Veuves et enfants de feu Yvon Kimpiobi, ci-devant ancien président du parlement à l‘époque de Mobutu, s’entredéchirent autour de la gestion des biens légués par le De Cujus. Ces parties, déjà en procès, sollicitent l’annulation ou la confirmation des jugements du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. Et investissant Marie jeanne Kimpiobi, une des filles du De Cujus, liquidatrice juridique, a-t-on appris au cours d’une audience publique. Le juge a ordonné la jonction des deux causes allant dans le même sens pour éviter la contrariété de décision. Le Tribunal se prononcera dans les prochains jours par un avant dire droit puisqu’il s’agit des mesures conservatoires.
Dans cette affaire inscrite sous le RC 115 547, l’avocat de Marie jeanne Kimpiobi fait savoir que sa cliente est liquidatrice judiciaire de la succession Kimpiobi Yvon, sur base d’un jugement du Tribunal de céans. La requête qui a abouti à ce jugement est celle de Dédé et Aimé Kimpiobi, sœurs de sa cliente, qui estiment que la succession a été mal gérée par l’ancien liquidateur. Leur requête a obtenu gain de cause.
A ce jour, les défendeurs, veuves et beau-frère du défunt, ont sollicité l’annulation de l’exécution de cet acte, acquis régulièrement selon eux. Ce qui a été fait. Mais le Tribunal devra se rétracter quant à sa décision parce que la succession ne peut pas rester sans liquidateur et annuler le jugement qui octroiz la gestion de la succession à sieur Mati Latita, a argué cet avocat.
Les défendeurs dans cette cause ont fait savoir que la succession était gérée par Jean Jacques Kimpiobi, fils biologique du De Cujus. Qui avait quitté le pays et ne voulait plus voulu gérer cette succession qui compte la bagatelle de 23 héritiers. Les mêmes héritiers avaient nommé sieur Mati Latita comme liquidateur. Marie Jeanne Kimpiobi fut la première à signer le procès-verbal du conseil de famille désignant ce liquidateur, rapporte l’avocat des parties défenderesses. Qui soutient que à ce jour, aucune décision judiciaire n’annule le jugement nommant sieur Mati liquidateur, et que le jugement désignant de Marie Jeanne Kimpiobi ne lui a jamais été transmis.
Depuis 7 ans, Marie Jeanne Kimpiobi bouffe seule les loyers des différents immeubles légués par le De Cujus sans penser à ses frères et sœurs. Seuls les héritiers issus du lit de sa génitrice bénéficient de ces revenus. Le Tribunal devra mettre un terme à tout cela, a conclu le conseil des parties défenderesses.
Les biens Kimpiobi sont inscrits au nom des héritiers, dont la veuve la veuve Véronique, qui n’en bénéficie pas parce que n’ayant pas eu d’enfants avec le De Cujus.
Les mutations ont été annulées, les biens sont à présents réinscrits au nom du De Cujus. C’est pour cela que les veuves viennent réclamer leurs droits. Nos clients sollicitent l’annulation du jugement désignant Marie Jeanne Kimpiobi liquidatrice parce qu’elle ne rétribue pas équitablement entre la succession.
Pour la partie défenderesse, Godefroid Mati demeure liquidateur de la succession Kimpiobi. Aucun jugement ne le désapprouve, assure l’avocat-conseil des parties défenderesses, qui relève le défaut de qualité dans le chef de Marie Jeanne Kimpiobi, l’irrégularité de son jugement d’investiture et la fraude qui se justifie par la prestation d’un avocat omis du tableau d’ordre. Que le Tribunal n’annule pas le jugement de sieur Mati mais plutôt celui de Marie jeanne Kimpiobi, a conclu l’avocat des parties défenderesses.
En réplique, l’avocat de Marie Jeanne Kimpiobi a soutenu que le jugement au profit de sa cliente a été rendu sur base de l’article 795 du Code de la famille. Selon lequel en cas de contestations graves ou lorsque les héritiers sont loin de s’entendre, le Tribunal peut rendre une décision si seulement une requête a été déposée au préalable. Ici ce sont les sœurs de Marie Jeanne Kimpiobi qui l’ont introduite. Dans ce cas, le procès-verbal de conseil de famille n’est pas exigé, a-t-il relevé.
Sous le RC 115 601, la veuve Véronique réitère sa demande d’annulation du jugement qui investit Mme Marie Jeanne Kimpiobi liquidatrice. Mme Nephtali, une autre veuve dont les enfants vivent en Europe, ainsi que le frère de la troisième veuve, sont venus en intervenants volontaires tout en soutenant la première veuve, a fait savoir l’avocat-conseil des parties défenderesses.
Ce à quoi la partie Marie Jeanne Kimpiobi rétorque en arguant du fait que les parties volontaires n’ont pas qualité pour soutenir cette action en justice. Et que leur demande ne devra pas être accordée.
L’officier du Ministère public a également estimé que sieur Mati Latita Godefroid, comme stipulé dans le jugement, est différent de sieur Lapita Godefroid, désigné dans l’exploit. Il s’agit de deux personnes différentes, le Tribunal ne peut que le constater.
Quant aux parties intervenant volontairement, elles n’ont pas su prouver leur qualité et l’intérêt qu’ils ont dans la présente cause. Que le Tribunal passe au fond du litige pour trancher une fois pour toute, a-t-conclu.
RBV