La réconciliation tant souhaitée par les udpsiens s’annonce plutôt laborieuse et incertaine. Félix Tshilombo Tshisekedi, président élu par un congrès organisé il y a quelques mois au siège du parti paternel à Limete semblait pourtant effectuer les premiers pas vers la réconciliation. En se prononçant en faveur de la réconciliation le jour même de son élection, puis en émettant le vœu de réintégrer au sein du parti les députés nationaux radiés par feu Etienne Tshisekedi en 2012. Le 5 mai 2018, par la bouche de son tout nouveau directeur de cabinet, Déo Kadia, Félix Tshisekedi a annoncé la création d’une commission de réparation, réconciliation et union (CRRU). La nouvelle structure du parti avait 90 jours pour échanger avec les membres du parti en conflit, écouter les plaintes et revendications pour la bonne marche de l’UDPS.
Mais l’initiative du fils Tshisekedi ne devrait avoir que des effets limités. Le même samedi 5 novembre, Valentin Mubake, ci-devant conseiller politique du défunt Etienne Tshisekedi obtenait les documents d’agrément de son UDPS. Pour échapper au piège du dédoublement de dénomination, l’aile Mubake de l’UDPS, qui s’ajoute ainsi à l’aile Bruno Tshibala, un autre ancien collaborateur du sphinx de Limete, se nommera UDPS/LE PEUPLE. La correspondance portant « accusé de réception de transmission des données du parti UDPS/LE PEUPLE » transmise à l’Ir Mubake, signé du secrétaire général au ministère de l’Intérieur, assure son président que les modifications apportées « … ont été prises en compte. Et seront apportées aussi sur la liste des partis politiques autorisées à fonctionner en RDC ». De même qu’elles seront communiquées à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Ce n’est pas demain la réunification chez les tshikedistes.
J.N.