Elles sont de toutes les batailles, vent debout sur tous les fronts … politiques, même si elles s’évertuent à se faire passer aux yeux des naïfs pour des organisations non gouvernementales « apolitiques ». Elles ? Ce sont les fameuses sempiternelles « 33 ongs de défense des droits de l’homme pour le respect de la constitution » qui servent systématiquement de source à RFI et à certains autres médias pour dénoncer les dysfonctionnements du régime en place en rd Congo : Abc, Acaj, Acidh, Afecopad, Ajd, Ajlod, Anmdh, Ard, Cdtm, Cdf, Cdh, Congo Image, Cjp/kimbanguiste, Clcjr, Cosccet, Cvdho, Dfmp, Fdh, Fjpm, Ganve, Gjl, Gljp, Human Rescue, Irdh, Justitia asbl, La Voix des Opprimés/Isiro, Lacaf, Licof, Linapedho, Meedaf-d, Ocdhds, Oidhac. Elles œuvrent toutes sous la coordination de Georges Kapiamba de l’Acaj et de Timothée Mbuya de Justicia, Asbl et montent régulièrement au créneau, pour dénoncer à cor et à cri tous les problèmes de nature à discréditer les autorités rd congolaises même sans motif raisonnable.
Le 27 août 2015, les 33 s’étaient fendues d’un enième communiqué digne d’un parti politique de l’opposition radicale en demandant au président Joseph Kabila « de ne pas violer la constitution pour se maintenir au pouvoir mais de la respecter », tout en appelant la CENI à organiser de préférence les élections législatives et présidentielle avant la fin de l’année 2016. Exactement comme le claironnaient les porte-voix d’une opposition à laquelle ils semblent servir de caisse de résonnance.
Presqu’un mois plus tard, le 30 septembre 2015, les 33 rendaient publique une nouvelle déclaration dont le rapport à la constitution et aux droits de l’homme est peu évident. Elles saluaient la démission de Moïse Katumbi Chapwe, l’ancien gouverneur de l’ex. province du Katanga qui venait de passer avec armes et bagages dans l’opposition à Joseph Kabila. «Nous sommes très revigorés de cette double démission qui vient d’élargir le nombre de partis politiques et d’ONG opposés à toutes les tentatives de non-respect de la Constitution », a affirmé le président de la Ligue contre la Corruption et la fraude (Licof), Oscar Rachidi Akida, qualifiant cette démission de «courageuse et responsable».
Plus récemment, le 19 octobre 2015, la coalition de 33 a bruyamment dénoncé ce qu’elle a présenté comme une attaque de la résidence de l’opposant Moïse Moni Della dans la commune de Mont-Ngafula.
«Lorsqu’ils ont constaté que lui comme son épouse n’étaient pas présents, ils ont pris son lap top et quelques téléphones, avec des menaces. Ils lui ont laissé le message selon lequel s’il continue à faire des bruits, il ne va plus vivre », rapporte Georges Kapiamba, président de l’Acaj, reprenant mot pour mot les propos de l’opposant, sans prendre la précaution de vérifier si on ne se trouvait pas en face d’une de ces manipulation politicienne autour d’un banal cambriolage au domicile de Moni Della un politicien d’envergure mineure car ne disposant d’aucun mandat national ou provincial.
Seulement, un petit tour au secrétariat général du ministère de la justice, dont relèvent légalement les organisations non gouvernementales, associations sans but lucratif et autres, révèle que les trois-quarts des Ong coalisées pour défendre la Loi des lois n’y sont pas du tout enregistrées comme l’exigent les lois congolaises. A commencer par celle du co-coordonnateur du groupe de 33, Justicia Asbl, de Timothée Mbuya. Elle est inconnue au ministère de la justice, autant que la Licof de Oscar Rachidi Akida.
En fait, seules Abc, Acaj, Acidh, Afecopad, Ajd, les Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l’Homme (Anmdh), Ard, Fjpm et Human Rescue disposent d’arrêtés de fonctionnement, soit au total 9 sur 33.
Interrogé par Le Maximum, Georges Kapiamba, le coordonnateur du groupe reconnaît la non existence légale de la grande partie des Ong sur lesquelles il s’appuie pour soutenir le respect de la loi dans le pays. Comme pour se dédouaner, il explique que la nouvelle loi sur les Asbl stipule qu’il suffit à un Ong de déposer son dossier au ministère de la justice pour avoir le droit de fonctionner six mois après ce dépôt, que la tutelle ait réagi à ce dépôt ou non. Et que ce serait donc de la faute de l’administration de la justice si bon nombre de ces Ong ne disposait pas d’arrêté de fonctionnement. Un point de vue démenti par un professeur de droit administratif à l’Université de Kinshasa également interrogé, qui soutient que le fait de déposer ne suffit pas à lui tout seul pour obtenir le droit de fonctionner, sauf à vouloir faire vivre les Congolais dans un état d’anarchie et d’irresponsabilité de ces personnes morales face notamment à des faits contraire à la loi ou pénalisant autrui qui leur seraient imputables. Il faut encore faire valoir le fait qu’il y a forclusion des délais et obtenir l’arrêté ministériel. « Ces gens sont tout simplement dans l’illégalité et les autorités judiciaires congolaises seraient en droit de leur demander des comptes en engageant des poursuites à leur encontre », a estimé cet expert qui ajoute ne pas comprendre que l’on puisse prétendre militer pour le respect de la loi par des moyens illégaux.
Force semble donc de constater que ce groupe bruyant de défenseurs des droits, de l’homme, de la constitution dont la plupart n’ont pas pignon sur rue, évoluent à l’aune de leurs propres intérêts en RD Congo et abusent de la foi publique. Dont acte.
J.N.