Les membres du Front Commun pour le Congo (FCC) dans la province cuprifère du Lualaba ont, dans un communiqué rendu public mardi 15 septembre, exprimé leurs préoccupations par rapport aux enjeux politiques de l’heure en République Démocratique du Congo. Il s’agit de la recrudescence des actes d’intimidation, de menaces, d’injures graves à l’endroit de certaines personnalités publiques du pays parmi lesquelles la présidente de l’Assemblée nationale Mme Jeanine Mabunda Lioko. Ils se sont également insurgés contre le projet de mises en place unilatérale dans la petite territoriale, particulièrement à la tête des entités territoriales décentralisées et décocentrées par le ministère de l’Intérieur. «Nous rejettons toutes les nominations en gestation dans la territoriale qui seraient faites sans consultations ni concertations entre les membres de la coalition qui composent le gouvernement central car c’est un sujet qui risque de créer de fortes dissensions susceptibles de déstabiliser la nation», lit-on dans cette déclaration.
En effet, une rumeur persistante circule dans les réseaux sociaux et dans certains médias faisant état de nominations imminentes dans la territoriale, l’un des domaines relevant des attributions du ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, membre de la famille politique du Cap pour le Changement qui s’est pourvu d’un arrêt sujet à controverse du conseil d’Etat contrariant la solidarité gouvernementale pour justifier l’initiative unilatérale qu’il entend prendre à ce sujet pour tirer la couverture sur le parti politique auquel il appartient.
Au regard de cette question, les membres du Front Commun pour le Congo/Lualaba disent désapprouvés «cette tentative en gestation de procéder aux nominations dans la territoriale sans tenir compte ni des accords fondateurs de la coalition FCC-CACH, ni des textes régissant le fonctionnement du gouvernement qui exigent que toutes les décisions ministérielles passent préalablement par les commissions permanentes compétentes du gouvernement et la délibération en conseil des ministres».
Dans le même élan, les membres du FCC/ Lualaba désapprouvent le changement intervenu dans la magistrature ainsi que dans les forces armées qui, selon eux, «s’est fait à l’encontre des procédures légales et constitutionnelles» et insistent pour que les normes constitutionnelles et légales qui ne sont pas négociables dans un Etat de droit soient de stricte application.
Ils encouragent la coalition FCC-CACH à prendre toutes les dispositions conséquentes pour une bonne préparation du processus électoral 2023 car à leur avis, «nous n’accepterons jamais de report à ce sujet».
Enfin, la plateforme chère à Joseph Kabila a tenu à réitérer son attachement irrévocable au maintien de la paix, de la cohésion nationale, ainsi qu’à la stabilité des institutions en vue d’un développement harmonieux de la République Démocratique du Congo.
A.M