Fait cardinal par Benoît XVI en 2010, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya s’est éteint à Paris, dimanche, à l’âge de 81 ans, six jours après son évacuation dans un état critique dans la capitale française en début de semaine.
«En attendant les dispositions officielles de la chancellerie de Kinshasa, nous prions pour l’âme de notre Archevêque Émérite de Kinshasa», a écrit sur Twitter l’abbé Jean-Marie Konde, chargé de la communication de l’archidiocèse de Kinshasa.
Vers 16h15 à Kinshasa, les cloches de la cathédrale Notre-Dame du Congo ont retenti. Un sacristain est venu installer l’effigie du prélat défunt sur l’autel alors que des femmes, en pleurs, affluaient dans l’enceinte de l’église.
Sous son mandat à la tête de la conférence épiscopale, l’Église catholique a joué un rôle majeur pour l’ouverture démocratique pendant les dernières années de la dictature du défunt président Mobutu Sese Seko (1965-1997).
Mgr Monsengwo était l’une des voix critiques à l’égard des différents régimes qui se sont succédé en RDC (ex-Zaïre), celui de Mobutu Sese Seko, de Laurent-Désiré Kabila (1997-2001), de Joseph Kabila (2001-2019), puis de Félix Tshisekedi.
Ordonné prêtre en 1963, créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2010, cette grande figure de l’Église catholique africaine a cédé son fauteuil à la tête de l’archidiocèse de Kinshasa à Mgr Fridolin Ambongo en novembre 2018.
L’Église catholique en RDC dont se revendiquent environ 40 % de la population, jouit d’une forte audience sur les questions politiques et sociales qui dépasse largement le cercle de ses fidèles.
Le Maximum