Même s’il hésite à claquer la porte de l’Union sacrée de la nation, la majorité tshisekediste au parlement, Moïse Katumbi et son Ensemble pour la République n’en ménage pas moins leur monture en vue des échéances de 2023 dans quelques 22 mois.
Le chairman du TP Mazembe a, dans cette optique, lancé une campagne de sollicitation d’adhésions en se rendant dans l’ex-province Orientale où il entretient quelques notabilités. A Kisangani (Tshopo), à Isiro (Haut-Uélé), l’ancien gouverneur du Katanga, candidat à la prochaine présidentielle a exhorté ces hommes à mettre la main à la pâte, résolument. Plus facile à dire qu’à faire car plusieurs semaines après, aucune statistique ne confirme la réalisation de cet objectif par ses partisans pourtant habituellement loquaces.
C’est qu’entretemps, un tsunami est passé qui a ravagé les rangs des katumbistes avec la défection, fin janvier d’une quarantaine d’élus qui ont exigé du candidat président, et donc challenger de Félix Tshisekedi, de clarifier sa position au sein de l’USN. Chose impossible.
Tsunami dans les rangs
Katumbi n’est pas dupe, cependant. L’homme a décidé de faire avec et d’utiliser les moyens du bord en déportant sa campagne vers l’Ouest. Il est en effet annoncé depuis quelques jours dans l’ex-Bandundu, à l’Equateur, au Kongo Central… et sans doute à Kinshasa.
Dans la capitale où l’ont précédé certains de ses fidèles lieutenants, l’opération a été lancée le 30 janvier dernier sous la forme de journées d’échanges. Mais elle demeurre laborieuse au regard de la versatilité des électeurs de la capitale. «Ici, ce sont les mêmes désoeuvrés qui garnissent les manifestations publiques de tout le monde», confie au Maximum un kinois de la Tshangu où les uns et les autres s’approvisionnent en partisans occasionnels.
Cap sur le Bandundu
Anticipant des résultats mitigés dans la capitale, Olivier Kamitatu, désigné chargé de l’implantation du parti, a foncé vers son Bandundu natal. A Kikwit (Kwilu) où Katumbi a fait construire à grand renfort de billets verts une salle de soins ultramoderne dans un hôpital, le lancement de Ensemble pour le changement a été un succès de foule. «Le nombre d’adhésion a dépassé nos prévisions», souffle-t-on dans les rangs d’Ensemble.
A Bulungu, son fief électoral, Kamitatu espère engranger de nombreuses adhésions. Il est vrai que ce territoire est celui de sa mère Marie-Josée Mafuta Mingi. Il compte en faire autant à Masimanimba, fief de Cléophas Kamitatu dont il porte le nom. Ces voix seront-elles suffisantes pour porter Katumbi au top job? On peut raisonnablement en douter.
LE MAXIMUM