un protocole signé à cet effet par le gouvernement et la Banque centrale du Congo, dénommé pacte de stabilité économique et monétaire à l’issue d’une réunion du comité de conjoncture économique mardi 18 août et à laquelle ont pris part des délégués de la Fédération des entreprises du Congo(FEC) et de l’ANEAP impose à l’exécutif national et à l’institut d’émission une ligne de conduite nécessaire pour la stabilité du cadre macro-économique et monétaire en ce moment où l’Etat congolais est en programme avec le Fonds monétaire international (FMI), pour parvenir à la signature d’un accord formel. « La situation économique du pays est sous contrôle du gouvernement, même si elle reste quelque peu préoccupante. Parce que l’objectif c’est la stabilité du cadre macroéconomique », a rassuré le vice-premier ministre en charge du Budget.
Le pacte de stabilité économique et monétaire fait suite à l’instruction du président de la République qui, après avoir été informé que le niveau des dépenses opérées en mode d’urgence représentait au 10 août 2020, 37% des dépenses totales hors rémunérations dans le budget de l’exercice 2020, avait instruit le premier ministre de veiller à ce que les dépenses payées en procédure d’urgence soient effectuées dans la limite des standards internationaux. Félix Tshisekedi avait également instruit le ministre des Finances d’arrêter sans délai le paiement des dépenses hors chaine, sauf en cas de besoins dûment approuvés de l’Etat. «Le premier ministre nous a instruits, moi-même, mon collègue des Finances et le gouverneur de la Banque centrale du Congo de tenir à nos engagements, notamment respecter le cadre du plan de trésorerie, respecter l’instruction du président de la république, pour mettre fin aux dépenses d’urgences. Ceux qui viennent faire pression avec des raisons redondantes doivent arrêter, parce qu’il n’y aura plus de dépenses d’urgence », a prévenu Jean-Baudoin Mayo, à l’issue de cette rencontre.
Dans la note qu’elle a présentée au comité de conjoncture économique, la ministre du Plan, Elysée Munembwe a révélé « quelques frémissements sur les marchés de change qui impactent le niveau d’inflation, mais pas de panique, les mécanismes arrêtés par le gouvernement et la BCC sont maintenus pour éviter la dépréciation du franc congolais ».
En ce qui concerne la situation du secteur minier présentée par le Ministre Willy Kitobo, on retient qu’une légère menace de baisse plane sur les cours des principaux produits miniers dans des proportions minimes, a affirmé le vice-premier ministre Mayo.
A travers ce document, initié par le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le gouvernement s’engage à ne plus consommer les crédits budgétaires au-delà de ses ressources pour éviter la dépréciation du Franc Congolais ainsi que l’instabilité du taux de change et ses conséquences. Le texte insiste sur le rôle des uns et des autres : le gouvernement central exécute sa politique économique et budgétaire et la Banque Centrale jouit de son autonomie pour piloter la politique monétaire en évitant les dépenses en urgence.
JM