La salle des spectacles du Palais du Peuple, pleine à craquer, a servi de cadre à la matinée d’échanges sur le processus électoral entre la CENI et les mandataires des partis et regroupements politiques agrées en RD Congo, mercredi 11 octobre 2017.
Occasion pour Corneille Nangaa, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), de présenter à ses nombreux interlocuteurs l’état d’avancement du processus électoral ainsi que les perspectives, dominées par des tendances à polémiquer qui n’auraient pas dû être.
Les délégués des partis et regroupements politiques ont ainsi appris que la CENI a atteint le cap de 42.119.280 électeurs enrôlés, dont 22.120.040 hommes et 19.999.340 femmes. Mais aussi, que ces données encore brutes doivent passer à l’étape de traitement et de consolidation, même si elles marquent un véritable succès dans le cheminement du processus électoral au regard de nombreux défis et contraintes surmontés par la CENI depuis le lancement des opérations de révision du fichier électoral en juillet 2016.
Corneille Nangaa a également calmé le début de polémique médiatique relatif au pic d’électeurs enrôlés dans la province du Sankuru. A l’instar d’autres provinces comme l’Equateur, le Lualaba, la Tshuapa, la Lomami, le Président de la CENI a indiqué qu’il était prématuré de crier à la fraude massive d’autant que les prévisions de la CENI ont été largement dépassées dans la plupart des provinces. Et que la phase de consolidation et de traitement des données débouchera sur la production d’un fichier électoral de qualité sans les éventuels doublons encore moins la présence problématique des personnes ne répondant pas aux critères fixés pour l’enrôlement des électeurs.
Le logiciel AFIS
Joignant l’acte à la parole, le Numéro 1 de la CENI a, dans une projection Power Point, exposé devant l’assistance le fonctionnement du système automatique d’identification biométrique, à travers le logiciel AFIS ou ABIS. Ce dispositif constituera la seconde phase relative à la consolidation et au traitement de la base des données des électeurs. Il s’agit d’un informatique qui réalise trois opérations : la détection automatique des doublons potentiels ; la comparaison des empreintes digitales et des photographies à partir de la base des données de l’ensemble des électeurs enrôlés ainsi que la confirmation visuelle ou non des doublons détectés (adjudication).
Avant l’habituel jeu des questions-réponses, le Président de la CENI a présenté la machine à voter aux mandataires des partis et regroupements politiques, fruit de l’intelligence des techniciens de la CENI. Cet outil présente les avantages de la réduction sensible du temps de vote et du coût de production et de déploiement des bulletins de vote ; l’autonomie en énergie avec l’intégration de batteries au lithium et d’un accumulateur qui lui octroie une autonomie de 48 heures ; la transmission immédiate des données aux Centres Locaux de Compilation des Résultats (CLCR) et au siège de la CENI. Ce qui rend impossible la manipulation des résultats au CLCR, la possibilité d’utiliser la même machine pour plusieurs cycles électoraux.
Hélène OTSHUMBA