Le secteur privé a exprimé devant le président de la République Félix Tshisekedi son inquiétude face à la situation politique actuelle qui prévaut en RDC. Ce message qui a été transmis au chef de l’Etat l’exhorte à œuvrer pour la stabilité politique afin que toutes les parties prenantes s’attaquent aux problèmes socio-économiques du peuple congolais.
C’est le président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma Mulimbi qui a conduit la délégation du patronat aux consultations présidentielles, mercredi au palais de la nation. Il a rappelé que la FEC qui se positionne entre l’Etat et les populations, a pour vocation de créer la richesse sur laquelle l’Etat ponctionne la fiscalité pour améliorer les conditions sociales du peuple. Pour y parvenir, la stabilité politique demeure un impératif permanent et indispensable.
Le patronat congolais a, dans son cahier de charges, préconisé, dans le cadre de ces consultations présidentielles, une stabilité sur trois axes.
1° La sécurité des personnes et de leurs biens qui se traduit par la paix sur l’ensemble du territoire. Car, d’après Yuma, l’argent n’aime pas les bruits des bottes.
2° La stabilité politique et institutionnelle. Pour la FEC, il est impérieux d’avoir un cadre institutionnel clair et lisible.
3° La stabilité juridique et judiciaire des affaires qui passe également par le respect par l’Etat et les institutions publiques des engagements pris avec les acteurs économiques.
Le patron des patrons a en outre invité tout le monde à s’occuper de l’économie et du développement. Car, estime-t-il, seule l’indépendance économique peut sous-tendre tous les autres secteurs de la vie.
«Dans un pays aussi grand que le nôtre, on ne peut écarter personne. Et le dialogue permanent est une des conditions sinequa non on ne peut faire évoluer ce pays. Il y a de la place pour tout le monde. La cohérence nationale est indispensable pour faire avancer les choses», a-t-il précisé dans sa restitution à la presse.
L’administrateur délégué de la FEC, le président de la FEC/Katanga et la présidente de la Commission nationale de femmes de la FEC ainsi qu’un membre de la fédération nationale du patronat ont fait partie de la délégation reçue par le chef de l’Etat.
OH