Le MLP Frank Diongo, un élu de Kinshasa avec quelques milliers de voix en 2011, est aux arrêts depuis lundi 19 décembre 2016 dans la journée. Motif : séquestration, coups et blessures sur des personnes revêtues de l’autorité de l’Etat, entre autres. Bien qu’immunisé par sa qualité de député, le jeune leader récemment passé au Rassemblement a été pris en flagrance et devrait être jugé incessamment.
Des sources crédibles rapportent au Maximum qu’un groupe de 4 éléments de la Garde Républicaine (GR), de passage devant la résidence de Frank Diongo dans la commune de Ngaliema (quartier des Anciens Combattants) s’est vu brutalement agressé par les jeunes sportifs, des judokas, qui font habituellement la garde au domicile du député. Tout à leurs biceps, les judokas ont réussi à s’emparer de deux des éléments GR, deux autres ayant réussi à fuir, parce que non armés, et à alerter leur unité de commandement.
S’en est suivi une descente en règle d’un véhicule bondé de militaires, armés jusqu’aux dents cette fois-ci, qui ont mis la main sur le député embusqué dans sa résidence. Les gardes du corps ayant tous pris la tangente par toutes les issues possibles : murs, toitures, portails …C
Conduit aux services des renseignements militaires pour interrogatoire préliminaire, Frank Diongo a par la suite été acheminé directement à parquet général de la République, en attente de la poursuite de l’instruction de son dossier, qui devrait passer une levée de son immunité parlementaire pour raison de flagrance.
Sur les rares réseaux sociaux encore disponibles, lundi 19 décembre 2016, sympathisants et proches de l’opposant ont tenté d’accréditer l’idée de l’agression par légitime défense des judokas de Diongo. L’affaire ne tient pas la route, selon les sources du Maximum. Parce qu’elle suppose que le pouvoir aurait voulu attaqué la résidence de l’opposant, de jour, avec quelque 4 éléments de la GR. Invraissemblable. « Lorsqu’il a été décidé de mettre la main sur Frank Diongo, nous avons envoyé ce qu’il faut d’élément pour investir son domicile », a expliqué au Maximum une source de la GR, jointe au téléphone dans la soirée. « Nos éléments molestés et séquestrés n’avaient pas de mission particulière à effectuer chez Diongo. Autrement ils auraient été mieux préparés », poursuit-il.
Manifestement, Diongo s’était constitué sa petite milice de sportifs chargé de le protéger et de châtier impunément. L’homme n’en était pas à son premier fait du genre. Le jeune député MLP-Rassemblement figurait déjà sur les listes des personnes poursuivies par le Procureur Général de la République, PGR, Flory Kabange Numbi. En qualité de responsable des débordements criminels des désormais tristement célèbres manifestations convoquées les tshisekedistes-katumbistes les 19 et 20 septembre dernier. Sa liberté de mouvement, Diongo la doit à son immunité parlementaire. Même s’il demeurait interdit de mettre le plus petit pied au plus petit des postes frontaliers de la RD Congo. Où il se serait fait harponner sans autre forme de procès. Frank Diongo, il courrait littéralement derrière une arrestation pour se faire un nom.
J.N.