Annoncés de longue date par l’ACGT, les travaux de réhabilitation de la buse effondrée, à hauteur de SOCIMAT, sur le boulevard du 30 juin, ont commencé le 24 juillet dernier. Ils sont exécutés par la firme chinoise CREC 7 sous la supervision de l’Agence congolaise des grands travaux qui en est le maître d’ouvrage délégué, pour une durée de 30 jours.
Effondrée depuis près d’une année, les travaux de cet ouvrage consistent au remplacement de la buse métallique par une autre en béton armé en vue de l’adapter à la charge à l’essieu et garantir la sécurité du trafic.
Entre Commerce et Bokassa.
Une autre buse a cédé voilà plusieurs mois sous une artère capitale de Kinshasa, sur l’avenue du commerce à sa bifurcation avec l’avenue ex-Bokassa. Un conduit avait aussi cédé début juin sur l’ex-avenue du 24 novembre à son croisement avec l’avenue Itaga. Mais il a été vite réparé car dans son écroulement la buse avait endommagé un tuyau de la Regideso. A quelques encablures de là, à Limete, nombre des caniveaux passant sous le petit boulevard, côté industriel, s’affalent, fort probable, sous le poids du trafic intense. «Les entreprises chinoises qui ont modernisé toutes ces routes auraient dû y penser…hélas», déplore cet automobiliste. Il sied de rappeler que c’est CREC 7 qui a modernisé et élargi sur 4 bandes x 2 le boulevard du 30 juin, il y a pratiquement 8 ans. Depuis, des experts ont fait remarquer des défauts de construction çà et là. Le boulevard du 30 juin se retrouve, par endroits, inondé après des précipitations. La firme chinoise a dû d’ailleurs reprendre un pan de cette artère, non loin du cimetière de la Gombe, il y a encore quelques années. Depuis le début de la saison sèche, l’Office de voirie et drainage, OVD, s’emploie à curer collecteurs et caniveaux le long de principales artères de la capitale. Malheureusement, les immondices sorties des conduits ne sont pas évacués et finissent par retomber d’où elles étaient tirées.
Maillons faibles
Avis d’experts, les ouvrages souterrains et conduits d’eau sont les maillons faibles de la voirie de la capitale. Aussi, le manque de collaboration entre services publics y ajoute davantage au désordre. Depuis la dernière démolition des maisons situées à moins de 7 m de la voie ferrée, voilà plus de 24 mois, aucune locomotive n’est jamais passée sur le chemin de fer Gare centrale-Kinsuka. Comme pour compliquer davantage les choses pour la SCTP-CFI, les ingénieurs chinois ont englouti un pan de cette voie ferrée dans les goudrons lors de la modernisation de l’avenue ex-24 Novembre. Il va sans dire que si jamais le trafic du train interurbain devrait reprendre sur cette voie, le CFI, Chemin de fer interurbain, département de la Société congolaise des transports et des ports, devrait casser la chaussée pour remonter à la surface son bout de chemin de fer. Hélas, ainsi vont les grands travaux à Kinshasa. Pas de collaboration entre services de l’Etat. Chacun en fait à sa tête…à sa trajectoire tel un vandale rasant tout sur son passage….sinon comme dans une tour de Babel. L’opinion se souviendra combien les câbles de la SNEL, la tuyauterie de la REGIDESO se retrouvent sectionnés lors de la réhabilitation d’une artère routière ou lors de la pause d’un câble de fibre optique.
POLD LEVI