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L’ACCORD GRANDE BRETAGNE-RWANDA SUR LES CANDIDATS REFUGIES : Une menace contre la paix dans les grands lacs

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Les gouvernements britanniques et rwandais ont convenu du transfert vers le Rwanda des demandeurs d’asile de diverses nationalités rejetés par la Grande Bretagne à partir du 1er janvier 2022 en échange d’une rétribution annuelle de 150 millions USD pour leur relocalisation ou rapatriement.

Le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations-Unies a formellement émis des réserves sur cet accord, estimant que les demandeurs d’asile sont des êtres humains qui ne devraient pas faire l’objet d’une telle marchandisation. Il en est de même du Révérend Justin Welby, archevêque de Canterbury (primat de l’église anglicane) et du chef de cabinet de la ministre britannique de l’Intérieur Priti Sushi Patel, signataire pour le compte de son pays, qui ont évoqué des raisons d’ordre éthique. Un éditorialiste de Radio France Internationale, Jean-Baptiste Placca trouve quant à lui « aberrant d’envoyer ainsi vers un État à régime autocratique comme le Rwanda des personnes fuyant le déficit démocratique dans leurs pays d’origine ».

A ces objections de principe, il faut ajouter d’autres, relatifs à la préservation de la sécurité et de la stabilité de la région des Grands Lacs où la quête du développement et du bien-être n’a été ces dernières années qu’une longue histoire d’utopies et de désenchantements du fait des entourloupes communautaires au cœur desquelles se profile l’ombre du Rwanda.

Utopies, désenchantements et irrationalités

Avec une population de 12.952.209 habitants vivant sur une superficie d’à peine 26.338 Km2, le Rwanda est actuellement le pays à la plus forte densité démographique du continent africain avec 492 habitants au Km2. En comparaison, la Grande-Bretagne avec 66 millions d’habitants sur une superficie de 242.545 Km2, a une densité démographique moyenne de 274 habitants au Km2. On se perd en conjectures sur la rationalité de cette offre d’un pays en voie de développement ployant sous une aussi lourde densité (492 habitants au Km2) qui prétend débarrasser un autre, très développé avec une densité de 274 habitants au Km2 seulement de son « trop plein » de population…

La surpopulation du Rwanda est aux sources d’un certain nombre de problèmes sécuritaires qui assaillent nombre d’États de la région des Grands Lacs, qu’il s’agisse des pogroms internes récurrents qui culminèrent avec le génocide des Tutsi de 1994 ou des « promenades militaires » expansionnistes reprochées à maintes reprises aux forces gouvernementales rwandaises en RDC qui, avec ses 2.345.000 Km2 de superficie pour une population de 89 millions d’habitants a une densité démographique d’environ 38 habitants au Km2 qui suscite moult convoitises à travers le vaste monde.

L’agenda de la balkanisation

Beaucoup d’observateurs attribuent aux dirigeants du Rwanda post-génocide et à des « influenceurs » outre-Méditerranée et outre-Atlantique l’ambition effrénée d’atomiser le Congo-Kinshasa. Pendant son éphémère mandat à la tête du premier gouvernement du Congo indépendant Patrice-Emery Lumumba d’heureuse mémoire avait déjà mis en garde ses compatriotes et la communauté internationale contre le projet de « balkanisation » de son pays par des nostalgiques en Belgique notamment.

Depuis le milieu des années 1990, une polémique persistante défraye la chronique autour du fantomatique « accord de Lemera », du nom d’une localité du Sud-Kivu, qui aurait été signé en 1996 entre l’AFDL du 3ème président congolais Laurent-Désiré Kabila et ses alliés rwandais et qui aurait permis à ces derniers d’étendre leur zone d’influence jusqu’à 300 kilomètres à l’intérieur de la RDC, en violation du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation consacré par l’Union africaine.

Guerre d’agression et prédation

Après que Mzee Kabila eut congédié en 1998 les troupes rwandaises qui furent auparavant ses alliés contre le régime Mobutu, la RD Congo est devenue la cible d’une guerre d’agression menée directement ou par procuration par Kigali.

Les autorités en place à Kinshasa ayant appelé à la rescousse plusieurs pays africains face à cet assaut, on avait assisté à la bien nommée « première guerre mondiale africaine » dont les Nations-Unies tentent laborieusement de contenir les conséquences depuis 23 ans. En vain.

La Grande-Bretagne qui entretient de bonnes relations de coopération aussi bien avec la RDC qu’avec le Rwanda n’ignore rien du rôle joué par ce dernier pays dans la fragilisation de son grand voisin de l’Ouest et du lourd tribut en vies humaines et en ressources humaines payé les Congolais dans le cadre de cette offensive.

Le rapport-mapping de l’ONU fait état de plus de 6 millions de pertes en vies humaines directes ou indirectes, d’innombrables déplacements forcés de populations et d’incommensurables dévastations perpétrées notamment par des groupes de dissidents rwandais comme les FDLR ou sponsorisés par Kigali (M23) qui sèment la mort, la désolation et la déstructuration économique à l’Est de la RDC.

Un peu plus au Nord, des groupes hétéroclites composés des dissidents ougandais de la Lord Resistance Army (LRA) et des Allied Democratic Forces (ADF) ont mis sous coupe réglée des pans entiers des provinces orientales et septentrionales congolaises.

Stratégie de dépeuplement-repeuplement     

Le modus operandi de toutes ces bandes d’égorgeurs dont certains revendiquent ouvertement leur affiliation à la mouvance djihadiste de « l’État islamique » diffère peu des méthodes utilisées naguère par les combattants du Front Patriotique Rwandais (FPR) du président Paul Kagamé dans leur confrontation avec les extrémistes génocidaires Hutu en 1994.

Sans remettre en question l’odieux crime de génocide qui a ciblé les Tutsi du Rwanda, le politologue belge Filip Reyntiens observe à ce sujet que « le FPR a mené des contre-offensives de terreur dans le Nord du Rwanda dans le but d’y vider des localités entières de leurs populations Hutu en vue de les remplacer par des réfugiés Tutsi revenus d’Ouganda ».

Les violences aveugles des milices djihadistes contre des populations autochtones des provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri poursuivent manifestement une stratégie similaire de dépeuplement par la terreur d’espaces de manière à les vider de leurs occupants habituels et permettre à d’autres groupes de s’y fixer durablement de gré ou de force.

En effet, ces gesticulations humainement inacceptables des groupes armés qui pullulent en RDC poussent hors de leurs terroirs des populations autochtones qui pourront être remplacées par d’autres venues d’ailleurs ou susceptibles de consolider l’emprise des influenceurs étrangers sur ces « nouvelles frontières », par exemple en y organisant un référendum d’autonomisation ou d’autodétermination permettant de faire basculer ces filons agricoles ou miniers juteux dans leur escarcelle.

Balkanisation de la RDC

Au regard des données démographiques et géographiques de la région des Grands Lacs, l’accord que les ministres Priti Patel (GB) et Vincent Biruta (Rwanda) ont signé le 14 avril entraîne, entre autres conséquences, celle d’approvisionner les fauteurs de guerre dans cet espace en recrues islamistes en nombre suffisant pour booster une stratégie de dépeuplement-repeuplement ou cristalliser une mainmise extérieure sur cette partie de la RDC. En effet, parmi les demandeurs d’asile jugés indésirables en Grande-Bretagne, figurent beaucoup d’Iraniens, de Syriens, d’Afghans et d’Erythréens. Ayant d’ores et déjà reçu du gouvernement rwandais des assurances sur « la possibilité de s’installer de manière permanente au Rwanda s’ils le souhaitent », on s’attend à voir les stratèges belliqueux à la manœuvre dans ce pays qui croule sous le poids d’une trop forte densité démographique se démener pour créer de « nouvelles frontières » en instrumentalisant cette chair à canon ainsi offerte en poussant certains d’entre eux à recourir à des mécanismes de survie inspirés par cet intégrisme musulman pratiqué notamment par le groupe djihadiste ADF qui imprègne leur univers mental dans lequel l’extermination des « mécréants » sous le sceau du djihad est parée du sceau de la vertu.

Les responsables congolais auraient tort de banaliser cette externalisation à leurs frontières des clandestins musulmans. Le fait que l’accord du 14 avril ne concerne que des demandeurs d’asile adultes et de sexe masculin devrait leur mettre la puce à l’oreille.

Chassez le naturel, il revient au galop…

L’impression que dégage un examen attentif  de cet accord est que pour le gouvernement conservateur britannique,  la RDC d’aujourd’hui est toujours perçue comme la res nullius (bien sans maître) que fut l’État Indépendant du Congo léopoldien entre 1885 et 1908 ou le Congo-Belge de 1908 au 30 juin 1960. Le 1er ministre Boris Johnson regarde la RDC avec les yeux du reporter-aventurier britannique Henry Morton Stanley qui dirigea l’Association Internationale du Congo pour le compte du roi des Belges Léopold II.

Indéniablement, de nouveaux orages planent sur la RDC avec cet accord. La résurgence à Rutshuru (Nord-Kivu) de l’activisme militaire des mutins pro-rwandais du M23 concomitamment avec la signature de l’accord Grande-Bretagne – Rwanda n’est pas à considérer comme relevant du pur hasard.

Le gouvernement congolais doit  anticiper en prenant hic et nunc des mesures appropriées pour, non seulement  en finir avec la mutinerie de Sultani Makenga et consorts, mais aussi rendre moins poreuse la ligne frontalière entre le Rwanda et la RDC, longue de 217 kilomètres.

L’adhésion de la RDC à l’East African Community, à laquelle appartient également le Rwanda, ouvre en outre la possibilité d’amener diplomatiquement ce pays voisin à tenir compte dans la mise en œuvre de son accord avec la Grande Bretagne de la tension entre d’éventuels objectifs légitimes poursuivis par les parties audit accord et les obsessions existentielles et sécuritaires non moins légitimes des populations congolaises qui risquent, autrement, de donner lieu à des pulsions hostiles aux conséquences imprévisibles entre les populations riveraines des frontières communes appelées à vivre en bonne intelligence.

 

*Député national élu de Lodja, Membre de la Commission des Relations Extérieures de l’Assemblée nationale de la RDC

 

 

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