La liaison ferroviaire à titre expérimental entre la Société nationale du chemin de fer du Congo (SNCC), pour la République démocratique du Congo, et le Chemin de fer de Benguela, en Angola, aura lieu d’ici à la fin de l’année en cours, a annoncé le ministre angolais des Transports, Augusto da Silva Tomais, au sortir d’un entretien mardi dernier à Kinshasa, avec le Président Joseph Kabila Kabange.
L’homme d’Etat angolais a par ailleurs déclaré qu’il a remis, à cette occasion, au président Joseph Kabila Kabange, un message de son homologue angolais, Joao Lourenço, ayant trait à l’exploration et à l’exploitation du Chemin de fer de Benguela, lequel, à n’en pas douter, facilitera l’exportation des minerais de la République démocratique du Congo par le port de Lobito, en Angola, et l’importation des équipements et engins destinés à l’industrie minière. «Du côté congolais», a dit l’émissaire du Chef de l’Etat, « les efforts sont en train d’être faits pour que les trains de la SNCC arrivent à Luao, en Angola, en passant par Kolwezi et Dilolo, en RDC ».
Par ailleurs, le ministre des Transports de la République d’Angola, a échangé le même jour avec le vice-Premier ministre, ministre des Transports et voies de communications, José Makila Sumanda, autour de la signature du contrat de partenariat en vue de la réhabilitation du chemin de fer Lubumbashi-Dilolo. La réhabilitation de cette voie ferrée, a dit le vice-Premier ministre Makila, contribuera à booster l’économie congolaise à partir de ce chemin de fer, notamment dans le corridor sud, de Lubumbashi, en RDC jusqu’ à Bengwela, en Angola. José Makila a laissé entendre que grâce à cette voie, une fois réhabilitée, le trafic et les échanges commerciaux entre les deux pays s’accroitront, étant donné que les opérateurs économiques des deux pays auront la facilité d’acheminer leurs marchandises vers les centres de consommation, avant de préciser que la RDC et l’Angola entretiennent de bonnes relations d’amitié et de coopération et partagent une histoire commune.
Le vice-premier ministre en charge du transport a salué l’implication de la République d’Angola dans la réhabilitation de cette voie, soulignant que l’Angola dispose d’une expertise avérée dans ce domaine. Le ministre des Transports angolais, Augusto de Silva Tomas, a indiqué que la réhabilitation de la voie ferrée est porteuse de croissance, car, a-t-il dit, celle-ci contribuera à réduire la distance séparant les deux pays et aidera les opérateurs à se fréquenter mutuellement.
Après un tête à tête entre les deux hommes d’Etat, les ministres et les experts des deux pays se sont réunis en séance de travail en présence du directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Néhémie Mwilanya Wilondja.
P.L. AVEC ACP