Après le succès diplomatique engrangé au sommet du G20 à Rome (Italie) et à la COP26 à Glasgow (Ecosse), le président de la République Félix Tshisekedi et président de l’Union africaine a été acceuilli en triomphe à Kinshasa à l’aéroport de Ndjili par les élus de sa plateforme Union sacrée de la nation ainsi que les présidents des deux chambres du parlement, Christophe Mboso et Modeste Bahati et le 1er ministre, Sama Lukonde. Plusieurs centaines de députés nationaux et sénateurs ont tenu à se trouver à l’aéroport pour exprimer leur satisfaction de voir la RDC commencer à jouer un rôle à sa dimension dans le concert des nations. Parmi eux, Lambert Mende, initiateur de l’Alliance CCU et Alliés dont l’adhésion à la nouvelle plateforme présidentielle a défrayé la chronique il y a peu.
Aux abords de l’aéroport, des centaines de milliers de militants des partis politiques membres de l’Union sacrée étaient amassés pour acceuillir le n° 1 congolais.
Félix Tshisekedi aux côtés de la première dame, Denise Nyakeru a été porté en triomphe par une foule immense mobilisée pour la circonstance tout le long du boulevard Lumumba.
Difficile de ne pas remarquer la présence de la CCU et Alliés emmenée par son président Omer Muswanza et le secrétaire général du parti Dieumerci Mutombo qui avaient préparé cet événement 48 heures durant dans le cadre d’une rencontre avec les différents chefs de partis de ce regroupement dont toutes les cellules de Kinshasa ont été représentées aussi bien à l’aéroport de N’djili que le long du parcours de l’escorte présidentielle.
Alors que d’aucuns dans l’opposition ont jugé mal que des parlementaires aient choisi de déserter l’hémicycle pour aller accueillir le président de la République, Lambert Mende s’est justifié en ces termes : «je lis dans les réseaux sociaux qu’on nous reproche d’être venus accueillir le chef de notre famille politique alors que c’est une expression démocratique. Je me demande à qui nous devrions demander la permission pour le faire. C’est une journée off à l’Assemblée nationale (sans séance ndlr). J’aurais pu choisir d’aller à ma ferme à Menkao ou à la bibliothèque. J’ai preféré venir avec mes collègues participer à cette manifestation politique et patriotique à titre privé qui concerne l’arrivée de mon chef de file. On est en démocratie ou pas ?», a-t-il rétorqué, un rien goguenard.
Fatshi quant à lui, a marché quelques centaines de mètres en saluant la foule avant d’entamer une longue procession jusqu’à sa résidence de la cité de de l’Union africaine.
Rappelons qu’à Glasgow, le chef de l’Etat congolais avait entamé sa journée de mercredi 3 novembre sur le site de la COP26 par une séance de travail avec John Kerry, envoyé spécial du président américain Joe Biden pour le climat sur l’intérêt manifesté par les USA de voir la RDC jouer son rôle de pays-solution dans les efforts de la communauté internationale pour la préservation des forêts et la production d’énergie propre et renouvelable.
Il s’en est suivi une visite au stand de la RDC dans le hall du site de la COP26 en compagnie de la ministre de l’Environnement Eve Bazaïba, qui lui a servi de guide de circonstance. Des explications détaillées lui ont été fournies sur l’apport de la RDC dans la régulation et le maintien des émissions de gaz à effets de serre.
Le chef de l’Etat a également échangé avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, sur la problématique du bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial dont la RDC abrite 60 % de réserves de biodiversité et de puits carbone grâce à ses tourbières récemment découvertes dans la cuvette centrale. Les deux chefs d’Etats ont évoqué à cette occasion les voies et moyens de valoriser le modèle de gouvernance environnemental dans le contexte africain et d’identifier les opportunités de financement des actions climatiques tout en ouvrant de nouveaux partenariats.
JM