La photo souvenir sanctionnant la rencontre ainsi que le compte-rendu événementiel fait par le député Lambert Mende Omalanga, devenus viraux dans les réseaux sociaux, ont circulé plus que l’information sur l’événement lui-même. Pourtant, ce n’est pas faute de ne l’avoir pas rapporté. Lundi 24 janvier, à l’initiative du chef du gouvernement de la majorité tshisekediste, Jean-Michel Sama Lukonde, les leaders des partis et regroupements politiques membres de l’Union Sacrée de la Nation (USN) s’étaient réunis autour des présidents des deux chambres du parlement. Jean-Pierre Bemba Gombo du MLC, Olivier Kamitatu conduisant une délégation de Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi, Willy Makiashi pour le compte du Parti Lumumbiste Unifié, Augustin Kabuya de l’UDPS, Lambert Mende de la CCU & Alliés et bien d’autres ont devisé longuement. «Pour se souhaiter mutuellement les vœux de nouvel an 2022. Le mois de janvier étant celui des échanges de civilités entre membres d’une même famille», a déclaré l’élu de Lodja (Sankuru). Mais pas seulement. Lambert Mende a aussi expliqué que «l’occasion a été mise à profit pour passer en revue, très brièvement, pour analyser la situation politique du moment. Il a été convenu, après avoir analysé la situation du pays, d’exprimer en cette circonstance, leur attachement à Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, chef de l’Etat et Fondateur de l’Union sacrée de la nation, à qui ils ont souhaité également les vœux de bonheur, de prospérité, de longévité et de succès pour l’an 2022».
Réunions programmées
Mende a également fait état de l’adoption d’un calendrier de travail «concernant d’autres points brûlants de l’actualité politique. Des réunions de cette nature vont se poursuivre. Vous serez informés au fur et à mesure que les résolutions seront adoptées par les responsables de l’Union sacrée de la nation».
Pour les analystes avertis, quelque chose se passe au sein de la coalition tshisekediste qui tranche avec le passé. L’Union sacrée ne voguera plus à veau l’eau et se réunira régulièrement pour débattre des questions brûlantes de l’heure. Cela n’a pas toujours été le cas jusqu’ici. «A quelques mois des prochaines échéances électorales, il n’y a pas lieu de s’en plaindre», estime un député UDPS interrogé sur cette évolution des rapports au sein de la majorité au pouvoir.
Une évolution qui intervient au beau milieu de la crise qui secoue le parti présidentiel, l’UDPS, parti-phare de l’USN, dont le président a.i. et 1er vice-président de la chambre basse du parlement, a récemment menacé de démissionner de ses fonctions. Lundi dernier Kempinski, Jean-Marc Kabund brillait sans surprise, par son absence à cette rencontre à laquelle prenait part son adjoint Augustin Kabuya. «Sans que les choses s’en portent plus mal pour Félix Tshisekedi puisque les participants lui ont renouvelé leurs fidélités», commente encore le député.
En un mot comme en mille, l’USN se range en ordre de bataille derrière son chef de file, le président Félix Tshisekedi. Jusqu’aux prochaines joutes électorales manifestement.
JN