Chose promise chose due. Au dialogue politique proprement dit à la Cité de l’OUA, la journée du jeudi 8 septembre 2016 a été consacrée à l’audition des experts et des responsables à divers niveaux dans les instances étatiques sur l’évaluation du processus électoral et sur les mesures de décrispations susceptibles d’améliorer le climat de convivialité entre les parties prenantes.
Après les exposés de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de mercredi 7 septembre et les explications complémentaires présentées par son président, Corneille Nangaa, jeudi dans la journée, le point de vue de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) était des plus attendues. Dans l’espoir secret qu’il démentirait partiellement ou totalement les estimations de la CENI et de l’ONU avancées la veille, qui étalaient le processus électoral (l’enrôlement des électeurs, en fait) jusqu’au mois de juin 2017.
Le Général Sangaré de l’OIF n’a pas pu démentir la CENI, ni, encore moins, les experts onusiens. Entre l’estimation de l’organisation de la francophonie et la CENI, l’écart est d’un mois, plus ou moins. Mieux, ou pire, selon les attentes des uns et des autres, pour l’OIF, il n’y aura d’élections crédibles que si le fichier électoral était totalement refondu. A cet égard, le Général Sangaré a confirmé les chiffres de la centrale électorale rd congolaise : le fichier électoral 2011, le seul qui permette l’organisation des élections dans les délais constitutionnels, renferme 1,6 millions de morts, 8,5 de nouveaux majeurs y sont omis, 4,5 millions de rd congolais de l’étranger mêmement, en plus du fait de la présence de 450.000 doublons.
Que du temps perdu, du fait du refus des évidences par une partie de la classe politique rd congolaise, depuis au moins deux ans ! Rapportant les travaux de la journée devant la presse, l’opposant Lucien Bussa n’a, naturellement, pas eu le moindre réflexe de reconnaissance de l’entêtement cécitaire dont ils se sont rendus coupables, ses collègues et lui, sur cette question. Nous disposons à présent de suffisamment de rapports et de documentation technique qui permettent la bonne décision, a-t-il déclaré, manifestement désarmé par l’argumentaire technique des trois experts ès organisations électorales. Pas tout à fait vrai. Les rapports de la CENI et de l’OIF sont disponibles pour qui veut depuis des lustres.
jeudi 8 septembre 2016, la plénière du dialogue politique proprement dit a également auditionné des membres du gouvernement concernés par l’un ou l’autre aspect des assises de la Cité de l’OUA. Notamment, le ministre du budget, qui a abordé la question du financement des scrutins ; le ministre la justice, qui intervenu sur les mesures de libérations des détenus et assuré qu’une flopée de 110 bénéficiaires sera annoncée vendredi 9 septembre 2016 ; ainsi que le ministre de la communication et médias, qui a promis que celles des organes de presse frappées par des mesures administratives se verraient proposer des échéanciers de règlements de leurs litiges, tandis que celles qui ont eu maille à pâtir avec la justice attendront des décisions de justice à venir, précisément.
A la Cité de l’OUA, le vendredi 9 septembre sera consacré au débat général avant l’approfondissement des sujets en commissions.
Ci-attaché, le communiqué officiel de la Facilitation du jeudi 8 septembre 2016.
J.N.
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EVALUATION DU PROCESSUS ELECTORAL : L’OIF n’a pas démenti la CENI ; Pas d’élections possibles avant le second semestre 2017
