Les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces issues du démembrement est révélatrice de l’incurie qui caractérise la classe politique en RD Congo. Le dépôt des candidatures a amené à la surface de nombreuses tentatives d’acteurs politiques de la Majorité Présidentielle de contourner leurs partis politiques en se présentant comme indépendants. L’astuce n’a pas tenu la route parce que le secrétaire général de famille politique joséphite, Aubin Minaku, y a mis le holà à travers une correspondance adressé à la CENI. Tous ou presque ont été invalidés, certains, persévérants ou têtus, ont formulé des recours auprès des cours d’appels disséminés à travers le territoire national, comme le leur autorise la loi.
Mais le plus cocasse dans l’affaire des candidatures aux gouvernorats, c’est le sort des néo-opposants du G7, dont les candidats ont été invalidés sans autre forme de procès : ils n’ont simplement pas su prouver (en droit) qu’ils ne faisaient plus partie de la MP. Ridicule. Toutes les grandes gueules du G7 auront cru qu’il suffisait de multiplier déclarations et prestations dans les médias pour que la preuve juridique de leur départ de leur ancienne famille politique soit attestée en droit. Il n’en est rien. C’est qu’ils auraient dû faire, c’est comme les Kamerhe et autres Katumbi l’ont fait en quittant le PPRD : écrire officiellement.
Au finish, c’est la MP qui tire correctement son épingle du jeu dans le bras de fer qui l’oppose à ses anciens membres. La famille politique de Joseph Kabila, prudente, n’a jamais formellement prononcé la radiation des animateurs du G7. C’est à peine si le terme auto-exclusion a été entendu de la bouche du porte-parole de la MP, Alain Atundu Liongo. De telle sorte qu’il n’existe pas ce jour de preuves du départ des Mwando Nsimba, José Endungo, Olivier Kamitatu et autres de la MP. En droit, la culture de l’oralité ne paie pas.
J.N.