Au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe, une affaire oppose Mme Marie Zola Kiambote à sieur Nzanzi Bintenzila sous le RP 23752. Deux griefs sont mis à charge du cité, arrestations arbitraires et extorsion de signature. C’est au cours d’une audience publique, lundi 23 Novembre, que l’affaire a connu un début d’instruction, le Tribunal de céans a renvoyé la cause à la huitaine pour poursuivre l’instruction.
Le conseil de la partie citante, Mme Marie Zola Kiambote, fait savoir dans sa version des faits que leur cliente est tante de la succession Gere qui possède plusieurs parcelles à Kinshasa et ailleurs. En 2014, elle a reçu une demande du cité voulant obtenir un lopin de terre dans la concession Gere située à la 17ème rue dans la Commune de Limete, Le cité a versé un acompte de 12.000$ et promis de solder plus tard. Marie Zola a remis au liquidateur de la succession, Johny Gere, cette somme puisqu’il était en déplacement. Il va verser une seconde somme de 5000$ cette fois-ci auprès du liquidateur, sieur Gere Johny. Un acte de reconnaissance a été établi pour la présente somme ainsi que celle qui a précédé. Le cité n’arrivait pas à solder le reste, il a commencé à réclamer son argent auprès de Mme Zola. Cette dernière a été incarcérée à la Prison de Ndolo pendant un mois alors que l’argent a été versé auprès du liquidateur. Elle sera obligée sous ordre du cité, de signer un document pour rembourser l’argent avec intérêt dans un délai de deux mois, en cédant sa chambre froide de Kimpese en gage, a soutenu le conseil. Vu son âge, Mme Zola a signé cette décharge indépendamment de sa volonté pour sortir du milieu carcéral, a soutenu le conseil.
Répliquant contre cette version des faits, la partie prévenue soutient que les faits ont narrés ont été dénaturés. Pour cette partie, Mme Marie Zola n’est pas à son premier forfait quant aux ventes fictives des parcelles. Contacté par un commissionnaire, sieur Nzanzi est allé trouver Mme Zola Marie pour avoir un lopin de terre dans la concession de Limete. Il a versé de suite les sommes de 8000$, 2000$ puis 2000$ encore, entre les mains de la partie citante, une décharge a été établie. Ce qui fait un total de 12.000$, a expliqué la partie prévenue. En signant les premières décharges, elle n’avait pas fait mention de Johny Gere, le liquidateur. Lorsqu’il reviendra pour verser la somme de 5000$, c’est là que Mme Marie va lui présenter à son fils Johny Gere, c’est auprès de lui qu’il va verser cette dernière somme. Mme Marie Zola demandera à un militaire du nom d’Hortense d’aller faire visiter à notre client le lopin de terre qui lui revient. Le lendemain, notre client revient avec du matériel pour construire sa maison, mais se verra interpellé par des militaires qui lui assure que la parcelle appartient à un colonel. Il retourne voir Mme Marie, mais ne trouve que son époux qui s’est révélé insensible au problème posé. Mme Marie se présentait comme la femme d’un colonel, a soulevé la partie prévenue. C’est pour cela que le cité a saisi l’Auditorat militaire. Mme Marie Zola a été entendue par l’auditeur Supérieur de la Gombe. C’est là qu’elle a reconnu avoir perçu de l’argent et pris l’engagement de restituer dans le délai. Sur base de ses déclarations, elle a signé un acte de reconnaissance en cédant sa chambre froide en gage, a fait savoir son conseil. Une année après ses manœuvres dilatoires, elle ne voulait pas payer, nous avons obtenu l’injonction de payer, a soutenu son avocat. Nous avons été surpris de voir la citation de Mme Marie nous inculpant des faits d’extorsion de signature dans l’acte de reconnaissance. Mme Zola et Johny Gere sont habitués à escroquer les paisibles citoyens. En plus Johny n’existe pas, depuis que notre client a versé 5000$ auprès de lui il n’a plus apparu. Ce n’est qu’un surnom pour qu’on ne reconnaisse pas la personne qui a perçu l’argent, a dit le conseil du prévenu.
Les parties au procès ont soutenu qu’elles devaient échanger des pièces entre elles, une remise de date permettra la bonne administration de la Justice. L’organe de la loi s’est rallié à cette proposition puisque ne trouvant aucun inconvénient.
RBV