Les négociateurs de décembre 2016 au Centre interdiocésain de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ont, on le sait depuis le week-end de la Saint Sylvestre, convenu de confier la primature au Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement d’Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi.
Au niveau de la plateforme genvaliste, cette entente n’a pas posé problème. Au moment où Le Maximum mettait sous presse, jeudi 5 janvier dans l’après-midi, la quasi totalité des regroupements du Rassop avait déclaré avoir cédé la primature à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi.
C’est donc au sein de ce parti politique, longtemps considéré comme « la fille aînée de l’opposition », que se déroulent les joutes pour arracher le strapontin le plus important de l’exécutif. Plusieurs noms sont avancés, à commencer par celui du katumbiste Jean-Marc Kabund, récemment élevé au rang de secrétaire général du parti tshisekediste. Mais il y a aussi l’Ir Valentin Mubake, originaire du Sud Kivu, dont le nom revient sur moult lèvres. Sans oublier Félix Tshisekedi, le fils de son père, dont on connaît les ambitions pour le poste depuis plusieurs mois.
Les sources du Maximum chez les radicaux écartent d’emblée la candidature de Jean-Marc Kabund, trop récemment promu. Sa nomination aux fonctions de 1er ministre paraît à certains au sein du parti comme une sorte putsch, assure-t-on. Restent donc Valentin Mubake et Félix Tshisekedi. Le 1er aurait les faveurs d’Etienne Tshisekedi lui-même. Mais c’est sa capacité à cohabiter avec le Chef de l’Etat conformément aux prescrits de la constitution, qui pose problème. Quant à Etienne Tshisekedi, il a pour lui le fait qu’il est le fils de son père, dont certains aussi du parti estiment qu’il a le droit de tirer, enfin, profit de sa longue lutte politique. Seul faiblesse, Tshisekedi Père ayant déjà raflé le poste de président du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral, ne devrait plus gérer la primature.
J.N.