136 jours après sa prise de fonctions à la tête du ministère du Portefeuille, Adèle Kayinda a tenu par devoir de redevabilité à présenter son bilan.
De la recherche de la cohésion au sein de son cabinet en passant par des échanges avec les mandataires des entreprises publiques afin de les imprégner de la vision du gouvernement et la rencontre avec les dirigeants des sociétés d’économie mixte, mais aussi à régulariser le fonctionnement des conseils d’administration dans les entreprises publiques, Adèle Kayinda est parvenue à constater que la remise en état des sociétés de l’Etat requiert une réforme fondamentale.
De fait, la revue du portefeuille de l’État à travers les états des lieux des entreprises publiques, initiée par le président de la République et réalisée par le COPIREP, aura été pour elle une inquiétude.
En effet, cela saute aux yeux pour faute de volonté politique et de moyens, la réforme entamée des entreprises du portefeuille s’était pratiquement arrêtée au premier volet : la transformation en sociétés commerciales mais qui continuent à être gérées comme les entreprises publiques.
Selon elle, la reprise et la redynamisation du projet de la Société de fibre optique (SOCOF) qui s’est achevée le 30 juin 2021 consistant au déploiement du réseau de fibre optique pour la partie Ouest du pays (Kinshasa-Luanda a été un échec alors que ce projet vise à ouvrir le pays vers la digitalisation ou l’intelligence institutionnelle.
D’où, la finalisation du processus de mise en concession des infrastructures en RDC (CRD Congo Railway Developpement) initiée par le président de la République. Aussi, comme 9ème action, il est nécessaire de mettre en place une commission de titrisation du patrimoine immobilier des entreprises du portefeuille avec le concours du ministre des Affaires foncières pour les identifier, les sauvegarder contre les spoliateurs.
Ce qui permettra la prise de mesures conservatoires à l’encontre des présidents des conseils d’administration, des DG et DGA sur base des recommandations de l’IGF et la nomination des intérimaires fils maisons répondant aux critères de compétence, de moralité et d’ancienneté.
La ministre du Portefeuille a également insisté sur la mise en place dans leurs structures respectives d’une cellule de gestion des projets et des marchés publics ainsi que le respect des procédures y relatives pour éviter les recours au gré à gré. Pour finir, la patronne du Portefeuille a effectué des visites de travail à Kamoa Copper pour palper du doigt les réalités de ce fleuron de l’industrie minière.
PO