Après de profondes divergences, les deux ailes opposées de chefs religieux ont déposé vendredi à l’Assemblée nationale un rapport qui confirme leur désaccord.
Le document reçu par Christophe Mboso note que les églises catholique et protestante n’ont pas pu imposer leur thèse aux autres. Le président de la commission «Confessions religieuses», Mgr Marcel Utembi avait proposé que les deux candidats (Kadima et Ebotoko) soient mis à l’écart pour garantir plus de transparence et d’indépendance.
«…après examen des dossiers des candidats, un consensus sur les aspects techniques a été trouvé sur quatre candidats, sur le plan éthique, indépendance et réputation de tout un chacun, deux points de vue divisent toujours », indique le rapport co-signé par toutes les parties. Catholiques et protestants considèrent que sur le plan de l’éthique, de l’indépendance et de la crédibilité, les griefs qui affectent les deux candidats ne permettent pas d’évoluer avec eux jusqu’au vote, conformément à l’article 17 de la charte en vigueur, d’où leur demande de «les mettre de côté pour évoluer avec d’autres».
Mais le bloc des six autres confessions religieuses emmenées par le prophète Dodo Kamba des églises de réveil a rejeté catégoriquement cette voie de sortie, préférant, de guerre lasse, passer au vote. «Six confessions religieuses trouvent que les griefs relevés contre les 2 candidats ne sont pas prouvés. D’où, leur demande d’aller directement au vote», ont-elles précisé dans leur rapport qui note que le président de la plateforme n’a pas voulu organiser le vote dans ces conditions. C’est donc sans consensus que la séance a été levée. Pour Dodo Kamba, chef de file du groupe majoritaire, le pays souffre du non-respect des lois et de la Constitution et court le risque d’un éventuel report des élections. Avant d’insister sur le fait que «nous avons tous besoin de voir les élections se tenir en 2023. C’est pour ça que nous avons cherché une issue. On a déposé le PV de désignation de deux membres au bureau de la CENI».
Fort de leur supériorité numérique, les pro-Kadima ont donc déposé le nom de leur candidat président de la CENI à savoir Denis Kadima entre les mains du speaker de la chambre basse du parlement Christophe Mboso.
JN