Le lider maximo était fin mandat depuis décembre 2015, selon l’article 58 des statuts du parti ; Le poste de secrétaire général adjoint occupé par Félix-Antoine Tshisekedi est non statutaire. L’article 19 des statuts n’a jamais institué que celui de Secrétaire général ; La Convention démocratique du parti, selon l’article 63 et conformément à l’alinéa 2 de l’article 28, devrait été mise en place endéans 4 jours de la fin des travaux du congrès tenu en décembre 2010. Six ans et deux mois après, elle n’est pas opérationnelle ; A se demander ce que valent les notions sacrées d’Etat de droit, de Démocratie, de Bonne gouvernance dont l’Udps s’est fait le chantre depuis 35 ans.
Le vrai Etienne Tshisekedi se révèle après sa mort. Entre son discours public et ses actes de gestion, de son parti et des plateformes dont il aura été l’animateur principal depuis 1990 (Us, Usor, Usoras, Asd, Rassemblement), que d’écarts dont la nature est tout ce qu’il y a à la fois de renversant et de déplaisant. C’est à ses fruits que se reconnaît l’arbre, dit-on. Le fruit appelé « Udps » a tout du tombeau blanchi, si on peut reprendre l’expression biblique. Les difficultés apparues dans la succession à la tête du parti selon l’article 27 des Statuts tels qu’amendés en 1994 lors du Conclave de Bondeko et tels que modifiés et complétés lors du Premier Congrès de l’UDPS du 10 au 14 Décembre 2010 en sont la preuve : personne ne pouvait un seul imaginer que cette formation politique – dont on dit tant de bien dans les médias –se révélerait incapable, presqu’un mois après le décès de son président, de procéder à la succession alors que l’article 27 stipule que : «En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif du Président du Parti, le Président de la Convention Démocratique du Parti assume son intérim pour un délai ne dépassant pas 30 jours au cours desquels il est tenu de convoquer une session extraordinaire du Congrès en vue d’élire un nouveau Président du Parti ; élection à laquelle il ne peut faire acte de candidature»…
Un autre article, le 63 relatif à la mise en place de la Convention démocratique du parti (Cdp) est ainsi formulé : «Conformément à l’article 28, alinéa 2 des présents Statuts, le Président élu du Parti convoque endéans 4 jours de la fin des travaux du 1er Congrès du Parti la session extraordinaire constitutive de la Convention Démocratique du Parti. Par dérogation de l’article 25 points 4 et 5 des présents statuts, les Présidents des Assemblées Fédérales, des Comités Fédéraux ainsi que les Représentants, prennent part à la dite session».
Sur base de cet article, la Cdp aurait dû être installée au plus tard le 18 décembre 2010. Force est de constater que depuis, elle ne l’est toujours pas. De cette date au 1er février 2017, la présidence exercée sous le mandat du Dr en droit Etienne Tshisekedi a littéralement muselé ce 3ème organe du parti. Pourtant, ses attributions déterminées à l’article 26 sont très importantes.
Bien plus, sous sa même présidence, le lider maximo a créé quatre postes qui n’existent pas dans les statuts, ceux des secrétaires généraux adjoints confiés respectivement à Félix Tshilombo Tshisekedi (Questions politiques, juridiques, diplomatiques et communication), Eteni Longondo (Questions financières et logistiques), Rose Boyate Monkeju (Questions socioculturelles et Genre) et Rubens Mukindo Muhima (Questions stratégiques, des Actions concrètes et des Manifestations publiques), selon la Décision n°006/UDPS/PP/16 du 14 octobre 2016.
Or l’article 19 dispose que «la Présidence du Parti, Exécutif National du Parti est l’organe de représentation, de décision, d’orientation de l’action du Parti, de supervision, et de coordination générale de toutes les activités du Parti. La Présidence est composée de : • Un (une) Président(e) du Parti ; •Des Secrétaires du Parti, Chefs de mission; •Un Secrétaire Général du Parti; •Des Secrétaires du Parti, Chefs de Départements ; •Un Trésorier Général». Et ajoute : «Les Secrétaires du Parti, Chefs de mission sont chargés des missions spécifiques déterminées par un acte du Président du Parti. Leur nombre est fixé par le Président du Parti et assure la représentativité nationale en fonction de la subdivision administrative du pays en provinces», tandis que «Le Secrétaire Général du Parti coordonne toutes les activités de gestion courante du Parti et organise les services administratifs et techniques du Parti».
Les secrétariats généraux adjoints n’existant pas dans les statuts, les références faites aux articles 22, 23 alinéas 3 et 4 et aux articles 25 et 28 sont un assemblage d’incohérences et d’incongruités. Les deux derniers se réfèrent à la Cdp, un organe qui n’aura jamais été mis en place. L’article 28, par exemple, stipule que : «La Convention Démocratique du Parti se réunit en session ordinaire deux fois l’an, sur convocation de son Président pour une durée ne dépassant pas chacune quinze jours, le premier lundi du mois d’Avril et le premier lundi du mois d’Octobre. Elle se réunit en session extraordinaire à l’initiative soit du Président du Parti, soit du Bureau de la Convention Démocratique du Parti, soit de 1/3 de ses membres, sur un ordre du jour précis».
L’évocation de la Cdp dans la Décision précitée relève donc de la supercherie avec comme conséquence de rendre non statutaires les mandats exercés par Félix Tshisekedi, Eteni Longondo, Rose Boyate et Rubens Mukindo.
« Après moi, le déluge ! »
Comme un malheur ne vient jamais seul, s’ajoute à ces deux tricheries une troisième : le «glissement» dont aura profité Etienne Tshisekedi depuis 2015. Aux termes de l’article 58, il est dit du mandat à l’Udps qu’il est de cinq ans renouvelable (indéfiniment). Et l’article 60 précise : «Tout mandat ou toute fonction exercé au sein de l’UDPS, prend fin par : 1. Décès ; 2. Démission ; 3. Incapacité permanente ; 4. Empêchement définitif ; 5. Expiration du mandat ; 6. Interdiction d’exercer».
Les recherches effectuées sur le Net sur différents sites web de ce parti sont infructueuses : aucune trace d’une résolution ou d’une décision ne fait état qu’une quelconque prorogation du mandat quinquennal du président national Etienne Tshisekedi.
Dans ces conditions, cela signifie qu’au moment où il brandissait le fameux carton jaune et évoquait le non moins fameux préavis au point de susciter les tristes événements des 19 et 20 septembre ainsi que du 20 décembre 2016, le sphinx de Limete était lui-même hors mandat depuis le 18 décembre 2015. Il s’est subtilement tapé une «transition» de 13 mois avec pour bouquet final l’expression prêtée à Louis XV et récupérée par le maréchal Mobutu Sese Seko, son vieil ami : «Après moi, le déluge !». A preuve : les déchirements autour de ses funérailles dans la famille biologique et politique, les empoignades sourdes autour de la succession à la tête de l’Udps, du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement et et même du Cnsa.
Ainsi, se révèle le vrai Tshisekedi…
Omer Nsongo die Lema avec Le Maximum