Le Maximum

Informations générales

Notification Voir plus d\\\'articles
Dernières nouvelles
RENFORCEMENT DES CAPACITES DES AGENTS  LMC SA : Les cadres aux ressources humaines participent à une série de formations
Economie
Transport maritime : LMC SA annonce l’arrivée du navire M/V AAL MERKUR
Economie
CHAMPIONNAT DU BRIDGEWEIGT WBC : Martin Bakole affronte Hulk le 22 avril prochain
Sport
FOOTBALL : TP Mazembe, un obstacle pour l’évolution et l’épanouissement des jeunes joueurs ?
Sport
RDC VS MAURITANIE : Le programme complet des Léopards
Sport
Aa
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Le Maximum

Informations générales

Aa
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Search
  • À LA UNE
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • CULTURE
  • BUSINESS
  • JUSTICE
  • DIASPORA
  • RELIGION
  • OFFRE D’EMPLOI
Suivez nous
Le Maximum > Blog > A la une > ETAT DE SIEGE AU NORD-KIVU ET EN ITURI : Communautarisation des séditions
A la unePolitique

ETAT DE SIEGE AU NORD-KIVU ET EN ITURI : Communautarisation des séditions

LE MAXIMUM
LE MAXIMUM
Partagez
23 lecture minimale
Partagez

Moins d’un semestre après sa mise en œuvre début mai 2021, l’état de siège fait de plus en plus l’objet de véhémentes critiques dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri. Quelques membres des élites locales, et pas des moindres, montent au créneau pour dénoncer ce qu’ils présentent comme un échec de la mesure présidentielle approuvée par le parlement pour rétablir la paix dans ces régions perturbées depuis plusieurs décennies. Pour ces notables, l’état de siège ferait plus de mal que du bien aux populations civiles des deux provinces. Ils réclament donc à tue-tête la suspension pure et simple de cette mesure d’exception et vont jusqu’à menacer les autorités du pouvoir central de pires représailles s’il en allait autrement.
La première des salves contre l’état de siège a été tirée dès le 3 septembre par un cadre du RCD-K-ML de l’ancien chef de la diplomatie Antipas Mbusa Nyamwisi. Dans une déclaration au vitriol, un certain Mbusa Machozi Joseph se réclamant de cet ancien mouvement rebelle reproche au gouvernement Sama Lukonde de ne pas prendre au sérieux la question de l’insécurité à l’Est et le somme de reconnaître publiquement et officiellement « un génocide des populations locales plus particulièrement les Yira, planifié depuis le Rwanda en complicité avec certains officiels congolais en faveur des populations rwandaises en quête des terres». Avant d’ajouter que les dirigeants congolais doivent «reconnaître l’échec de l’état de siège qui apparaît actuellement comme un plan conçu non seulement pour exécution et finalisation du génocide mais aussi la balkanisation du pays».
Parmi les propositions suggérées aux autorités rd congolaises en place, le cadre de l’ex-groupe armé de l’espace Beni-Butembo dans les années fastes de l’agression de la RDC par l’Ouganda appelle à «démilitariser toute la région et laisser les populations se prendre en charge au lieu de rester dans les illusions d’être protégées par une armée alors que c’est elle-même (l’armée NDLR) qui est complice de leur malheur». C’est à peine si Mbusa Machozi n’agite pas le sceptre de la lutte armée, qu’il a déjà menée dans un passé récent et dont il avait déjà menacé Félix Tshisekedi, peu après la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle en janvier 2019.
Victimes du processus de paix
Pourtant, mi-mai 2019, un peu moins de six mois après ces incantations menaçantes, le n°1 du RCD-K-ML était rentré au pays grâce aux assurances obtenues de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vainqueur de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Membre de la coalition Lamuka, Antipas Mbusa Nyamwisi rompait en même temps les amarres avec son ancien compagnon Martin Fayulu dont il avait soutenu la candidature, préférant selon ses dires «jouer un rôle de premier plan dans la recherche de la paix dans l’Est du pays, contribuer aux efforts pour éradiquer le virus Ebola et les groupes armés, et pour ça je ne peux pas attendre».
Ces propos sans équivoques laissèrent croire qu’il était assuré d’intégrer l’équipe gouvernementale en gestation à l’époque. «C’est un homme politique aguerri et intelligent. Il est très engagé sur les questions de sécurité dans son fief du Nord-Kivu, si il quitte la coalition c’est probablement qu’il a pu obtenir des garanties dans le prochain exécutif», disait de lui Olivier Kamitatu qui l’avait pratiqué dans le cadre d’une éphémère coalition rebelle sous les auspices de Kampala vers la fin de l’année 1999.
Les deux épidémies d’Ebola déclarées au Nord-Kivu entre 2018 et 2020 ont été vaincues par le pouvoir central sans le concours promis d’Antipas Mbusa. Et personne n’a souvenance du moindre engagement de l’ancien roi de Beni-Butembo dans les efforts pour l’éradication des milices maï-maï et ADF qui malmènent les populations civiles dans cette partie du territoire congolais. Certes, les portes du gouvernement ne s’étaient pas ouvertes pour Mbusa et son RCD-K-ML, le nouveau pouvoir lui ayant préféré l’ancien gouverneur FCC du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, ressortissant Nande comme lui-même, ainsi que l’élu G7/Katumbi, Muhindo Nzangi Butondo.
Le sceptre de l’extermination des Nande
Jusque début novembre 2020, Antipas Mbusa Nyamuisi a rongé son frein sans menacer quiconque de quoi que ce soit, prenant même part aux consultations nationales initiées par Félix Tshisekedi à Kinshasa. «Je soutiens l’initiative du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Raison de ma présence ici. Si je n’étais pas d’accord, je n’allais pas faire le déplacement du Palais de la Nation», avait-il déclaré.
Cela n’était manifestement plus le cas après la septième prorogation de l’état de siège, fin août 2021, qui semble avoir eu le don de faire sortir de ses gongs le patron du RCD-K-ML. Les amis de Mbusa Nyamwisi donnent l’impression d’avoir rejoint le camp des élites locales opposées à une mesure présidentielle qui présente à leurs yeux l’inconvénient de les rayer quasiment de la scène.
En effet, ainsi que l’explique au Maximum un confrère actif depuis plus d’une décennie au Nord-Kivu et en Ituri: «Si Félix Tshisekedi réussit son état de siège, ce serait un vrai holdup up contre tous ceux qui profitaient de cette confusion, y compris bon nombre d’acteurs politiques et leaders locaux». En pays Nande, dans le grand Nord-Kivu, le ressentiment à l’encontre de tout ce qui n’est pas estampillé aux couleurs ‘’locales’’ est omniprésent dans les esprits et ne demande qu’à être réveillé. Beaucoup s’y sont mis depuis l’avant-dernière prorogation de l’état de siège. A l’instar d’un certain Boniface Musavuli. Cet intellectuel bon teint s’était déjà illustré contre la vaccination anti-ebola, au plus fort de l’épidémie dans la région en 2018-2019, au motif que c’était «une stratégie d’extermination du peuple Nande» (sic !). Avec lui de nombreuses élites locales avaient eu beau jeu de dissuader les populations de se faire vacciner. Mbindule Mitono, un élu de Butembo, fut même contraint de ne pas quitter cette ville comme il s’apprêtait à le faire contre l’avis de l’équipe de riposte contre Ebola en raison de ses fréquentations dangereuses susceptibles de favoriser une propagation incontrôlable de l’épidémie.
Deux crises après, l’opinion en sait un peu mieux sur la fameuse psychose de l’empoisonnement des Nande véhiculée à qui mieux-mieux : en fin de compte, ce ne sont pas les vaccins qui ont tué plus de 2.000 personnes (2.280 exactement), mais bien cette hostilité criminelle à l’encontre des vaccins distillée à tout vent par quiconque se sentait l’âme d’un leader dans la région.
Tout, sauf une mainmise de Kinshasa
Contre l’état de siège, Musavuli (re)donne de la voix en indexant comme à l’accoutumée le pouvoir central accusé d’être la cause de tous les fléaux. «Avant, les choses étaient claires. Il y avait Kabila, le mal absolu + ses kabilistes + leur parrain Kagamé. C’est le système que les Congolais combattaient. Aujourd’hui, les kabilistes + Tshisekedi + ‘’mon frère Kagamé’’ + UDPS sont ensemble. Kabila est peinard», écrit-il dans un posting daté du 17 septembre.
Beaucoup d’autres internautes du même teint lui ont emboîté le pas. «L’inaction de la RDC et de Fatshi et sa persistance à maintenir sous piteux état de siège cette partie du Congo, sans réel résultat ne fait qu’accentuer le désamour entre ceux qu’on pille en prétendant les sauver et ceux qui passent des journées à pondre de la bêtise», a ponctué un certain @Kapitene. «Il n’y a pas l’ombre d’aucun doute que ce qui se passe actuellement à Beni vise deux choses : pousser cette population – qui ne paie que sa volonté collective de demeurer Congolais – à céder à l’ennemi ou à prendre les armes contre pour espérer survivre», a-t-il ajouté comme pour préparer les esprits à une éventuelle jacquerie populaire locale contre … Kinshasa plutôt que contre les tueurs ADF et maï-maï qui endeuillent Beni depuis plus de deux décennies.
Les égorgeurs sont curieusement présentés comme plus accommodants que les FARDC par ces élites qui se répandent en élucubrations de toutes sortes pour soutenir la revendication récurrente d’une sorte de droit à l’auto-flagellation chaque fois qu’il s’agit d’imposer l’autorité de l’Etat.
Ce ne sont pas les relais de ce nationalisme étriqué qui font défaut.

Les 13 et 14 septembre, deux journées ville morte ont été organisées «contre l’insécurité et l’état de siège» à Beni, au nez et à la barbe des nouvelles autorités urbaines militaires. Le mot d’ordre a été respecté à plus de 90 %, s’en est réjoui le vice-président des organisateurs, mettant en épingle la montée de la criminalité marquée par des vols et des viols. «Plus de 300 ménages ont été cambriolés par des hommes armés, pour la plupart en uniforme depuis le mois de mai», a-t-il martelé.
Lundi 20 septembre, la ville de Butembo, distante d’une cinquantaine de km de Beni, organisait sa propre ville morte pour les mêmes raisons. On sait pourtant que dans la région, les militaires FARDC sont loin de détenir le monopole du port des armes de guerre qui pullulent aux mains des groupuscules maï-maï de toutes obédiences, sans compter les fameux rebelles ADF. «Chez nous, même les membres du clergé catholiques entretiennent leurs milices maï-maï», assurait au Maximum un confrère de Beni-Ville il y a quelques années. Il ne croyait pas si bien dire.
Des milices qui n’ont jamais gagné une guerre
Samedi 18 septembre à Beni-ville, la police a publié un bilan à mi-parcours de l’état de siège faisant état de 33 armes de guerre récupérées sur des civils et ainsi que l’arrestation d’au moins 17 criminels. A Lubero, une cellule ADF composée de 15 éléments Nande a été démantelée au début de la semaine en cours, ramenant ainsi à la surface la question taboue de l’implication de plus en plus avérée de certains ressortissants Nande dans les tueries des populations civiles.
Mais surtout, il s’avère que les tueries déplorées, dénoncées et montées en épingles dans la chefferie des Bashu à Beni, où un lieu réputé saint et un gardien de la coutume ont fait les frais d’une attaque armée dans la nuit du 14 septembre, sont le fait de combattants maï-maï qui prétendent avoir pris les armes pour défendre leur communauté.
Ils avaient organisé une expédition punitive à la suite d’un conflit de pouvoir coutumier opposant les clans Kalemire et Siriwayo. On doit également à ces ‘‘maï-maï’’ l’attaque suivie de l’incendie, le 17 septembre, d’une ancienne position FARDC dans la localité, selon la société civile locale.
Cela n’a pas empêché des leaders politiques locaux de vendre l’incident à l’opinion en le présentant comme «une action directe de la communauté Nande», légitimant ainsi la création de groupes d’auto-défense et le rejet de l’armée loyaliste ainsi que de l’Etat dans le cadre de l’émancipation des contrées Nande de la tutelle du pouvoir central basé à Kinshasa.
Le 18 septembre, Edgar Mateso, un leader de la société civile du Nord-Kivu s’était ainsi fendu d’un communiqué attribuant le carnage des Bashu aux rebelles ADF, profitant de l’occasion pour stigmatiser l’aggravation de l’insécurité dans la région, et reprochant à l’armée de ne pas lancer des offensives contre ces forces négatives.
Mardi 21 septembre, des informations diffusées dans les réseaux sociaux vantaient les exploits d’une nouvelle coalition rebelle autochtone qui aurait lancé «plusieurs attaques sauvages» contre des positions ADF dans la vallée d’Otombaer et Ndalya, décapitant de nombreux rebelles ougandais. Cette coalition serait composée essentiellement d’anciens miliciens FPIC, ZAIRE et FRPI et aurait reçu l’appui de maï-maï du Nord-Kivu et de quelques commerçants, selon la source. D’autres sur les mêmes réseaux ont signalé des affrontements opposant un groupe maï-maï non autrement identifié aux FARDC à Vurondo en groupement Malio depuis lundi soir. «Nous pensons que ces maï-maï cherchent à reconquérir leur ancien grand bastion de Vurondo-Vihya mais se heurtent à une forte résistance de l’unité commando FARDC basée dans la zone», indique un certain Mutsunga qui se présente comme le coordonnateur adjoint de la société civile locale.
La thèse de l’aggravation de l’insécurité
La thèse de l’aggravation de la situation sécuritaire dans les provinces sous état de siège s’est amplifiée ces dernières semaines, à la suite de la publication, le 10 septembre, d’un article manifestement commandé du Baromètre sécuritaire du Kivu. Le papier signé de Pierre Boisselet soutient que «la sécurité des civils s’est dégradée dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri». Mais aussi que «depuis l’annonce de l’état de siège par le président Félix Tshisekedi, le 30 avril, la sécurité des civils s’est en réalité globalement dégradée … Le KST y a enregistré la mort d’au moins 223 d’entre eux an mai, contre 198 en avril». Le Baromètre fait état de l’augmentation du nombre de civils tués dans les incidents impliquant les FARDC, qui est passé de 17 cas en avril à 32 au mois de mai 2021, notamment au cours d’opérations de ratissage effectuées après la reprise de Nyakunde, par exemple.
Sur les antennes de RFI, une semaine plus tard, l’article de Pierre Boisselet était converti en «rapport d’un groupe d’experts» reprochant au président Tshisekedi ses «approches militaires» pour mettre fin au conflit armé dans l’Est de la RDC. «Elles n’ont toujours pas amené les résultats espérés, selon le rapport du Kivu Security Tracker (KST)», annonce la radio ‘’mondiale’’ dans une chronique diffusée le 17 septembre et révélant ainsi un autre aspect du problème sécuritaire en RDC : l’opposition entre les méthodes de cohabitation avec la violence mise en œuvre par une certaine communauté internationale et les méthodes de rupture avec une pareille cohabitation instaurées par le nouveau chef de l’Etat de RDC. «Elles ont même parfois contribué à aggraver la situation, comme lors de l’offensive de grande envergure, lancée contre les Forces démocratiques alliées (ADF) fin octobre 2019, et qui a été suivie par une vague de massacres contre les civils inédite depuis celle de 2014-15», rapporte encore RFI.
Le KST estime, en effet, que l’état de siège a essentiellement consisté, jusque-là, au «transfert de très larges parties du pouvoir civil à des gouverneurs, administrateurs de territoire et maires militaires ou policiers». Ci-git le vrai problème et le nœud de l’hostilité contre la mesure exceptionnelle prise par Tshisekedi. Elle présente l’inconvénient d’ôter « le pain de la bouche» de certains acteurs y compris dans la bien-pensante communauté internationale dont on comprend mieux l’attitude d’animosité, de passivité, voire d’indifférence, adoptée à l’égard de sa mission de pacification en RDC.
Statistiques contestables
A Kinshasa, le député Ecidé Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, s’inspirant sans doute de KST, a déposé aux bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat un rapport monitoring de la situation sécuritaire à Beni, Irumu et Mambassa au cours des premiers mois de l’état de siège. Selon ce document, 596 civils ont été tués depuis le mois de mai, avec un pic de 7 personnes par jour au cours des 30 premiers jours de la mise en œuvre de la décision présidentielle. «Comparé à 2018 (914 tués, soit un taux de 3 civils tués par jour), 2019 (1070 civils tués, soit un taux de 3 civils tués par jour), 2020 (1569 civils tués, soit 4 personnes tuées par jour), l’état de siège apparaît comme la période la plus meurtrière du calvaire de Beni, Irumu et Mambasa», selon lui.
Il est de notoriété publique qu’on peut faire dire aux statistiques tout et son contraire. Ainsi, en prenant celles brandies par Jean-Baptiste Muhindo, un enseignant en sciences pô de Kinshasa estime qu’«on peut constater que depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau chef de l’Etat en 2019, 2.619 civils innocents avaient été tués et en conclure qu’il était impérieux pour lui de mettre un terme aux souffrances de ces populations. Coûte que coûte et nonobstant des statistiques journalières alarmantes». Avant de noter qu’«en politique, la fin justifie les moyens».

Encore que les statistiques mises en avant aussi bien par le KST que par l’Ecidé Muhindo Kasekwe s’avèrent discutables, voire, contestables.
1.200 civils tués depuis janvier 2021 selon le HCR
Parce que le 10 septembre 2021, le HCR indiquait par son porte-parole à Genève que plus de 1.200 civils avaient été tués depuis le début de l’année au Nord-Kivu et en Ituri, soulignant, à la différence du KST et de Kasekwa, que «les attaques attribuées aux forces démocratiques alliées (ADF) … ont augmenté en brutalité depuis fin 2020 et la fréquence des meurtres de civils n’a pas diminué».
Le 19 mars 2021, soit 2 mois avant la proclamation de l’état de siège, l’agence des Nations-Unies pour les réfugiés signalait déjà «une hausse alarmante d’attaques imputés aux ADF qui ont tué près de 200 personnes et blessé des dizaines d’autres. En moins de trois mois, les ADF auraient attaqué 25 villages. Selon le HCR, le groupe rebelle ougandais aurait incendié des dizaines de maisons et enlevé plus de 70 personnes», avait précisé M. Baloch, porte-parole de l’agence onusienne.
De même qu’il y a lieu de rappeler qu’au cours d’un séjour à l’Est de la RDC, début juin 2020, la Haute Commissaire aux Droits Humains des Nations-Unies, Michelle Bachelet indiquait que près de 1.300 civils avaient été tués au cours des huit derniers mois de l’année en RDC. Le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’homme notait qu’entre le 1Er octobre 2019 et le 31 mai 2020, au moins 530 civils avaient été tués par les groupes armés en Ituri. Alors que durant la même période, les ADF s’étaient rendus coupables de la mort de 514 civils et d’enlèvements d’enfants dans la province voisine du Nord-Kivu.
13 morts/mois … depuis janvier 2021
Le pic des tueries dans les deux provinces culminait donc plutôt à 13 morts/mois depuis janvier 2021, selon les chiffres du HCR et à au moins 6 civils/mois durant la période allant d’octobre 2019 à mai 2020.
Circonscrire arbitrairement ces chiffres macabres à la seule période de l’état de siège donne une fausse idée de la réalité au Nord-Kivu et en Ituri depuis des décennies en occultant la persistance des sévices. Dans ces régions, on n’a pas davantage tué de civils à telle ou telle autre période : on a tué et massacré en permanence à l’arme blanche ou l’arme à feu, depuis des décennies. C’est ce dont témoignent indistinctement tous les rapports sur la situation sécuritaire dans les territoires de l’Est rd congolais.
LE MAXIMUM

La rédaction vous conseille

Retrait du M23 de certaines zones de Masisi : La société civile sceptique appelle le gouvernement à la vigilance

MISE AU POINT SUR l’intox du youtubeur Luwara : Jean-Pierre Tshimanga non impliqué dans la détention illégale des kits électoraux

En réponse aux critiques de l’ex n°1 de la CENI : Didi Manara accuse Corneille Nangaa de mauvaise foi

LE ROI DU COLTAN MAINTENU EN DETENTION A MAKALA : Mwangachuchu : des complicités tentaculaires

Crise sécuritaire en RDC : Léon Kengo avait témoigné sur la responsabilité de l’ONU

MARQUÉ : ETAT DE SIEGE
LE MAXIMUM 23 septembre 2021
Partagez cet article
Facebook Twitter Print

Derniers articles

Transport maritime : LMC SA annonce l’arrivée du navire M/V AAL MERKUR
CHAMPIONNAT DU BRIDGEWEIGT WBC : Martin Bakole affronte Hulk le 22 avril prochain
FOOTBALL : TP Mazembe, un obstacle pour l’évolution et l’épanouissement des jeunes joueurs ?
RDC VS MAURITANIE : Le programme complet des Léopards
KISANGANI : La congrégation Sacré Cœur de Jésus attaquée, des prêtres torturés
KWILU : Début des travaux de réhabilitation de l’axe Ingudi-Idiofa sur la RN20
MINERAIS CONTRE INFRASTRUCTURES : Les dessous d’un accord de «colonisation économique»
- Publicité -
Ad imageAd image

Nous suivre

Lire aussi

Politique

Retrait du M23 de certaines zones de Masisi : La société civile sceptique appelle le gouvernement à la vigilance

16 mars 2023
Politique

MISE AU POINT SUR l’intox du youtubeur Luwara : Jean-Pierre Tshimanga non impliqué dans la détention illégale des kits électoraux

16 mars 2023
Politique

En réponse aux critiques de l’ex n°1 de la CENI : Didi Manara accuse Corneille Nangaa de mauvaise foi

16 mars 2023
A la une

LE ROI DU COLTAN MAINTENU EN DETENTION A MAKALA : Mwangachuchu : des complicités tentaculaires

16 mars 2023
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Menu
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Journal d’informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

  • Avenue Njombo, 57 C/Ngiri-ngiri, RD-Congo
  • administration@lemaximum.cd
  • +243 97 20 71 204
Statistiques des visites
  • 350
  • 3 885
  • 55 351
  • 16 141 352
Facebook-f Instagram Twitter Youtube

Removed from reading list

Annuler
Welcome Back!

Sign in to your account

Mot de passe perdu?