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Le Maximum > Blog > A la une > 11 MORTS DANS L’EFFONDREMENT D’UN IMMEUBLE AU SUD-KIVU : Bukavu : le salaire de l’anarchie
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11 MORTS DANS L’EFFONDREMENT D’UN IMMEUBLE AU SUD-KIVU : Bukavu : le salaire de l’anarchie

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Immeuble effondré à Bukavu
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Pas une semaine ne se passe sans drame immobilier à Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Le véritable joyau architectural et urbanistique que fut, jadis, la ville bâtie au bord du lac Kivu est devenu un enfer, la vie y est rythmée par des incendies d’habitation qui ravagent tout ou presque sur leur passage.

Le dernier sinistre en date défraie encore la chronique. Dans la nuit de samedi à dimanche 21 août, un immeuble en construction de 5 niveaux s’est effondré sur avenue de la Résidence, en face de l’Hôtel Le Cadre sur l’artère menant vers la résidence du gouverneur Théo Kasi Ngwabije. Premier bilan officiel : 11 personnes englouties par les gravats, 7 blessés évacués vers les centres de santé. « Une commission d’enquête a été mise sur pied pour déterminer les responsabilités », a assuré le cabinet du gouverneur du Sud-Kivu.

A Bukavu, l’enfer de l’immobilier est quotidien. Il consume les habitations au nez et à la barbe d’autorités provinciales et urbaines impuissantes face à l’ampleur du fléau. Il y a un peu plus d’un mois, le 8 juillet 2022 dans la soirée, une vingtaine de maisons d’habitation avaient été réduites en cendres sur l’avenue Uru dans la commune de Kadutu, contraignant à l’errance près de 70 ménages. Le même mois, une dizaine d’incendies avaient été enregistrées dans la ville, dont celui du 7 juillet au cours duquel 13 habitations furent consumées par le feu.

La ville était pourtant encore hantée par le dramatique bilan de l’incendie qui a ravagé le quartier Nyalukemba la nuit de vendredi à samedi 18 août 2018. Plus de 400 habitations étaient parties en fumées. A l’origine du sinistre, un court-circuit dû aux raccordements anarchiques en énergie électrique, selon des sources. Dans ces maisons bâties à la hâte, en bois, comme il en pousse allègrement dans toutes les agglomérations congolaises. Nombre d’habitations, très précaires, ne sont séparées que par des petits couloirs qui permettent de circuler, à pieds, entre-elles. Même si aucune mort d’homme n’avait été pas déplorée à l’occasion, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants furent jetées dans la rue du jour au lendemain à Nyalukemba.

Vendredi 17 août de la même année dans la commune d’Ibanda, en fin d’après-midi un autre drame du feu a été signalé dans la naguère coquette capitale du Sud-Kivu. Les flammes s’étaient répandues à une allure vertigineuse dans la ville et seule l’intervention des véhicules anti incendies de la MONUSCO avaient permis de maîtriser les feux vers 23 heures. Mais il n’y avait pratiquement plus grand chose à sauver.
Ce n’était pourtant ni le premier ni le dernier incendie. Un jour plus tôt, jeudi 16 août 2018 donc, un incendie s’était déclaré à Kadutu, qui avait consumé une vingtaine d’habitations et causé la mort d’une fillette. Révoltant.

Causes profondes

Anselme Wimye, un résidant de Bukavu cité par VOA à l’époque des faits, plaidait en faveur de l’élargissement de la ville. Une demi-mesure, selon certains analystes. Certes, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu fait face à une extraordinaire surpopulation. La ville amoureusement bâtie à flancs de collines par le colonisateur belge n’en avait pas prévu autant, et cela pose problème, naturellement. Un nostalgique de l’ex-Constermansville, une des plus belles villes congolaises de l’époque avec Likasi, ex-Jadotville, dans la province du Katanga, s’étrangle à la vue d’images présentant une meute de mères de familles, bidons jaunes entre les mains, se disputant de l’eau potable. « C’est inimaginable, tempête-t-il. J’ai grandi dans cette ville, et j’avais toujours utilisé une salle de bain depuis ma naissance. Ce spectacle est insupportable ! ». D’une multitude d’agglomérations et de villages avoisinants, des foules affluent chaque jour vers Bukavu. Sans doute pour échapper aux fourches caudines des groupes armés qui font régner la terreur en rase-campagne mais aussi pour goûter aux facilités de la vie citadine. « Ici, ça tire dès qu’on s’éloigne de quelques kilomètres des lieux agglomérés et éclairés. Impossible de se rendre aux champs : milices, inciviques, déserteurs, tous armés, sont là qui attendent les imprudents ». Conséquence : on accourt se mettre à l’abri là où la sécurité est assurée. Pas très loin des plus hautes autorités politico-administratives provinciales, donc.
Conséquence logique de cet exode rural massif, les logements se font de plus en plus rares et exiguës. « A l’époque, on ne construisait pas comme on voulait. Les quartiers étaient lotis et pré-dessinés. On n’achetait moyennant un plan de construction avalisé par l’autorité. Ça ne pouvait donc être une habitation en bois, vous vous en doutez », explique cet ancien de la ville qui s’offusque de ces cagibis en planches de bois qui abritent des familles entières. Une gageure dans cette région sismique !

Exode rural et nouveaux riches

Tous les gagnes-petits qui ne peuvent pas faire des miracles pour s’abriter des intempéries ailleurs que sur les flancs des collines appréhendent avec épouvante la saison pluvieuse. « Il déboule des torrents d’eau capable d’emporter une famille entière vers … le lac », témoigne ce citadin, qui en parle comme s’il s’agissait d’un fait anodin.
Quant aux nouveaux riches, hommes d’affaires, marchands prospères, exploitants miniers, creuseurs de matières minérales, aussitôt la première dizaine de milliers de dollars US gagnée, ils accourent vers la ville basse, celle des « bourgeois » à la recherche d’un terrain pour construire en matériaux durable. Seulement, des espaces à bâtir, à Bukavu comme dans la plupart des villes congolaises, il n’en existe plus. Il faut donc les faire pousser, miraculeusement, s’il le faut. Le miracle immobilier, est rendu possible grâce à un enchevêtrement de réseaux maffieux qui ont trouvé dans la vente et le morcellement des parcelles déjà cadastrées, leur pain quotidien.

Le secteur immobilier à Bukavu est des plus anarchiques depuis des années. C’est la loi de la jungle. La maffia immobilière bukavienne a rongé et épuisé les propriétés relevant du domaine public, n’épargnant même pas les casernes militaires, dont le célèbre Camp Saïo, tout au moins partiellement. « Ces gens ont même vendu le Mess des officiers de la ville », dénonce un natif de Bukavu. Mais il n’y a pas que cet espace qui ait été mis à l’encan. Tout comme un espace propriété de l’Office Congolais de Contrôle (OCC), et tant d’autres.
Terrains et espaces relevant du domaine public épuisés, à Bukavu, on peut, pour acheter, de gré ou de force, des propriétés privées, les morceler à l’infini. Des terrains de 4 m x 4 sont ainsi mis sur le marché. Il suffit d’y construire, en hauteur. Dans Bukavu ainsi redessiné, les fosses septiques sont creusées sous le salon, quitte à placer les tubes d’évacuation sur la rue attenante. Il suffit de se payer la complaisance de l’incontournable conservateur des titres immobiliers, des magistrats civils ou militaires ou des autorités politiques urbaines, provinciales ou nationales. Un certain Ibuka, revêtu du titre de procureur de la République à Bukavu, avait ainsi pu engager le parquet dans l’aliénation des espaces dans la ville pendant des années sans que nul ne se rende compte que c’était un parfait faussaire qui n’avait par ailleurs aucun diplôme d’études de droit. Après avoir morcelé et vendu au plus offrant des parcelles, le gaillard avait un jour disparu dans la nature. Le pire est à venir sir rien n’est entrepris contre de telles pratiques.

J.N. AVEC LE MAXIMUM

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LE MAXIMUM 22 août 2022
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