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ETAT DE SIEGE AU NORD KIVU ET EN ITURI : Chantage humanitaire

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L’expression est forte mais véridique, puisqu’elle trotte dans la tête de nombre d’observateurs des prestations certes louables d’Ongs nationales et inter­nationales sur le terrain dangereux d’opérations militaires et de sécurisa­tion à l’Est de la RDC. Le lieutenant-général Johnny Luboya, gouverneur militaire de la province de l’Ituri l’a sortie, mercredi 23 mars 2022. Cet officier général, excédé par ce qui ressemble bien à de la couardise dans le chef de Médecins Sans Frontières (MSF), a dénoncé en des termes on ne peut plus clairs la fermeture des projets (et donc le retrait) de cette organisation inter­nationale à Nizi et Bambu, deux localités du territoire de Djugu (Ituri). «C’est du chantage !», s’est exclamé ce haut gradé FARDC, qui déplore particulièrement la publicité donnée par MSF à cette information de nature à décourager le retour des civils dans ces localités reprises par les FARDC. «MSF, est un partenaire avec lequel nous échangeons habituel­lement. Je suis étonné qu’ils annoncent comme ça avec tant de publicité leur départ de Nizi, je ne sais pas si c’est pour effrayer davantage nos populations ou pour résoudre le problème », se plaint Luboya, que l’ONG ne semble pas avoir daigné prévenir de sa décision. « Les humanitaires ne devraient pas agir ainsi et surtout uti­liser pareil langage sur la voie des ondes », a insisté le gouverneur militaire.

Assistance médicale suspendue

Lundi 21 mars 2022, soit 4 mois après l’attaque d’un convoi humanitaire de MSF par des hommes armés non identifiés, selon elle, MSF a décidé la fermeture de ses projets à Nizi et Bambu. En raison de « l’absence pro­longée de garanties de sécu­rité de la part des différents acteurs qui s’affrontent dans la région », explique dans son communiqué Olivier Maizoué, responsable des programmes de MSF pour la RDC. Rappelant, sur le ton de la dénonciation, que « dès le lendemain de l’incident, MSF avait appelé publiquement les parties en conflit à deux réactions : la condamnation ferme de cette attaque et un engagement fort en faveur du respect du droit interna­tional humanitaire et de la mission médicale, à savoir les structures sanitaires, le personnel soignant, les ambulances, les patients et les blessés. MSF a éga­lement demandé aux auto­rités d’ouvrir une enquête sur cet incident grave, sans résultat à ce jour ».

Un point de vue démenti par les autorités militaires de l’Ituri. Le Lieutenant-géné­ral Johnny Luboya affirme en effet que les assaillants du convoi humanitaire sont connus, il s’agit des miliciens CODECO qui écumaient la région avant que les FARDC ne les en délogent. Mais aussi, que les résultats de l’enquête relative à cet acte criminel avaient été transmis à MSF. « Nous avons procédé aux investigations et je leur ai transmis les résultats dispo­nibles à ce jour», soutient-il.

Décision unilatérale

MSF n’en a eu cure, en fait, note un agent humanitaire dans la région, interrogé par Le Maximum, qui explique que «ces organisations inter­nationales ne s’encombrent généralement pas de consi­dérations protocolaires avant d’arrêter une décision». Le langage des sourds semble donc toujours de rigueur, ici. Lundi 21 mars, MSF a assoupli sa position en annonçant la poursuite de son assistance humanitaire en Ituri, notamment à Dro­dro et Angumu où elle est également présente depuis plusieurs années. Pour Nizi et Bambu, des donations en médicaments et en matériel médical restent prévues pour aider les acteurs nationaux de santé à couvrir les mois à venir, a annoncé MSF tout en reconnaissant que « ces donations isolées ne com­penseront pas notre départ et porteront préjudice aux populations qui ont cruel­lement besoin de soins de santé ».

En effet, Nizi et Bambu, ce sont des soins médicaux fournis à quelques 471.000 personnes touchées par des années de terrorisme, mais aussi la mise à disposition des populations d’approvi­sionnent en eau potable, de latrines et des douches pour les personnes déplacées, en plus de la prise en charge d’enfants malnutris et des soins de santé pédiatriques.

417.000 personnes affectées

Sur le reste de l’Ituri, MSF soutient 2 hôpitaux généraux de référence, 12 centres de santé, 3 postes de santé et 31 sites de soins de santé communautaire à Drodro et Angumu en collaboration avec le ministère congolais de la santé. Suffisant selon ses animateurs pour imposer leur point de vue qui place sur le même pied d’égalité les forces loyalistes (l’Etat congolais donc) et les milices terroristes. « Toutes les par­ties au conflit sont censées faciliter l’accès sans entrave de l’aide humanitaire aux populations civiles dans le besoin. MSF réitère donc sa demande pour qu’une enquête soit menée par les autorités. L’organisation appelle toutes les parties prenantes, ainsi que toutes les personnes influentes, à assurer un environnement propice à l’acheminement de l’aide dont le peuple a si désespérément besoin », dit le communiqué de MSF.

« Ça ressemble à s’y méprendre à un appel à se ratatiner devant ces égorgeurs de femmes et d’enfants », fulmine un gradé FARDC en permission à Kinshasa. Qui s’interroge sur l’ordre des priorités à suivre. « Faut-il privilégier l’aide médicale aux populations, même si elles en ont si désespérément besoin ou la restauration de l’autorité de l’Etat et le retour de la paix en Ituri», s’insurge-t-il.

Tout se passe comme si certaines Ongs internatio­nales et d’autres acteurs de la même trempe demandaient à l’Etat congolais et à son armée de maintenir un statu quo qui leur permette d’inte­ragir ad vitam aerternam dans le pays en ignorant la question de l’insécurité et de la carence de l’Etat qui sont à la base de tous les problèmes déplorés ici.

Insécurité chronique

En Ituri, pourtant, MSF n’en est pas au début de ses déboires sécuritaires. L’Ong a rappelé lundi dernier qu’en juin 2021, l’hôpital général de référence de Boga, soutenu par elle, avait été sévèrement endom­magé lors des affronte­ments qui avaient causé la mort de 12 personnes. Plusieurs bâtiments, dont l’unité des soins intensifs, avaient été incendiés, et la pharmacie et le stock médi­cal pillés. « Nous sommes profondément troublés par le climat d’impunité qui règne aujourd’hui dans cette partie de la RDC », se plaint Jérôme Alin, chef de mission de l’Ong en RDC, qui ajoute que « l’impunité alimente la violence ».

Pour le lieutenant-général Johnny Luboya, autorité militaire provinciale nom­mée dans le cadre d’une mesure exceptionnelle prise par le président Félix Tshisekedi dans le but de mettre fin aussi bien à l’existence qu’aux exac­tions des terroristes et de leurs alliés locaux sur les populations civiles et réta­blir, fermement l’autorité de l’Etat sur cette partie du territoire national. « Les milices ne sont pas à sanctionner, elles sont à éradiquer », bûcheronne-t-il.

Fidèle à la logique de son fonctionnement, MSF a décrété mercredi 23 mars une journée sans activités « en signe de solidarité avec (les) collègues et les populations touchées ». Et certainement pas avec le gouvernement militaire de la province de l’Ituri, ni le gouvernement central congolais.

Principe de non-Etat

On n’est pas loin d’une sorte de principe de non- Etat, appliqué depuis belle lurette par les Ongs inter­nationales (occidentales) arcboutées sur les théories supra-étatistes qui fondent leurs actions au Sud de la planète. Non sans quelques contradictions flagrantes car il ne peut exister de ‘‘supra-Etat’’ que si des Etats existent. En Ituri comme partout ailleurs où l’absence de l’Etat expose les populations aux affres du terrorisme, c’est l’existence même de l’Etat ou de la nation qui est menacée. Et avec elle, celles des instances supra- Etatiques.

MSF n’est pas seul dans ces tentatives d’anéan­tissement de la souve­raineté de la RDC mises en oeuvre par nombre d’autres entités, en ce compris les Nations- Unies elles-mêmes, dont la mission militaire la plus imposante jamais déployée à travers le monde (Monusco) peine à éradiquer l’insécurité en RDC depuis 1999.

Alors que les armées congolaises et ougandaises ont lancé le 30 novembre 2021 la traque conjointe des ADF et autres milices congolaises qui écument le Nord-Kivu et l’Ituri, Amnesty International a formellement dénoncé cette mutualisation des forces décidée par les gouvernements légitimes des deux pays voisins. Au motif que «des interven­tions militaires passées ont abouti à cibler ou à blesser des civils», selon Sarah Jackson, directrice adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs de cette Ong qui ajoute péremptoirement que «les commandants militaires en Ouganda et en RDC doivent prendre toutes les mesures néces­saires en vertu du droit international humanitaire pour protéger et éviter de blesser les civils au cours de cette opération. Ils doivent également éviter de localiser les installations militaires et des soldats à proximité de maisons civiles et lorsqu’ils doivent le faire, ils doivent donner un avertissement adéquat et évacuer les personnes si nécessaire». Dans la guerre asymétrique pratiquée par les terroristes affiliés à l’Etat islamique dans les territoires de l’Est de la RDC, l’application systé­matique de cette ‘‘recom­mandation’’ d’Amnesty International équivau­drait à les prévenir des offensives loyalistes et donc à consolider leur résilience.

Human Rights Watch aussi

C’est sans doute le prix à payer à la rhétorique millénariste de l’efface­ment des frontières, du retrait de l’Etat ou encore de la fin de la souverai­neté ressassée depuis les années ’90 par les théoriciens du « nou­vel ordre mondial », qui est défendu par certains stratèges impérialistes.

La rengaine de Human Rights Watch (HRW), autre Ong internationale qui a pignon sur rue dans les pays occidentaux, est à ranger dans ce panier. Mardi 22 mars 2022, HRW s’est fendu d’un communiqué dénon­çant la répression qui accompagnerait la mise en oeuvre de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Parce que «l’armée y réprime toute critique pacifique du gouvernement depuis 10 mois. L’armée et la police ont restreint la liberté d’expression, ré­primé des manifestations pacifiques en recourant à la force létale, et ont arbitrairement arrêté et poursuivi en justice des activistes, des journalistes et des membres de l’oppo­sition politique », écrit HRW. Qui note qu’« en l’absence d’un calendrier clair de la part de l’admi­nistration Tshisekedi, cette régression en matière des droits fondamentaux et d’espace démocratique ne semble pas près de toucher à sa fin ».

Aspirations fondamentales

Ainsi désincarnées, les valeurs démocratiques et les droits fondamen­taux revendiquées pour les populations congo­laises par ces Ongs inter­nationales se révèlent en contradiction flagrante avec les aspirations des bénéficiaires qui n’as­pirent primordialement qu’à l’éradication des groupes terroristes qui les assaillent depuis plus de 25 ans. Ce faisant, ces Ongs éludent délibéré­ment le plus fondamental des droits de l’homme : le droit à la vie.

Mercredi 23 mars 2022, à la suite d’une réunion d’évaluation de la mise en oeuvre de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, les députés nationaux et provinciaux des deux provinces ont résolu de proposer au président de la République de muer l’état de siège en état d’urgence. Le moins que l’on puisse dire, dans ces conditions est qu’au-delà des divergences d’opi­nion sur la question, ces représentants élus par les populations meurtries estiment qu’en plus des mécanismes de démobi­lisation, désarmement et réinsertion sociale des groupes armés nationaux, seules des mesures mili­taires fortes s’imposent pour faire disparaître les terroristes étrangers des ADF en RDC.

Rien à voir avec l’odieux chantage à la rupture d’assistance médicale qui ne vaut rien si la paix n’est pas rétablie.

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