Moïse Katumbi a tutoyé la fortune et la gloire aux côtés de Joseph Kabila qu’il vénéra un moment comme un dieu pendant plus d’une décennie avant de le trahir comme le fit Lucifer au paradis. Il lui a fallu moins d’une année pour se faire une place de choix auprès d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, qu’il adula également pour l’avoir littéralement tiré de la fange de l’exil en 2016 et en faire son grand allié et le chouchou de l’alors opposition politique congolaise par l’UDPS. Après avoir regagné triomphalement la RDC à la faveur de l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, il est occupé à nouveau à cracher dans la main qui l’a sauvé.
Redevable à Fatshi qui l’a adoubé auprès du père, il s’est refait une santé politique et financière que ses déboires avec Kabila lui avaient fait perdre. Mais apparemment cela ne suffit pas à son bonheur.
L’analyste Siméon Isako se souvient que le 06 mai 2019, le chairman du TP Mazembe avait, sur un média français, déclaré qu’«il y a des choses positives que Félix Tshisekedi est en train de faire, par exemple la liberté d’expression dans notre pays, la libération des prisonniers politiques et la suppression des cachots aux services de renseignement dans lesquels des gens sont restés pendant dix ans sans être jugés».
Le voici aujourd’hui qui va à Canossa en ne reconnaissant plus les progrès réalisés par l’actuel chef de l’État dont il s’évertue à peindre le leadership en noir.
Pour lui, se préparer pour la présidentielle 2023 est synonyme de combattre Fatshi par la création d’une sorte de bloc Est pour lequel il lance des appels du pied à ses anciens adversaires les plus acharnés dans le but d’anéantir l’UDPS et ses alliés lors des élections à venir. Ça craint. Comme quoi, qui a bu, boira.
Katumbi devrait savoir qu’entre le peuple et la gloire, le traître choisit toujours la gloire mais le peuple n’est pas dupe car il voit et observe. Lui qui a quitté Kabila en 2015 dans l’espoir de devenir calife à la place du calife, prépare déjà les mêmes voies et moyens pour se désarrimer de Félix Tshisekedi.
Le Maximum