Les formalités, s’agissant particulièrement de l’augmentation des parties prenantes au dialogue politique inclusif proprement dit et de l’harmonisation des listes des participants, sont pratiquement finies à la Cité de l’Oua au Mont Ngaliema. Depuis mardi 6 septembre 2016, les travaux en plénière ont résolument repris. Sous la présidence du Co-modérateur pour le compte l’opposition politique, l’UNC Vital Kamerhe, entouré du Facilitateur, du Co-modérateur de la majorité présidentielle (Alexis Thambwe Mwamba) et d’un rapporteur de la société civile. Il s’agissait, en cette première plénière, d’aborder le tout premier des 11 points inscrits au programme des travaux du dialogue : l’évaluation du processus électoral. Une affaire d’experts, avant les politiques. C’est à Corneille Nangaa Yobeluo, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qu’est revenu l’honneur de présenter l’avis de la centrale électorale sur le processus électoral (texte intégral de la communication ci-après), suivi Henri Agnero, un expert des Nations-Unies. Entre les deux spécialistes ès organisation d’élections, tout ou presque convergence en ce qui concerne les enjeux et l’état des lieux du processus, sauf en ce qui concerne la durée de la période d’enrôlement. Mais même sur ce point, ceux qui se sont empressés de gloser sur les divergences les ont souhaitées plus qu’ils ne les ont vraiment correctement perçus. Corneille Nangaa et la CENI estiment qu’elle devra s’étendre sur 16 mois + 1 jour à dater de février 2016, c’est-à-dire jusqu’au mois de juin 2017. Là où l’expert onusien table sur 10 mois à dater du 30 juillet 2016, c’est-à-dire jusqu’au mois de juin 2017 aussi, finalement. Il semble que l’expert onusien ne tient pas compte du travail réalisé par la centrale électorale depuis février dernier, simplement.
Néanmoins, la question de l’évaluation du processus électoral par les experts n’est pas encore close. Mercredi 7 septembre 2016 encore, le président de la CENI s’est de nouveau adressé à la plénière du dialogue proprement dit pour davantage d’éclaircissements, autant du reste que l’expert onusien. Et selon les informations livrées par les Co-modérateurs de l’opposition et de la majorité présidentielle, d’autres experts, ceux de l’Organisation internationale de la Francophonie et de la NDI étaient prévus au programme de la journée du jeudi 8 septembre, histoire d’apporter le plus d’éclaircissements possibles à la plénière avant les travaux en commissions.
J.N.
LE DIALOGUE A LA CITE DE L’OUA : Enrôlement, jusque juin 2017, selon la CENI et l’ONU
