Le conflit autour de la parcelle sise avenue Progrès n° 42, entre le dancing club Chetah et l’hôtel Phoenix au quartier Beau Marché rebondit. Cette fois-ci, c’est au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe qu’elle a été portée. Mme Maketa Makeya, nièce des parties défenderesses Matondo et csrts, sollicite le séquestre des loyers que génèrent les habitations érigées sur la parcelle puisqu’il y a litige. Cette mesure provisoire présentée par devant le juge, a été rejetée par l’organe de la loi ainsi que les défenderesses. Pour départager les parties, le Tribunal se prononcera dans les prochains jours, a-t-on appris au cours d’une audience publique mercredi dernier.
Le conseil des défenderesses, les tantes de Mme Maketa Makeya, fait savoir que cette demande de séquestre des loyers ne peut être accordée puisqu’il y a des actions pénales sur la propriété, qui n’ont pas été vidées. La demanderesse est même citée dans une plainte pour être entendue, parce qu’elle a été attraite au Tribunal de Paix de Kinshasa Gombe pour faux et usage faux sur un procès-verbal de conseil de famille.
Pour la petite histoire, Mme Matondo et Ndona Lena, défenderesses, ainsi que leur frère, le père de Maketa Makeya, sont issus d’un même père, un ancien agent de l’administration coloniale décédé en 1942 de suite d’un accident de circulation. Suite à cette disparition, la famille a été indemnisée, et Ndona Lena a été chargée à l’époque de percevoir les frais de dédommagement à remettre à leur mère. Le frère du défunt, Thomas Lemba, empruntera cet argent qu’il ne pourra plus rembourser comme convenu avec la famille ; il finira néanmoins par céder une portion de sa parcelle de terre comprise entre l’actuel dancing club Chetah et l’Hôtel Phoenix en 1972 aux trois enfants de son frère en guise de compensation de la dette.
Thomas Lemba en remettra un livret de logeur à ses deux nièces et à son neveu, le père de Maketa Makeya pour jouir du bien immobilier cédé. La citante ainsi que sa sœur attendaient que leur frère effectue la mutation en leurs noms, lorsque ce dernier tomba malade avant de succomber en 2011 à l’étranger.
En 2017, l’Hôtel de ville de Kinshasa convoquera Mme Ndona pour l’informer de l’existence d’un procès-verbal de conseil de famille, d’un certificat d’enregistrement au nom unique de leur frère décédé, et d’un acte de succession, sans que sa sœur et elle et sa sœur en n’aient jamais été informées. Les deux dames en veulent pour preuve le fait que les factures de la Regideso et de la SNEL, qui sont encore libellées au nom de leur oncle, Thomas Lemba. La parcelle querellée ne revient pas uniquement à leur frère, le père de la demanderesse, selon elles. Il s’agit d’une copropriété cédée à trois personnes en compensation d’une dette, selon elles.
RBV