Des sources à l’Hôtel de Ville l’avaient confié au Maximum au début de la semaine : le gouverville, André Kimbuta Yango, ira jusqu’au bout de sa politique de dénudement des prétentions de popularité de certains acteurs politiques. En autorisant systématiquement toutes les demandes de manifestation. Quitte à s’assurer qu’elles ne débordent pas et ne perturbent pas ceux de ses administrés que la chose n’intéresse pas. Les informations parvenues au Maximum jeudi 25 octobre 2018 dans la journée le confirment. La marche organisée à l’appel d’une partie de l’opposition politique contre la machine à voter de la CENI, notamment, est dûment autorisée. Dans une correspondance aux organisateurs, l’autorité politique et administrative de la ville-province de Kinshasa dit prendre acte de la marche prévue le 26 octobre 2018. Mais elle en précise le parcours : elle partira de la Place de l’Echangeur dans la commune de Limete ; passera par le boulevard Lumumba dans la même commune avant d’emprunter l’avenue Sendwe dans la commune de Kalamu ; et de chuter sur Avenue de l’Enseignement dans la commune de Kasavubu. Point à la ligne. Au-delà, les forces de l’ordre devraient sévir, selon les explications du Colonel Pierrot Mwanamputu au cours d’une émission très suivie sur Top Congo FM il y a quelques semaines : la police veillera pour qu’il ne soit enregistré aucun débordement.
L’autre information du jour, jeudi 25 octobre 2018 dans la journée, est que l’UDPS/T persiste et signe : le parti de la 10ème rue Limete/Résidentiel ne participera à la marche des dupes. Augustin Kabuya, le secrétaire général adjoint chargé de la communication au parti de Félix Tshilombo Tshisekedi l’a réaffirmé chez nos confrères d’Actualités.cd. « Ils (les combattants de l’UDPS/T) ne seront pas dans ces manifestations. Si les amis étaient sincères, ils ne se seraient pas entêtés à organiser la marche sans sous. Quand ils l’organisent sans nous, cela montre qu’il y a un problème », affirme-t-il. Et en fait de problème, il y en a bel et bien. Sur les réseaux sociaux, des propos attribués au G7 Christophe Lutundula soutiennent qu’avec ou sans l’UDPS, l’opposition entend persévérer dans le schéma du boycott de la machine à voter et de la désignation du candidat unique de l’opposition. Tout le contraire des convictions largement partagées chez les tshisekedistes, où Augustin Kabuya reproche aux katumbistes de ne pas dire la vérité aux populations : «Nous disons pas question de la machine à voter et entretemps nous excluons le boycott des élections. Est-ce que nous sommes sincères ? Admettons qu’en date du 23 décembre, dans les bureaux de vote nous trouvons la machine à voter. Nous allons faire quoi ? On doit se dire ses dires des vérités au lieu de faire l’hypocrisie. Ce n’est pas responsable. Si nous sommes sur le schéma du boycott, il faut le dire. Il faut avoir le courage de dire la vérité », explique-t-il.
En réalité, l’air est à l’épreuve de force dans les travées de l’opposition politique, depuis le meeting de la place Triomphal, qui a étalé sur la place publique à quel point les opposants dépendaient des combattants tshisekedistes à Kinshasa. Tout est mis en œuvre pour démontrer et prouver le contraire à Fatshi et à ses hommes. RDV vendredi 26 octobre 2018.
J.N.