L’information a paru le 30 mai 2016 dans les colonnes d’un quotidien qui a pignon sur rue à Kinshasa, Le Potentiel, du MSR Modeste Mutinga. «38 congolais visés par des sanctions au sénat américain », ont cru apprendre les lecteurs avant de parcourir l’information qui n’indique nulle part quelles sont ces 38 personnes visées par une institution parlementaire US. Même si le confrère assure que «La question des sanctions contre des dirigeants congolais donneurs d’ordre et exécuteurs d’actes de répression contre l’expression démocratique est à l’ordre du jour au Sénat américain. Sont aussi visés ceux qui participent activement au rétrécissement de l’espace politique. Trois sénateurs américains viennent de proposer une résolution pour des sanctions ciblées immédiates à l’encontre des personnalités congolaises». Et surtout, que « les noms en circulation ne visent plus exclusivement le haut de la hiérarchie de la prise de décisions. Même des échelons moins importants sont concernés par cette liste confectionnée à Bruxelles, Stockholm, Londres et Washington. Selon des sources, NewYork aurait également ajouté des noms avec le concours de la Monusco qui s’est déclaré « préoccupée » à travers « l’Africain » Mama Sidikou ! ». De l’amalgame tout de même, que ce mélange de genre qui mêle pêle-mêle des Etats et organisations européennes ainsi que l’ONU à une décision parlementaire américaine. La gaffe, puisque c’en est une, aura eu le don d’énerver au plus haut point Maman Sidikou Sambo, le représentant du Secrétaire Général qui se disposait, lundi 30 mai dans la journée, à rendre public un démenti formel. Interrogé par Le Maximum, Charles Bambara, le porte-parole de la mission onusienne s’est avéré plus que vexé : « C’est le 38ème appel que je reçois sur cette question ». « Le Potentiel, qui est un journal considéré ici, je crois, aurait dû vérifier l’information au lieu de la balancer. C’est le BABA de la profession », s’est-il plaint au téléphone. Avant d’ajouter que « le Représentant Spécial, que j’ai vu à deux reprises aujourd’hui sur cette question est très fâché » ; et aussi que « confectionner des listes des personnes à sanctionner ne fait pas partie des missions de la Monusco ». Affaire à suivre.
J.N.