La demande chinoise a relancé le prix du kilo du caoutchouc à plus de 1.62 USD, selon la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur. Mais, hélas, le gouvernement via le COPIREP s’est désengagé des plantations de l’hévéa.
Sur le marché chinois, on trouve du caoutchouc libérien, ivoirien, camerounais, etc., mais produit en RDC. Le caoutchouc estampillé RDC est bien là, invisible.
Conséquence de la politique du désengagement de l’Etat, une vingtaine de milliers d’hectares de plantations d’hévéa se retrouvent, en effet, à ces jours envahis par la brousse dans le territoire d’Opala, à environ 260 kilomètres au Sud-Ouest de Kisangani (ex Province Orientale). Plusieurs autres hectares de plantations sont aujourd’hui enfouis dans la brousse à Mayoko, Likiri, Lefera et Senga, etc., Cette situation résulte non seulement du manque d’investisseurs privés pour reprendre la place de l’Etat mais aussi des moyens d’évacuation du produit de cette culture, qui constituait l’ossature économique de la région pendant la période coloniale. La production de la Société industrielle et agricole au Congo (SIAC) dans la province du Sud-Ubangi est en partie expédiée vers Kinshasa et une autre partie est exportée via le Cameroun. A Ikela, dans l’ex-province Equateur, c’est la voie d’évacuation du caoutchouc qui pose problème surtout lors de la longue saison de pluie. Bien souvent, les producteurs proposent un lieu de vente qui n’arrange pas toujours les acheteurs. Toutefois des exploitants, regroupés en coopératives, ont tenté, sans succès, de relancer leurs activités avec le concours de l’entreprise Lobi Congo. La région connaît actuellement une ruée d’exploitants chinois, apparemment méconnus des services publics. Ils évacuent leurs produits par les pays voisins. Il sied de noter que le prix des caoutchoucs africains est moins cher que la moyenne du prix payé par la Chine, toutes origines confondues.
POLD LEVI