Le procureur général de la CPI a effectué une brève mission mardi 30 mai à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Sur place, Karim Khan s’est entretenu avec les autorités sécuritaires et judiciaires de la province mais aussi les victimes de guerre de 2000 à nos jours. Cette visite est-elle une ouverture d’enquête internationale sur des crimes graves commis en Ituri depuis 2017 ?
En tout cas, la mission du procureur de la CPI avait comme objet de s’imprégner des cas de violations des droits humains et des crimes de guerre et autres qui se commettent dans la province de l’Ituri, en proie à l’insécurité depuis plus de 20 ans. «Nous avons jugé les auteurs de crimes l’autre fois mais nous avons trouvé que la situation n’a pas changé et je vous promets que nous allons changer de stratégie contre les auteurs des crimes. Je suis ici pour vous écouter et, à mon retour à Kinshasa nous allons voir avec les autorités du pays des mesures à prendre», a expliqué Karim Khan devant les victimes des guerres à Bunia.
Au gouvernorat de la province, la Justice militaire a présenté au procureur général la situation générale des crimes commis en Ituri ces 5 dernières années par des hommes armés notamment en territoire de Djugu et Irumu. Une façon pour le gouverneur militaire, de solliciter des poursuites contre les auteurs des crimes graves. «C’est un très grand réconfort pour les peuples Ituriens et surtout pour les victimes. Il faut qu’on mette fin à cette impunité, il faut qu’on mette fin à cette violence. Nous avons tout fait pour que le procureur de la CPI vienne ici pour que ces bourreaux qui pensaient être libres se rendent compte que nous sommes en train de suivre notre chemin», a déclaré Luboya N’kashama Johnny.
Avant de prendre son avion pour Goma (Nord-kivu), le procureur a reçu à huit-clos les victimes de crimes de Germain Katanga qui méritent encore réparation.
KT