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CRISE FCC – CACH : Fatshi veut une autre majorité

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Pour notre confrère Litsani Choukran (POLITICO.CD), Félix Tshisekedi n’était pas assez préparé pour être chef de l’Etat. «Peu de gens en RDC y sont d’ailleurs préparés», nuance-t-il avant d’ajouter, citant Albert Moleka, ancien directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi que «Félix est longtemps resté en marge de la gestion cartésienne du parti de son père qui était sceptique quant à ses capacités à diriger».
On note en effet qu’alors que sa dernière adresse à la nation était destinée à dissiper les tensions entre sa plateforme CACH et le FCC, elle a plutôt plongé le pays dans une psychose généralisée, prêtant le flanc à ceux qui, à l’instar de Martin Fayulu, l’accusent d’enfariner invariablement ses partenaires.
Aussitôt après la prestation de serment de 3 juges constitutionnels dans un palais du peuple plein de ‘’combattants’’, membres du gouvernement et parlementaires de l’UDPS mais déserté par les ministres et élus FCC, la présidence de la République a annoncé l’annulation du conseil hebdomadaire du gouvernement du vendredi 23 octobre, supplanté par une communication importante du chef de l’Etat à la nation.
Les supputations sont allées bon train, les uns prédisant la dissolution de l’Assemblée nationale, les autres la révocation du 1er ministre FCC Sylvestre Ilunga Ilunkamba par un Félix Tshisekedi furieux d’avoir été ainsi snobé par ses partenaires.
Après 48 heures de suspens, le président est apparu à la télévision nationale pour annoncer dans un bref message de 6 minutes, des … «consultations des forces politiques et sociales les plus représentatives» destinées selon lui à mettre en place une union sacrée de la nation pour une meilleure gestion du pays. Dans ce message qui sonne comme une réponse au FCC qui l’avait invité la veille à respecter la constitution, le président Tshisekedi menaçait pratiquement de mettre fin à la coalition FCC-CACH. De fait, il est en quête d’une nouvelle majorité, ainsi que le note un analyste politique pour qui, «le président veut se donner le temps de convaincre de probables indécis au sein de la majorité FCC». Comme en écho à la défunte Union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL) qui fédéra lors de la Conférence nationale souveraine l’essentiel des forces de l’opposition à Mobutu autour de son père Etienne Tshisekedi, son initiative vise vraisemblablement à piocher dans les rangs des partisans de Joseph Kabila au parlement pour se doter d’une nouvelle majorité pouvant lui permettre d’obtenir la majorité à la chambre basse du parlement et de contrôler tous les leviers du pouvoir pour des raisons évidentes. «Après avoir fait faux bond à ses ex-alliés de Lamuka à Genève et embastillé Vital Kamerhe, son alter ego dans CACH, Fatshi endosse le manteau d’un partenaire peu fiable», note l’analyste.
Appréciation sélective de la légitimité des scrutins de 2018
Autant dans sa communication que dans la campagne menée tambour battant par les mousquetaires de l’UDPS, le président voudrait convaincre l’opinion que des 3 scrutins tenus le même jour et dans les mêmes conditions en 2018, celui qu’il a gagné (présidentiel) a été exempt de fraudes, les législatives et les provinciales ainsi que les élections indirectes n’ayant été que de la fumisterie, comme si le parlement tirait sa légitimité de l’institution président de la République.
«Les consultations voulues par le président de la République devraient consister prioritairement en la recherche de la ‘’vérité des urnes’’ en exigeant de la CENI qu’elle publie enfin les résultats consolidés bureau de vote par bureau de vote pour qu’enfin l’opinion puisse se convaincre que ceux qui ont été proclamés élus président et députés le 30 décembre 2018 l’ont été effectivement», ont aussitôt réagi des sociétaires de l’opposition Lamuka de Fayulu.
Dans ce contexte surchauffé, des relents sécessionistes se sont réveillés au Katanga, terre d’origine des Kabila notamment à travers des prises de position d’élus provinciaux FCC du Lualaba et d’associations citoyennes du Haut-Katanga qui ont menacé ‘‘s’assumer’’ comme leurs aînés sous la première République «si les politiciens de Kinshasa qui ont perdu les élections législatives en 2018 s’évertuaient à confisquer la victoire aux législatives de Joseph Kabila et son FCC».
Tribalisme et clientélisme politique
Fatshi a, dans sa communication dénoncé les antivaleurs comme le tribalisme, le clientélisme politique et la recherche effrénée de positionnement politique. Nombre de ses alliés dans le FCC lui retournent l’accusation en affirmant que «ces antivaleurs sont plutôt une marque déposée de l’UDPS, jadis un parti national mais qui donne de plus en plus l’impression de se réduire en une association ethno-tribale. La grande majorité des nominations à la présidence de la République n’ont eu pour critérium que la tribu, la clientèle, la coterie de la diaspora et les liens matrimoniaux». Ils précisent que c’est «pour caser ses proches que le chef de l’Etat a multiplié de manière exponentielle des services ‘’spécialisés’’ onéreux à la présidence, ce qui a fait exploser le train de vie de l’Etat en cette période de vaches maigres».
Violations de la constitution
A bon escient, Félix Tshisekedi a rappelé avec force les attributions qui lui sont dévolues par l’article 69 de la constitution : « être le symbole de l’unité nationale, veiller au respect de la constitution, assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions… ». Le problème c’est qu’à la suite de certains de ses sauts d’humeur, plusieurs Congolais, pour défendre leurs droits, menacent de recourrir à des initiatives irrédentistes centrifuges qui mettent à mal l’unité nationale. En outre, des plaintes récurrentes de traitements discrimnatoires à l’égard des milices armées selon que leurs initiateurs viennent de telle ou de telle région du pays (Kasumbalesa, Kingabwa) fusent ci et là.
Force est de constater que la crise en cours est née des violations caractérisées de la constitution, notamment d’un manque avéré de courtoisie institutionnelle par des tentatives de présidentialisation à outrance d’un système semi parlementaire et semi présidentiel. «Le président Tshisekedi essaye de faire résoudre par les consultations, la crise qu’il a lui-même créée et qui n’est pas le fait de ceux qui s’indignent des violations intentionnelles de la constitution par lui», martèle à cet égard un député national FCC. Qui rappelle qu’en septembre 1960 déjà, le premier président rd congolais Joseph Kasa Vubu, minoritaire au parlement, s’en était pris au 1er ministre Patrice Lumumba, leader de la majorité, qui y perdra et le pouvoir et la vie, ce qui avait littéralement empoisonné toute la première législature caractérisée par une multitude de séditions et de sévices qui culminèrent avec une sanglante rébellion lumumbiste-muleliste.
En octobre 1965, Kasa Vubu refuse de se conformer à la constitution et nomme, à la place de Moïse Tshombe, vainqueur avec sa CONACO des législatives, Evariste Kimba à la tête du gouvernement central qu’il avait débauché de manière dolosive parmi des acteurs politiques katangais (Kimba avait été ministre des Affaires étrangères de Tshombe lors de la sécession du Katanga). «Ce jour-là, c’est pendant la séance solennelle d’ouverture de la première session ordinaire du parlement au Palais de la Nation que le président Kasa-Vubu avait surpris l’opinion en révoquant le 1er ministre Tshombe, présent dans l’hémicycle. La manœuvre, humiliante pour Tshombe paraissait astucieuse : d’une part, le chef de l’Etat enfonçait un coin entre deux ressortissants de la riche province du Katanga en nommant le mulubakat (Nord Katangais) en lieu et place de Tshombe, un karund du Sud Katanga dont il craignait les ambitions présidentielles. Il s’adjugeait en même temps le soutien des ennemis de Tshombe nombreux parmi les gouvernements des pays progressistes africains qui considéraient le leader Sud katangais comme l’assassin de Lumumba», a témoigné, il y a quelques années, le père Léon de Saint Moulin. Kasa Vubu payera cash cette stratégie à très courte vue qui faisait peu de cas de la volonté des électeurs congolais car le 14 novembre, les chambres parlementaires réunies en Congrès refusèrent l’investiture au gouvernement Kimba. Passant outre ce vote négatif du parlement, le chef de l’Etat imbu de sa propre conception de ses prérogatives, invoqua l’intérêt supérieur de la Nation et renomma 24 heures plus tard Evariste Kimba 1er ministre. Le bras de fer qui s’ensuivit entre la minorité et la majorité CONACO au parlement plongera le pays dans une situation instable qui fournit le prétexte au général Mobutu et à ses prétoriens de s’emparer du pouvoir par le coup d’Etat du 24 novembre 1965, le 2ème qui le portera au sommet de l’Etat pendant 32 ans durant lesquels aussi bien Kasa Vubu, Tshombe que Kimba moururent dans des conditions dramatiques impliquant directement ou indirectement «l’homme du 24 novembre 1965».
Bégaiement de l’histoire ?
Dans sa courte adresse à la nation, le président Félix Tshisekedi a lancé un appel du pied à certains membres du FCC en leur faisant miroiter des postes dans la nouvelle majorité qu’il projette de constituer, exprimant à mots couverts sa volonté d’en finir avec la coalition FCC-CACH. Quelques milieux néolibéraux bien connus qui, à l’aube de son mandat en 2019, le pressaient de ‘’déboulonner’’ Joseph Kabila coupable à leurs yeux d’avoir promulgué le nouveau code minier de 2018, sont à nouveau à la manœuvre. C’est cette ‘‘communauté internationale’’ qui, bien que faisant mine de tolérer le mariage Tshisekedi – Kabila, ne le considère au fond que comme un tremplin pour affaiblir l’indocile 4ème président congolais.
«Félix Tshisekedi commettrait une grave erreur en prêtant foi aux propos mielleux de certains envoyés spéciaux occidentaux à Kinshasa qui ne le voient pas du tout comme un président à qui leurs puissances devraient donner des moyens susceptibles de servir leurs intérêts. Pour eux, il est plutôt un président d’une transition durant laquelle il faudrait neutraliser définitivement Kabila», souligne un diplomate africain en poste à Kinshasa.
Le rôle de la communauté internationale
Les Congolais doivent se mettre en tête une fois pour toutes que les Etats-Unis d’Amérique par exemple, première puissance mondiale, n’ont pas de solutions aux problèmes de leur pays, encore moins des pays africains. «C’est une impression véhiculée et entretenue par une propagande savamment distillée pour impressionner ceux qui n’y ont jamais mis les pieds.   Sur les 400 millions d’Américains, il n’y a même pas 10 millions qui peuvent vous dire  où  se situe l’Afrique et encore moins la RDC», renchérit le diplomate qui déplore que beaucoup de Congolais même dans les hautes sphères «continuent à rêver comme si le Congo était au centre des préoccupations du monde et d’une puissance globale comme les Etats-Unis. C’est faux. Il n’existe en réalité qu’une poignée de lobbyistes bien organisés qui, pour exploiter les ressources naturelles de la RDC, abusent de la naïveté des membres de l’intelligentsia autochtone pour extraire à vil prix de ce pays aux fabuleuses potentialités ce dont ils ont besoin, en disséminant parmi les élites la croyance fallacieuse et illusoire que celui-ci constitue une préoccupation quotidienne dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques US». Selon lui, c’est le même genre d’illusion que se font les supporters d’une équipe de football. «Ces attentes sont comme le résultat espéré d’un match de football chez des supporters fanatiques d’une équipe. Il y a généralement très peu de chance que leurs pronostics coïncident avec le résultat final. Ils sortent souvent très déçus du stade ou de la fin de la retransmission d’un match, surtout lorsque leur favori a perdu», explique-t-il.
Dans le fatras des textes constitutionnels, légaux, réglementaires et des engagements politiques particuliers en vigueur, peu nombreux sont les Congolais suffisamment outillés pour analyser et évaluer objectivement les décisions que le président Félix Tshisekedi va annoncer à l’issue de ses consultations.
Aussi bien dans la rue qu’au niveau des ‘’policy makers’’, le nouveau président rd congolais est poussé à bout.  «Joseph Kabila n’a pas du tout quitté la politique. Il détient aussi les leviers du secteur économico-financier et sécuritaire», fait observer Jean-Claude Félix Tchicaya, chercheur à l’Institut de prospective et sécurité en Europe (IPSE) qui reproche à Tshisekedi de «s’être laissé pieds et poings liés en acceptant l’accord de coalition qui met en difficulté la cohésion de l’action gouvernementale en devenant un président fragile et fragilisé». Cette observation de Tchicaya pèche par son insensibilité face aux arguments relatifs à la nature de la nation-mosaïque en gestation en RDC et des expériences accumulées depuis l’indépendance du pays mises en exergue par les deux partenaires de la coalition pour justifier leur initiative.

Un coktail molotov de mauvaise foi
Pour Choukran, le courant passait pourtant bien entre Tshisekedi et Kabila, 2 fils d’anciens opposants à Mobutu. «Nous sortons d’un système qui est resté longtemps au pouvoir et certains collaborateurs qui ont encore quelques réflexes du passé, ont tendance à croire qu’ils sont encore au pouvoir. Il y a eu des actes maladroits mais en essayant de m’élever au-dessus de tout cela je crois qu’il faut privilégier la paix, la stabilité…, éviter toute crise intempestive qui aurait un impact sur l’économie et l’évolution du pays», avait expliqué Fatshi dans un entretien avec le journal belge Le Soir.
Même si les pourparlers pour la formation du gouvernement s’étaient éternisés, JKK s’était mis en retrait pour laisser la place à son successeur, qui a même lancé son programme de 100 jours avant la constitution du gouvernement de coalition.
Au début, le FCC et le CACH s’entendaient bien. Les tshisekedistes Jacques Ilunga et Vidiye Tshimanga, formaient une première ceinture qui a pu avoir de bons rapports avec l’équipe de Kabila emmenée par Néhémie Mwilanya, avec entre autres Azarias Ruberwa et Raymond Tshibanda. On leur doit l’accord sur un programme commun de gouvernement qui reste toujours valide à ce jour. Joseph Kabila a proposé Sylvestre Ilunga Ilunkamba que Félix Tshisekedi nomma 1er ministre, après avoir obtenu de son partenaire que des ‘‘géants kabilistes’’ jugés sulfureux soient écartés.

Une accalmie perturbée
Mais très vite des voix extrémistes vont venir compliquer la situation. Choukran note plusieurs perturbations tant du côté du FCC que de celui de CACH sur fond de la pandémie de Covid-19 qui a décimé plusieurs proches de Fatshi, le laissant déconcentré. «Durant toute l’année 2019, Félix voit Emmanuel Shadary, son challenger FCC à la présidentielle, le titiller par des déclarations musclées et un activisme débordant. En novembre, Shadary s’affiche en Kimono, promettant des «uppercuts» et défiant ouvertement l’UDPS et ses alliés. D’autres dirigeants du PPRD lui emboîtent le pas. Ainsi Henri Mova, ancien SG du parti de Kabila, déclarera en parlant de Shadary : ‘’comme vous pouvez le voir, est-ce qu’il a échoué [à la présidentielle]? Est-ce que quelqu’un qui a échoué peut se tenir avec autant d’assurance devant les gens et avoir encore la force de diriger autant de personnes comme aujourd’hui? Comprenez qu’il s’agit de stratégies», fait remarquer Choukran. A quoi aboutiront les consultations annoncées par le président pour la semaine prochaine? Assistera-t-on à un Genève bis avec les Bemba, Katumbi, Fayulu et autres Muzito?
Dans l’affirmative, le chef de l’Etat se fourvoierait dans des conflagrations électoralistes obsolètes avec ses anciens convives qui ne rêvent qu’à prendre leur revanche.
Au sein du CACH, l’UNC de Kamerhe se trouve dans une situation très peu confortable depuis la mise à l’écart de son leader.
Alors que la coordination du FCC s’abstenait de réagir à chaud au message présidentiel, se promettant de prendre le temps de l’examiner froidement, un constitutionnaliste proche de la famille politique de JKK a tenu, face au déferlement des commentaires passionnés des uns et des autres, à rappeler en 7 points le socle de la constitution de 2006. « 1. Plus jamais en RDC, il n’y aura un président disposant du pouvoir absolu ; 2. Le président ne gère pas la nation car la politique de la nation est celle élaboré par le gouvernement de concert avec lui et appliquée par le seul gouvernement ; 3. Le président est garant de la nation (arbitre), c’est la raison pour laquelle nulle part dans la constitution on évoque une crise possible entre lui et une autre institution. Il est au-dessus de la mêlée ; 4. Le 1er ministre contresigne la plupart des ordonnances du président pour en assumer la responsabilité devant le parlement. Même la dissolution de l’Assemblée nationale doit porter ce contreseing. En français facile, cela veut dire que le 1er ministre doit être d’accord; 5. En vertu du principe de la séparation des pouvoirs, aucune institution n’a d’injonctions à donner à d’autres et aucune n’a pour mission d’être au service de la ‘‘vision’’ d’une autre; 6.Le concept de «vision du chef de l’Etat» ne figure nulle part dans la constitution; 7. Un informateur pour identifier la majorité n’est désigné que si et seulement si le 1er ministre démissionne, est incapable ou démis par le parlement ; 8. Le Conseil des ministres (président de la République + gouvernement) décide après «délibérations» : les ministres ne vont pas au Conseil des ministres pour exécuter les ordres du chef de l’Etat, sinon on ne voit pas pourquoi ils devraient ensuite être responsables devant le parlement».
Une cascade de volte-faces
Mi-2018, Joseph Kabila, soupçonné par l’opposition et la communauté internationale de toujours chercher soit à briguer un 3ème mandat, soit à se maintenir au pouvoir, avait pris tout le monde de court en désignant Emmanuel Ramazani Shadary comme son «dauphin». La décision a eu des répercussions non seulement au sein du FCC mais aussi dans l’opposition. Fraîchement élu à la tête de l’UDPS, Fatshi était alors empêtré dans un accord avec Moïse Katumbi qui lorgnait le ‘’top job’’ et soutenait activement le parti de la 10ème rue Limete dans l’espoir de le ranger derrière sa candidature. Mais gêné par son casier judiciaire et ses multiples nationalités, l’ancien gouverneur du Katanga se verra privé de présidentielle.
En novembre 2018, alors qu’une partie de l’opposition refuse les élections avec la machine à voter, l’UDPS surprend ses partenaires en acceptant d’y aller «avec ou sans machines à voter».
L’opposition en quête d’un candidat commun contre Shadary se retrouve en Suisse sous les auspices d’un groupe de lobbyistes occidentaux. Tshisekedi et Kamerhe se croient chacun favori mais Bemba, Katumbi, Fayulu, Muzito, Matungulu et les autres jettent leur dévolu sur Fayulu. L’alliance éclate et Tshisekedi et Kamerhe s’en vont à Naïrobi créer la CACH sous le parrainage de Uhuru Kenyatta, président kenyan.
En vertu de cet accord, Vital Kamerhe accepte de mettre son projet présidentiel entre parenthèses pour soutenir Fatshi en échange du poste de 1er ministre en cas de victoire. En contrepartie, en 2023, Félix Tshisekedi s’engage à le soutenir quitte à devenir alors son 1er ministre. Mais une double désillusion sera au rendez-vous. La primature va échoir à Sylvestre Ilunga, un proche de Kabila qui avait remporté brillamment les élections législatives.
Pour la coalition Lamuka de Katumbi, Mbusa Nyamwisi, Matungulu, Muzito et Bemba, qui avait soutenu la candidature de Martin Fayulu, la victoire de Tshisekedi et son alliance avec Kabila seront vécues diversement.
Une détestation cordiale
Au pouvoir, Félix Tshisekedi est également pris dans les mailles des dysfonctionnements de son parti où la succession d’Etienne Tshisekedi n’a pas été réglée. Jean-Marc Kabund trône comme un roitelet sur cette formation accusée de plus en plus de déviances ethno-tribales.
Le plus dur est sans doute que l’UDPS se trouve dépouillée de la quasi-totalité de cadres d’expérience qu’elle a pourtant eu à former pendant ses longues années d’opposition. Félix Tshisekedi accède au pouvoir dans un contexte où le peuple revendique son bien-être social sur fond d’une situation économique catastrophique. Le président qui a mené sa campagne électorale en promettant de privillégier le social des Congolais est entouré d’une pléiade de personnalités de la diaspora sans connaissance du pays ni expérience professionnelle, ce qui envenime ses relations aussi bien avec son allié Kamerhe qu’avec son partenaire Kabila, deux ‘‘animaux politiques’’ rompus à la gestion des affaires de l’Etat.
Au FCC, la défaite à la présidentielle de Shadary a entraîné rancœurs et ressentiments, beaucoup s’étant mis en tête que Félix Tshisekedi n’était qu’un «pantin» manipulable à volonté, le temps de reconquérir le pouvoir en 2023. Dopés par une écrasante victoire aux élections législatives, la plupart des cadres de la famille politique de JKK ne ratent aucune occasion pour souligner les travers et maladresses du n° 1 de l’Etat. Conséquence: Fatshi se sent atteint dans son amour-propre et rue sur les brancards contre ces allusions désobligeantes. Il doit également affronter la coalition Lamuka qui fait semblant de se ranger dans une opposition ‘‘républicaine’’. Pour éviter que le nouveau président ne contrarie ses démarches en vue de redevenir éligible en 2023, Katumbi fait le dos rond et compte les jours en attendant cette échéance, de même que l’implosion de la coalition Kabila-Tshisekedi. De son côté, Jean-Pierre Bemba rêve d’une révision constitutionnelle pouvant lui permettre de redevenir candidatmalgré sa condamnation pour subornation de témoins par la CPI.
Après quelques incidents relativement mineurs liés à des «persécutions protocolaires» à la limite de l’infantilisme notamment à l’aéroport international de N’Djili, le général
Delphin Kahimbi, réputé proche de Joseph Kabila est retrouvé mort chez lui, 3 jours après avoir été interpelé par les services de la présidence. Le décès de cet officier général qui était chargé de la sécurité militaire dans des circonstances mystérieuses a crispé les relations entre Kabila et Tshisekedi.
Alors que le pays fait face à la pandémie de la Covid-19 qui a plongé son économie dans la régression, Fatshi s’abîme en efforts pour déstabiliser l’un après l’autre ses alliés à l’instigation d’hommes d’influence qui lui soufflent à l’oreille les prétendus desiderata de gouvernements occidentaux sans lui apporter les moyens dont il a besoin pour relever son immense pays exsangue. Ces multiples guerres de tranchées dans lesquelles on l’entraîne lui font oublier l’essentiel, à savoir que c’est à lui et à lui seul que le peuple demandera un bilan.
La tentation totalitaire
Ayant hérité du pouvoir présidentiel sans pouvoir législatif dans un pays où tous les chefs d’État avant lui n’ont jamais eu l’un sans l’autre, Félix Tshisekedi qui éprouve manifestement des difficultés à s’en accommoder s’est instinctivement mis sur la défensive, jonglant entre différentes postures qui le poussent à souffler le chaud et le froid. En face de lui, avec des kabilistes dont la plupart jurent de tout faire pour récupérer la présidence en 2023, des partisans de l’UNC de Kamerhe qui ne digèrent pas la mise à l’écart de leur leader, une opposition qui attend qu’il échoue pour rafler la mise en 2023 et une communauté internationale cynique qui le monte constamment contre Kabila dans l’espoir de voir ce véritable coffre-fort naturel qu’est la RDC à nouveau déstabilisé pour s’adonner à la curée ainsi que le temps qui file alors que la population, impatiente, réclame des solutions claires à des problèmes comme la pandémie de Covid-19, le piège semble se refermer autour du président, victime de son mauvais casting dans le choix des collaborateurs de son 1er cercle.
La dramatisation de la lutte pour le contrôle de la Cour constitutionnelle est due au fait que nombre des acteurs susmentionnés ont, pour ainsi dire, bu sans passer à la caisse. En se cherchant noise à tout propos, le président et ses partenaires du FCC ont transformé des petites querelles parfois ridicules en une question de vie ou de mort, au point de menacer gravement la stabilité du pays.

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