Nommé par le Secrétaire Général des Nations-Unies le 8 octobre dernier en remplacement de l’allemand Martin Köbler, Maman Sidikou Sambo est arrivé lundi à Kinshasa en provenance de Niamey au Niger. Le nigérien, qui a immédiatement pris ses fonctions à la tête de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RD Congo (Monusco), s’est dit heureux de revenir après un séjour de 2010 à 2011. « J’étais ici en 2010-2011. Je vois toute la différence. C’est d’abord qu’on a une autoroute. Deuxièmement, je suis heureux de me retrouver au pays pour parler local. Je me sens d’ici profondément. Je suis heureux d’être là », a affirmé le nouveau patron de la Monusco cité par la radio onusienne Okapi.
Il a déjà travaillé en RDC pour le compte de Save the children-Royaume uni.
Avant son entrée en fonction, la classe politique congolaise avait exprimé ses attentes qui se résument au processus électoral, le retour de la paix et l’éradication des groupes armés et la relance de la coopération entre les FARDC et la Monusco.
C’est le cas de l’opposant Jean-Lucien Busa qui a appelé le nouveau patron de la Monusco à crédibiliser le processus électoral en cours.
Le président du Courant démocratique et rénovateur (CDR), pour sa part, a souhaité que Maman Sambo Sidikou s’implique pour le retour de la paix dans la partie Est du pays.
Du côté de la Majorité présidentielle (MP), les attentes sont les mêmes. Le président de l’Union congolaise pour la liberté (UCL) et cadre de la Majorité présidentielle, Henri-Thomas Lokondo, a demandé au nouveau représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC de mettre fin à l’activisme des groupes armés qui commettent des exactions contre les populations civiles, rapporte encore Okapi, sans vraiment être exhaustif.
La tâche qui attend Maman Sidikou Sambo n’est pas des plus faciles. Le nigérien remplaçant un patron de la Monusco, Martin Köbler, qui avait réussi à bousiller complètement les relations avec le gouvernement rd congolais. Principal point d’achoppement : la question de la réduction des effectifs des casques bleus forts de quelque 18.000 hommes de troupes. Le gouvernement rd congolais exige un plan de retrait significatif de troupes passablement inutiles mais s’est jusque-là heurté au refus dissimulé sous des multiples conditionnalités, les unes aussi peu réalisables à court terme que les autres.
La tâche la plus difficile du nouveau patron de la Monusco sera sans aucun doute de rétablir un climat de confiance avec le gouvernement de la RD Congo en tranchant sur la question du retrait des casques-bleus.
J.N.