Le passeport semi-biométrique de Moïse Katumbi n’a jamais été retiré du système, car depuis le 14 janvier 2018, date de la caducité de ces passeports en RD Congo, le système a été totalement reformaté sur le nouveau passeport totalement biométrique. Le candidat à la présidentielle est donc bel et bien un faussaire qui voyageait bel et bien avec un passeport bricolé à la ndjiloise, alors qu’il détenait le formulaire pour le nouveau passeport qu’il n’a jamais rapporté à l’ambassade congolaise depuis le 20 février 2018.
14 janvier 2018, le passeport semi-biométrique congolais avait perdu sa validité au profit du nouveau biométrique. Le 20 février 2018, Moïse Katumbi se présente à l’ambassade de la RDC à Bruxelles pour en solliciter un. Il lui est remis un formulaire à remplir pour la suite des formalités d’obtention de la pièce d’identité rd congolaise. Mais le candidat à la candidature à la prochaine présidentielle préfère repartir à la tête de la meute d’accompagnateurs-applaudisseurs en quête de quelques billets de banque qui l’ont suivi au consulat de la RD Congo dans la capitale belge. Et nul ne l’y a jamais revu depuis ce jour-là. Ni lui, ni quiconque parmi ses nombreux « collaborateurs ».
C’est ce que l’on peut encore lire sur les sites internet de Jeune Afrique, des journaux kinois Le Phare et Le Potentiel, et sur le très katumbiste site belge Lalibre.be, tous dans leurs éditions des 20 et 21 février 2018. Elle est donc non avérée, la version avancée par les hommes de l’ancien gouverneur de l’ex province du Katanga, qui prétendent que sa demande avait été « rejetée ». « Par quelle alchimie peut-on rejeter une demande qui n’a pas été introduite ? », s’interroge un diplomate congolais à Bruxelles hilare.
La polémique est née depuis cette nuit de mercredi à jeudi 14 juin 2018 à Bruxelles, lorsque Katumbi s’est fait harponner par un agent de la police des frontières belge qui a décelé des anomalies sur son passeport. Sur le coup, l’on parle d’une page et d’une fausse profession qui auraient été insérées, falsifiant ainsi le document. Le coup aurait été arrangé par un « proche de Kabila », lance aussitôt Olivier Kamitatu le très prolixe porte-parole du candidat à la candidature qui ne manque pas d’imagination pour servir son nouveau maître. Une version rapidement reprise par La libre.afrique qui a vite fait de récupérer une dépêche de l’agence Belga qui, certainement et pour les besoins de la cause, aurait été associée à cette fabrication éhontée d’une fake news.
Car, pour sa part, Dominique Ernould, porte-parole de l’Office belge des étrangers qui s’est confié à Jeune Afrique, est formelle à ce sujet : « La page d’identité de ce passeport n’est pas authentique. L’original a été changée et remplacée par une autre. On peut donc dire que le passeport a été falsifié », soutient-elle.
Dans la salle d’audition de l’aéroport de Zaventem, Moïse Katumbi a été longuement entendu sur ce fait, et non sur une quelconque « absence des traces de son passeport dans le système ». Il ne s’agissait donc pas d’une infraction virtuelle (informatique), mais bel et bien d’une anomalie matérielle sur un passeport bricolé à la ndjiloise et qui, plus encore, n’est plus valide depuis janvier 2018. La thèse du virtuel ne tient pas debout d’autant plus que le système congolais des passeports a été reformaté sur le nouveau modèle biométrique depuis janvier 2018. Moïse Katumbi en aura ainsi profité pour jouer à la victimisation, alors qu’il n’est victime que de ses propres turpitudes comme avec son affaire de nationalité.
Reste une chose : puisque le passeport qu’il utilisait n’était plus valide depuis le 14 janvier 2018, comment et avec quoi Katumbi voyageait-il entre cette date et le 20 février 2018 lorsqu’il est allé solliciter un nouveau passeport et depuis le 20 février jusqu’au 15 juin, soit cinq mois durant ?
Dans tous les cas et à tous les coups, il est clair et évident que Moïse Katumbi sait parfaitement ce qui s’est passé avec ce passeport et comment il voyageait… avec un passeport invalide et falsifié. CQFD.
PDM avec Le Maximum