Le président de la RDC est arrivé, lundi 19 septembre 2022, aux Etats-Unis d’Amérique où il doit participer à la 77ème assemblée générale des Nations-Unies ouverte le même jour sous le thème «un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués». Félix Tshisekedi devrait prendre la parole du haut de la prestigieuse tribune de la société des Nations pour défendre la position de son pays, agressé par au moins un Etat voisin, également membre des Nations-Unies, selon des sources à la présidence. Accompagné de membres du gouvernement, dont le ministre des Hydrocarbure, Didier Budimbu, le chef d’Etat congolais tiendra également des réunions bilatérales et multilatérales en marge de son séjour américain, selon les mêmes sources.

Félix Tshisekedi est ainsi attendu à Houston dans l’Etat du Texas où il prendra part au 1er sommet Houston-Afrique sur l’énergie qui se tiendra du 22 au 23 septembre 2022, rapporte une dépêche de l’APA. Houston-Afrique réunira des chefs d’Etat, des ministres africains, des PDG du secteur de l’énergie basés dans la capitale du Texas ainsi que des chefs d’entreprise du continent africain et de la région du Grand Houston.
Rencontres
Sous la houlette de Sylverster Turner, maire de la ville de Houston, les dirigeants africains rencontreront directement les chefs d’entreprises énergétiques de la ville afin de promouvoir de nouvelles activités, d’identifier les opportunités de développement économique et de discuter des défis auxquels sont confrontées les entreprises américaines opérant en Afrique, selon la même source. Qui assure que «le sommet sera une plateforme pour discuter des stratégies générales et des opportunités spécifiques d’extraction de pétrole et de gaz naturel, de la construction de capacités d’énergie renouvelable, de la réduction des émissions de carbone et de la création de systèmes de distribution d’énergie innovants en Afrique».

Houston, c’est le siège et la capitale intellectuelle de tous les segments de l’industrie énergétique, notamment l’exploration, la production, la transmission, le marketing, l’approvisionnement et les nouvelles technologies, rappelle-t-on. Ce que confirme Sylvester Turner, maire de la ville qui assure qu’«en tant que capitale mondiale de l’énergie, Houston occupe une position unique pour accueillir le Sommet et organiser un dialogue qui permettra d’ouvrir ensemble des portes et d’offrir des opportunités commerciales aux Etats-Unis et à l’Afrique dans le secteur de l’énergie».
Opportunités
Kinshasa ne pouvait pas espérer mieux. Le 28 juillet 2022, le ministre des Hydrocarbures avait officiellement lancé des appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers représentant 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de normo mètres cube de gaz, ainsi mis à la disposition des investisseurs. Des appels d’offres qui «vont permettre à la RDC non seulement de développer son industrie pétrolière et gazière mais surtout de contribuer au développement socio-économique des populations congolaises à travers son impact en termes de création d’emplois, de la fourniture d’électricité pour améliorer la vie de nombreux ménages. De plus, des investissements de diverses natures qui seront actés dans les contrats de partage de production vont permettre le développement des infrastructures notamment celles à caractère social», selon Didier Bidimbu. Au sommet Houston-Afrique, Félix Tshisekedi et son plénipotentiaire ès Hydrocarbures devraient profiter de la vitrine offerte par les Texans pour faire valoir les potentialités de la RDC en la matière, pour lesquelles les Etats-Unis ne dissimulent plus leur intérêt.
Vitrine
Depuis avril 2019, le secteur énergétique fait l’objet d’un partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation, conclu entre la RDC et les Etats-Unis. Il circonscrit la coopération bilatérale entre les deux Etats, Washington considérant la RDC à cet égard comme «un partenaire inébranlable pour faire avancer les priorités mondiales mutuelles, notamment la lutte contre la crise climatique, la lutte contre le trafic illicite, la réponse aux multiples crises sécuritaires et humanitaires, la promotion du respect de la démocratie et des droits de l’homme, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais stratégiques et nécessaires à la transition mondiale vers des formes d’énergie plus propres et l’atténuation de la criminalité transnationale organisée». En séjour à Kinshasa dernièrement, le coordinateur des affaires énergétiques internationales de la Maison Blanche, Amos Hochstein, l’a rappelé à ses interlocuteurs dont le président Tshisekedi. «La RDC est l’un des pays les plus importants au monde. Elle contribue à la transition énergétique étant donné que nous passons des énergies fossiles à celles dites propres. Le monde aura besoin des ressources nécessaires à cette transition», avait-il déclaré aux médias en insistant particulièrement sur la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement et d’accélérer la transition énergétique.
J.N. AVEC LE MAXIMUM