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POLLUTION DES RIVIERES EN RDC : Le sceptre de la sous-évaluation des dégâts

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Plus d’un mois et une semaine après la coloration soudaine des eaux de la rivière Tshikapa dans la province du Kasaï, les problèmes soulevés par la pollution évidente d’un certain nombre de cours d’eau en RDC ne semblent pas avoir trouvé un début de solution.
Certes, deux missions gouvernementales ont été conduites à Tshikapa, considéré comme épicentre de la pollution mais il s’agit d’eau de surface qui coule sur plusieurs dizaines de km et se répande à travers des vastes territoires habités : Tshikapa ne fut qu’un point de départ vers d’innombrables ramifications. A ce jour, on en est à se demander à quoi auront servi les missions dites de solidarité effectuées à grand renfort de frais de mission comme c’est d’usage par les autorités centrales.
Jeudi 26 août 2021, Eve Bazaiba, vice-première ministre MLC de l’Environnement et développement durable s’est rendue à Tshikapa, flanquée d’experts et conseillers de son administration, pour «s’enquérir de la situation sur le terrain» et «apporter une assistance humanitaire aux populations riveraines» de Tshikapa. En conférence de presse conjoint avec le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, le 2 septembre à Kinshasa, elle a rapporté une batterie de mesures aussi évasives qu’irréalistes faisant état de conséquences socio-économiques pour les populations des provinces du Kasaï, Kwilu, et Maïndombe, autant que d’incidences sur les écosystèmes et l’écotourisme. Au chapitre des mesures gouvernementales arrêtées pour faire face à la situation, la plénipotentiaire congolaise rappelle que l’interdiction de la consommation des eaux de la rivière Tshikapa, prise par les autorités locales le 3 août, soit 4 jours après la coloration des eaux ainsi que la mise sur pied d’une commission mixte angolo-congolaise pour découvrir l’origine (déjà découverte, pourtant) de la catastrophe écologique en vue de mettre en œuvre le principe du pollueur-payeur. En guise d’assistance aux populations riveraines, Bazaiba a annoncé 40 tonnes de produits pharmaceutiques manifestement destinés à répondre à des statistiques sanitaires faisant état de 12 cas de décès, 968.000 habitants affectés, 161.940 ménages concernés et 4.502 cas de diarrhée et de maladies cutanées, dont des lésions vaginales.
Echantillonnage tardif
Problèmes : au 26 août, les eaux de la rivière Tshikapa étaient déjà infectées depuis 5 jours, si l’on s’en tient à la constatation de la coloration des eaux sur les lieux. Parce que les observations satellitaires rapportées par des médias internationaux (Reuters) indiquent plutôt que la coloration des eaux remonte au 25 juillet (donc plus de 10 jours avant la descente de la délégation Bazaiba). «La détermination de la nature et de la quantité des éléments polluants pourraient poser problème», s’alarme avec pertinence Guy Mafuta Kabongo, un élu national local membre de la majorité au pouvoir. Sur cet aspect du problème, la ministre se contente de soutenir que Catoca, l’entreprise angolaise (mi-Russe mi-Angolaise, en fait) ayant reconnu sa responsabilité, tout devrait aller comme sur des roulettes vers la mise en œuvre du fameux principe du pollueur-payeur. «Je peux rassurer que les prélèvements ont été pris (…) dans de bonnes conditions. Catoka et le gouvernement angolais ont reconnu. Notre travail est maintenant de réunir des preuves. Quand on voit des poissons mourir, ce n’est pas seulement l’oxygène», a avancé l’élue MLC de la Tshopo, laissant les experts sur leur soif. Certes, Catoca, la plus grande mine de diamants au monde détenue pour 41 % par la Russe ALRS.MM et pour 59 % par l’Etat angolais, a reconnu que des résidus de son usine de traitement de diamants s’étaient déversés dans la rivière Lova, un affluent de Tshikapa fin juillet dernier. Mais aussi, que la fuite avait été colmatée dès le 9 août grâce à la construction de deux nouvelles digues.
Ferrosilicium
Des sources angolaises citées par RFI ont fait état de la présence de ferrosilicium dans les eaux infectées sans déterminer les quantités ni les degrés. «Poissons, crocodiles et hippopotames ont été retrouvés morts», selon des observateurs locaux, pourtant ! Quand on sait qu’il faut plus que le contenu d’un comprimé d’aspirine pour tuer un hippopotame, on ne peut que frémir à l’énumération de ces dégâts sur les rivières congolaises. Ferroalliage composé de fer et silicium, le ferrosilicium est utilisé pour assurer la désoxydation en se combinant avec l’oxygène dissous. Il s’agit d’un élément de calmage pour les aciers inoxydables et pour la coulée de produits longs, expliquent les experts. Mais la matière est très dangereuse parce qu’au contact de l’eau, elle peut dégager des gaz inflammables (hydrogènes) et toxiques (phosphine, arsine). Il est recommandé aux personnes appelées à manipuler ce produit d’être coiffées de masques anti-poussières et d’appareils de protection respiratoire, ajoute-t-on. A Tshikapa et tout le long des rivières infectées par les coulées de Catoca, peu étaient au courant de ces mesures préventives d’usage, comme on peut s’en douter. Et Catoca, comme nombre d’entreprises de ce type, ne s’est jamais engagée à respecter la réglementation en vigueur à l’échelle mondiale qui l’oblige à s’assurer du strict respect de ces précautions d’usage. Ce qui pourrait poser problème au moment de l’application du fameux principe du pollueur-payeur sur lequel glose Eve Bazaiba.
Plus grave, la question de la pollution des rivières en RDC est loin de se limiter à la simple coloration des eaux et à la mort de poissons et autres hippopotames. A Kinshasa, des experts de l’Unikin ont exprimé, mi-août, de sérieuses craintes de contamination des eaux souterraines qui pourraient avoir des effets négatifs durant de nombreuses années. La définition du degré de pollution des rivières congolaise s’avère donc cruciale et requiert davantage de précision scientifique que les évocations évasives de la vice-première ministre de l’Environnement et développement durable. Les experts notent, en effet, qu’en matière de pollution des eaux de surface, de fortes concentrations d’un produit réputé non toxique (le fer, par exemple) sont susceptibles de faire disparaître nombre de formes de vie. Mais aussi, que la lutte contre cette pollution est d’autant plus difficile que ce qui est au fond de l’eau ou dilué dans l’eau est souvent invisible, et que certains éléments toxiques (le plomb, par exemple) infiltrés ne produisent souvent leurs effets qu’après un long délai, et que de nombreux polluants agissent en synergies complexes. Etant donné qu’il existe une variété d’effets secondaires provenant non pas du polluant d’origine, mais d’une condition dérivée.
Pollution des eaux souterraines
Au 2 septembre à son retour de mission à Tshikapa, Eve Bazaiba en était encore à des estimations somme toutes vagues. «Nous sommes dans le bilan. Je ne peux donner le coût actuellement. La limitation de ma mission était scientifique: prélèvement, recherches et évaluation des coûts. Après le retour des collègues qui sont là-bas, nous allons avoir une situation globale parce que moi je suis allée seulement au Kasaï, alors que mes experts eux se sont déployés à Ilebo. Ils iront également à Idiofa et Maï-Ndombe», a-t-elle expliqué.
Un aveu de désordre et d’impuissance qui impacte les résultats des pérégrinations gouvernementales dans la province du Kasaï. Mardi 31 août, le vice-premier ministre du Développement durable, François Rubota, est arrivé à Tshikapa à la tête d’une délégation comprenant également le ministre des Affaires humanitaires, Modeste Mutinga, et son collègue en charge de la Pêche et élevage Adrien Bokele. Ils étaient, eux aussi, chargés de l’évaluation de la situation que traversent les populations riveraines de Tshikapa et du Kasaï. «Nous sommes venus trouver quelques solutions pour les populations riveraines», s’était vanté François Rubota devant la presse, sans doute fier des médicaments et autres intrants de première nécessité dont ils étaient porteurs sur les lieux. Mais, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, jeudi 10 septembre, la distribution du don gouvernemental n’avait toujours pas connu un début de commencement. Sur radio Top Congo, mercredi 8, le député national Guy Mafuta assurait que les distributions butaient sur l’identification préalable des bénéficiaires, qui s’avérait impossible. «Tout le monde est affecté à Tshikapa et il n’y a pas que Tshikapa qui souffre de la pollution des eaux. Comment acheminer l’aide gouvernemental ?», s’est-il interrogé. De fait, l’Abbé Keshilemba de Kamonia a annoncé le même mercredi 8 septembre, la pollution de plusieurs autres rivières de la région, notamment les rivières Tshiwumbwe, Luangashimo et Lubembe. «Poissons, serpents et crocodiles sont morts et des témoignages attestent du versement des déchets toxiques par tuyaux installés à cet effet. Que les autorités viennent enquêter», a recommandé le prêtre catholique sur Top Congo FM.
Solutions déphasées
Faute de solution, les populations bravent l’interdiction de consommer les eaux contaminées, rapporte encore Guy Mafuta, reprochant aux délégations gouvernementales de s’être trompées sur toute la ligne. «Le problème qui se pose est celui de l’approvisionnement en eau potable. La Regideso n’a pas amélioré sa production pour servir davantage de personnes et les forages promis ne sont pas construits. La population s’est remise à utiliser l’eau de la rivière Tshikapa et continue de s’empoisonner. Les maladies déplorées sont là : les diarrhées, les lésions vaginales». Manifestement peu associé aux missions relatives à la pollution des rivières en RDC, le ministère de la Santé demeure aphone sur le sujet, malgré le nombre important de victimes et la gravité des maladies apparues depuis le mois dernier. Tout autant que les organismes internationaux et onusiens d’habitude prompts à saisir ce type d’occasion pour voler au secours des populations civiles. C’est silence radio depuis plus d’un mois. Comme si le Kasaï ne faisait pas partie du «Congo utile» de la haute finance internationale, contrairement aux territoires de l’Est du pays où l’OMS par exemple, a accouru au trop aussitôt qu’une épidémie de méningite a été déclarée dans la province de la Tshopo.
J.N.

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