effectuer le déplacement de Houston en raison de problèmes consulaires. Néanmoins, le nouveau patron, fils-maison et directeur général adjoint jusqu’à sa nomination à la tête de l’armement national a eu le temps de prescrire les grandes lignes de son action à la tête de l’entreprise. Au cours de la cérémonie de remise et reprise organisée le 16 septembre 2022 à Kinshasa, Jean-Claude Mukendi a pris l’engagement de doter les LMC à court terme, de navires adaptés au tirant d’eaux du port de Matadi; et l’acquisition à moyen terme, des grands navires à mettre en exploitation aussitôt que le premier quai du port en eaux profondes de Banana sera opérationnel. «S’agissant de notre plan d’action, nous ne voudrions pas étaler ici une batterie de promesses sur base d’un bataclan des théories. Nous assumerons donc pour ce nouveau mandat, l’exécution de notre plan de relance 2021-2023 qui va subir quelques réajustements pour l’adapter au contexte économique actuel. Et ce, conformément, aux remarques pertinentes du conseil supérieur du portefeuille», avait-il déclaré.
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