Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab Mabudj, estime que la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation de la RD peut laisser les institutions du pays s’assumer elles-mêmes. Il l’a dit vendredi 23 octobre à Kinshasa, en marge des soixante-dix ans de l’existence de l’ONU. Il l’a dit, vendredi 23 octobre à Kinshasa, en marge des septante ans de l’existence de la mission onusienne dans le monde, rapporte la radio onusienne Okapi. Selon l’ancien secrétaire général du PPRD, «Les forces armées congolaises et policières ont acquis une maturité certaine. Il est temps que petit à petit les Nations unies à qui le peuple congolais est et restera reconnaissant, commence à réduire sa voilure, afin que la maturité acquise par les institutions de la République démocratique du Congo puisse davantage s’approfondir».
Evariste Boshab a réitèré cet appel six mois après que le gouvernement congolais et la Monusco aient entamé, sans succès, un dialogue dit stratégique sur le retrait de la mission onusienne de la RDC, conformément à la recommandation du Conseil de sécurité, contenue dans sa résolution 2211.
Le représentant spécial ad intérim du secrétaire général de l’Onu en RDC, David Gressly a rappelé que les Nations unies se sont lourdement investies, depuis 1960, pour accompagner le peuple congolais dans sa quête de paix, de sécurité et de stabilité.
Pour sa part, le coordonnateur du système des Nations unies en RDC, Mamadou Diallo a salué la relation exemplaire, solide, ancienne, durable et pleine de respect entre l’Onu et la RDC.
Mais, il a toutefois reconnu qu’une relation normale est parfois secouée par des turbulences:
«Et toute relation de longue durée, entre les êtres humains ou les institutions, c’est comme un vol d’un long courrier. Quelques fois il y a des turbulences. Mais même quand il y a des turbulences, la solidité des relations, le sentiment réciproque de respect permet toujours de dépasser ces turbulences et de continuer à approfondir la relation».
Depuis mars dernier, les relations entre le gouvernement congolais et la Monusco se sont détériorées en raison d’un différend sur la présence, dans la chaîne de commandement des opérations militaires contre les FDLR, de deux généraux que l’Onu soupçonnait d’avoir commis des violations grave des droits de l’homme. La partie rd congolaise n’a supporté ce qu’elle a considéré comme une immixtion de la mission onusienne dans le fonctionnement de son armée. D’autant plus que la RD Congo n’avait jamais été informée des soupçons qui pesaient sur ses officiers généraux, ainsi que le stipule l’accord de siège signé entre les deux parties.
J.N.