Ceux qui le connaissent bien se demandaient bien par où il était passé, depuis notamment que les Etats-Unis ont pris sur eux de sanctionner un fonctionnaire du ministère de l’intérieur en la personne du Général de la PNC, Célestin Kanyama. Lui, c’est Lambert Mende Omalanga, le ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement, connu pour sa sensibilité irascible pour tout ce qui touche aux forces armées de la RD Congo et aux éléments de la Police Nationale Congolaise. L’éclipse du leader lumumbiste sankurois (du nom du Sankuru, la nouvelle province dont il est originaire) n’a duré que le temps d’une … éclipse, justement. Jeudi 7 juillet 2016, à la faveur d’un de ces points de presse dont il a le secret, le porte-parole du gouvernement a vertement critiqué les ingérences dont se rendent de plus en plus coupables les partenaires internationaux de la RD Congo. Au premier rang desquels la toute puissante Etats-Unis d’Amérique, dont le département du Trésor a décidé du gel des avoirs que le Général Kanyama n’a même pas au pays de l’Oncle Sam. La diatribe du porte-parole du gouvernement a fait mouche, ainsi que le notait, 24 heures après, un internaute : Tom Perrielo, ci-devant envoyé spécial de Barrack Obama dans la région des Grands Lacs, a promptement réagi. Sans vraiment convaincre : les Etats-Unis ne soutiennent « … pas un candidat ou un parti, mais simplement le droit du peuple congolais à continuer de jouir d’une stabilité constitutionnelle » mais ciblent « … les individus qui minent ces efforts ». Ce que l’envoyé spécial yankee ne dit pas, c’est de qui il détient ce mandat de gérer les droits du peuple de la RD Congo, et le pouvoir de sanctionner les individus dans un pays tiers. Parce qu’en RD Congo, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui établissent un parallélisme entre ces droits dont s’arrogent une prétendue communauté internationale et l’esclavagisme ou la colonisation des pays du Sud. Dans les deux cas, fait observer au Maximum un enseignant de l’Université de Kinshasa, c’est le blanc, l’Occidental, qui décide de ce qui est bon pour les autres : les colons sont de retour ! Sous les oripeaux de principes démocratiques à géométrie variable, hélas. Parce qu’au Rwanda voisin, où Paul Kagame vient de se faire réélire pour un troisième mandat présidentiel consécutif, peu en Afrique et en RD Congo ont aperçu des envoyés spéciaux américains voler au secours des populations pour préserver quelque droit démocratique que ce soit.
La communication du porte-parole du gouvernement de la RD Congo n’a, non plus, raté le candidat déclaré à une présidentielle dont la date reste inconnue, Moïse Katumbi Chapwe. Le 5 juillet 2016, l’homme s’est fendu d’une sortie médiatique dont on peut demander s’il n’a pas raté une occasion en or de se taire. Sur la chaîne de télévision française TV 5 et sur RFI, le chairman du TP Mazembe de Lubumbashi s’est répandu en propos apocalyptiques contre Joseph Kabila, le président de la RD Congo, qu’il appelle à quitter le pouvoir en décembre prochain. L’argumentaire développé pour soutenir ce point de vue fut, hélas, des plus abracadabrantes : tantôt, Moïse Katumbi évoque la constitution, qui selon lui interdirait au Président de la République en place de demeurer au pouvoir au-delà de décembre prochain ; tantôt, c’est au peuple, à qui appartient le pouvoir qu’il fait allusion sans indiquer où et à quel moment ce fameux peuple aurait mandaté le chairman de Mazembe de s’occuper de ses intérêts électoraux. A ceci et à cela, Lambert Mende s’est chargé de répliquer : en renvoyant le candidat président de la République à davantage d’études, simplement.
Le lecteur découvira ci-après le texte intégral de la communication du porte-parole du gouvernement de la RD Congo.
J.N.