La famille politique joséphite rd congolaise a inauguré, lundi 9 janvier 2017, une centrale électorale en vue des prochaines élections, fixées à 2018 selon les animateurs de cette cérémonie présidée par Aubin Minaku, le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle à l’Hôtel Pullamn de Kinshasa Gombe.
La cérémonie, prévue pour débuter à 14 heures, n’a réellement commencé qu’à 15 heures avec l’exécution de l’hymne national suivi de l’annonce du programme du jour qui comprenait un seul point à l’ordre du jour, le discours du SG de la MP, suivi d’une déclaration de la famille politique joséphite lue par le même Aubin Minaku et d’un cocktail offert à tout le monde.
Deux points principaux ont été abordés par le SG de la MP : le respect intégral de la constitution, que Joseph Kabila, l’autorité morale de la MP s’est engagé à respecter ; et le fait qu’il n’y a pas de dauphin à Joseph Kabila mais plutôt un projet de société pour la RD Congo.
Ci-après, le texte intégral du discours du SG de la MP au Pullamn Hôtel de Kinshasa.
Hèlène OTSHUMBA
Mot de l’Honorable Aubin Minaku Ndjalandjoko,
Secrétaire Général à l’occasion du lancement officiel de la Centrale Electorale de la Majorité Présidentielle, la « C.E.M.P » en sigle
A tous :
– Camarades Présidents et Secrétaires Généraux des partis politiques membres de la Majorité Présidentielle ;
– Camarades Cadres et Militants des partis Politiques de la Majorité Présidentielle ;
– Camarades Personnalités indépendantes de notre famille politique ;
– Camarades Cadres et Militants des Associations affiliées ; Je vous salue cordialement !
– Distingués invités et Chers compatriotes ;
– Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Depuis bientôt deux ans, dans la rue et dans les salons, en privé et dans les médias, l’opinion publique s’est focalisée, ici et ailleurs, sur le « grand débat » nationale et diffus centré sur l’alternance politique et le respect de la Constitution en République Démocratique du Congo, notre chère patrie !
Pas un seul jour ; pas un seul instant au cours de toute cette période, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, notre Autorité Morale, n’a manqué, en paroles ou en actes, de s’affirmer par une constance plutôt inébranlable non seulement sur le principe du respect par tous et par lui-même de la loi fondamentale du pays, mais aussi sur celui de l’organisation coûte que coûte des élections à tous les niveaux, des locales à la Présidentielle.
Je ne vous le fais pas dire, le Leader de notre Famille politique est un serviteur assermenté de la République, ayant par deux fois, en 2006 et 2011 , juré d’être le garant de la Constitution de la République, préambule , exposé des motifs et articles tous compris, de la première à la dernière disposition !
La Constitution n’est-elle pas l’expression suprême et sublime de la volonté du souverain primaire ? Le peuple n’est-il pas le seul qui ait le pouvoir de faire et défaire, de tricoter et de détricoter une Constitution ?
En effet, pour Lui et sa « Majorité », militer en faveur de la tenue effective d’élections réellement démocratiques, de la base au sommet, n’a jamais été qu’un simple slogan ! Bien au contraire, c’est bien plus qu’une gageure, un leitmotiv de conscience politique !
C’est également un défi à relever avec fierté, la mise en œuvre des idéaux majeurs inscrits en lettres d’or dans la Charte de la Majorité Présidentielle, vous en pouvez tous rendre un témoignage de vérité !
Oui, mes Amis, fils et filles de ce pays que nous nous engageons chaque jour à bâtir plus beau qu’avant ! Et pour paraphraser le refrain d’une orientation majeure de l’Autorité morale, je le dis sans détours, dans un Etat de droit, seule la vérité des urnes est considérée comme source légitime du pouvoir politique ! Et c’est à cette universelle évidence qu’a toujours aspiré l’ensemble de notre peuple.
C’est ce que nous Citoyennes et Citoyens de la Majorité Présidentielle épris de la vision de l’Autorité morale, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, ne cesserons jamais de proclamer en toute circonstance, n’en déplaise aux chantres de l’alternance par la violence et le chaos, lesquels n’ont pas encore réussi à déjouer la vigilance de nos populations du Nord, du sur, de l’est et de l’ouest, toutes attachées à la paix et à la tranquillité sur cette terre héritée de nos ancêtres !
Fidèle à notre ligne d’action politique, nous voulons que dans ce pays situé au centre de l’Afrique et ayant les atouts d’impulser un développement autocentré dans toute la région, s’enracinent les valeurs et pratiques d’une démocratie pleinement participative, axée sur le bien-être de nos populations et établie avec clairvoyance sur le modèle partagé par la plupart des nations civilisées.
Fidèle aussi à notre identité africaine ; nous tenons à perpétuer les vertus sociopolitiques de la Palabre africaine où le dialogue permanent et la concertation sous l’ombre du grand baobab des âges tiennent une place de choix en tant que facteurs primordiaux de régulation sociale, surtout lorsque le péril guette la Nation.
Puisque dans une démocratie, il faut dialoguer, Joseph Kabila s’est de tout temps inscrit dans ce schéma qui, d’ailleurs, procède de notre anthropologie intrinsèque.
Aussi n’est-il pas étonnant que nous l’ayons vu agiter son bâton de pèlerin de la paix pour initier tour, à tour le processus des Concertations nationales d’octobre 2013 et celui du Dialogue national inclusif, entendu dans sa double dimension de la Cité de l’Union Africaine sous les auspices d’une médiation internationale et de son élargissement à l’égard du Rassemblement ainsi que d’autres forces politiques de l’Opposition non signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, à la faveur des bons offices de la CENCO.
Pour quiconque voudrait en savoir plus exactement, tous ces rendez-vous ont eu comme moteur commun, la quête d’un compromis électoral assis sur des bases solides à même
de nous conduire vers des élections véritablement apaisées, crédibles et porteuses de germes d’une vraie cohésion entre les différents maillons de notre communauté.
A ce jour, quelles que soient les contradictions et les pesanteurs dues essentiellement au croisement des ambitions de plusieurs pour diriger le Gouvernement ou en être membres, encore qu’il y ait déjà un Gouvernement investi par l’Assemblée nationale, en date du 22 décembre 2016, force est d’affirmer qu’il existe déjà un compromis accepté par tous et axé sur l’organisation de la Présidentielle couplée avec les législatives et les provinciales.
Dès à présent, il est donc impérieux lue la Majorité Présidentielle se mette en ordre de bataille de manière à pouvoir rafler toute la mise, de la base au sommet, et elle le fera, chaque militante et militant de la Majorité Présidentielle en a la pleine conviction !
Pour y parvenir, au-delà des actions institutionnelles et de pure gestion de l’État focalisées davantage sur le bien-être de nos populations, la Majorité Présidentielle entend se préparer conséquemment à ces échéances sur tous les plans politique, organisationnel, financier, matériel, voire aussi psychologique, quelle que soit la date que la CENI fixera en tant que pouvoir organisateur.
Et c’est pour cette raison capitale que l’Autorité morale de la Majorité Présidentielle a, en visionnaire, instruit depuis fin octobre 2016, devant le Bureau Politique réuni à Kingakati, le Secrétaire Général de mettre en place une Centrale électorale devant coordonner nos stratégies de sensibilisation, de conscientisation des masses populaires et de planification en vue d’une victoire sans conteste à l’issue des scrutins qui s’annoncent.
C’est une structure autonome placée sous la supervision du Secrétaire Général de la MP et qui comprend en son sein aussi bien des experts nationaux que des experts étrangers, voire internationaux.
La structure a comme prérogatives essentielles de préparer techniquement les élections en ses trois phases pré-électorale, électorale et post-électorale. C’est elle qui aura la mission de définir in globo les stratégies électorales sur les plans de la logistique, du déploiement géographique, de la gestion du temps, du séquencement des taches, des relations avec les lobbies, les partenaires, les médias, les alliés de tous genres et sur le plan virtuel et communicationnel en gérant les atouts des réseaux sociaux et des instituts de sondage d’opinion d’ici ou d’ailleurs, etc.
Chers Camarades,
Je voudrais insister sur une réalité de logique élémentaire : chaque Parti politique a le droit et le devoir de disposer de ses propres structures électorales, même dans une coalition comme la nôtre.
La Centrale Electorale n’est pas là pour s’ingérer dans la gestion électorale des Partis. C’est une instance commune d’appui technique, organisationnel, financier et matériel devant appuyer les campagnes électorales des différents Partis politiques de la Majorité. Elle dispose de points focaux sur toute l’étendue de la République.
C’est une structure silencieuse ne faisant guère directement de la politique, tandis qu’en même temps, elle devra se tailler l’étoffe d’un instrument de politique électorale de la Majorité Présidentielle.
Pour des raisons évidentes de méthodologie, nous allons vous épargner des éléments de son organigramme tout comme du profil des personnes qui vont devoir l’animer. A chaque jour suffit sa peine, dit-on ! Les statuts ou le Règlement intérieur de la structure vous en apporteront des précisions le moment venu. Elle fonctionne sous la supervision du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle et ses propositions sont validées par le Bureau Politique avant la sanction suprême de l’Autorité morale.
Camarades,
L’installation de la Centrale Electorale de la Majorité Présidentielle signifie notamment ce qui suit :
« Déjà, chaque parti politique de la Majorité Présidentielle est appelé à focaliser ses actions et activités davantage sur sa participation aux prochaines échéances électorales pour les gagner. Il nous faut une Cellule électorale fonctionnelle au sein de chaque parti politique. La Centrale n’est qu’un organe de coordination stratégique d’ensemble.
C’est à vous, Chefs des Partis politiques de la Majorité Présidentielle de vous approprier cette instruction politique et de la mettre en œuvre au sein de vos partis politiques respectifs.
Mesdames et Messieurs,
C’est ici l’occasion pour moi de répondre à une question qui revient de manière récurrente. Avant d’entrer dans cette salle, on nous l’a posée. Après la présente cérémonie, on nous la posera encore sans nul doute : « Qui est le dauphin de Joseph KABILA KABANGE ?
La Majorité Présidentielle répond sans ambages qu’elle est une structure bien organisée, disposant indubitablement du meilleur projet de société pour la République Démocratique du Congo, tel que porté par son Autorité morale, Joseph KABILA KABANGE, et comme par le passé, elle alignera des candidats à tous les niveaux, de la base au sommet. Ce n’est ni le moment ni le contexte de les désigner aujourd’hui.
Sur ce, je voudrais lire notre’ Déclaration commune consacrant l’installation et le lancement effectifs de la Centrale Electorale de la Majorité Présidentielle et vous prierais de bien vouloir l’adopter par vote assis ou débout avec acclamation.
Déclaration commune de la Majorité Présidentielle
Nous, Cadres ou Militants des Partis politiques de la Majorité
Présidentielle ou des Associations affiliées ainsi que les
Personnalités indépendantes ;
Renouvelant notre fidélité et notre loyauté envers l’Autorité morale, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Président de la République, Chef de l’Etat, dont le projet de société est celui qui convient encore à notre peuple ;
Mus par notre attachement aux idéaux consignés dans la Charte de la Majorité Présidentielle
Désireux de les traduire en actions politiques porteuses
d’espérance et de bien-être au profit des populations de la République Démocratique du Congo ;
Considérant que la réalisation de tous ces objectifs passent par la conservation du pouvoir politique de la base au sommet,
Déclarons lancée ce jour, le lundi 09 janvier 2017, la Centrale
Electorale de la Majorité Présidentielle.