Prenant la défense des victimes des affrontements armés dans la commune urbaine de la Nganza, bastion de l’insurrection Kamwina Nsapu à Kananga contre l’armée régulière entre 2016 et 2017, un collectif d’avocats qui a introduit une plainte à l’auditorat militaire du Kasaï central depuis ce 03 août 2020 contre plusieurs personnalités militaires et politiques, accuse également l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary.
Alors que ces défenseurs disent agir au nom de l’actuel chef Kamwina Nsapu pour rendre justice à son prédécesseur, ce dernier désapprouve cette initiative. «Je mets en garde les personnes et structures qui montent des initiatives en mon nom pour leur propre business», dénonce le chef coutumier.
Puis: «Je tiens à vous préciser que je ne suis impliqué ni de près ni de loin dans une démarche judiciaire contre l’ancien vice-prémier ministre, ministre de l’Intérieur». Il a par ailleurs affirmé être en étroite collaboration avec Emmanuel Shadary jusqu’à ce jour pour «consolider notre paix durable après la conférence sur la paix dans l’espace Kasaï».
Selon l’actuel Kamwina Nsapu, l’ancien vice-prémier ministre Sharady ne pouvait pas coordonner des opérations militaires qui relèvent de la compétence des centres de commandement militaire. D’ailleurs, porter plainte contre Emmanuel Shadary dont la mission consistait à échanger avec la famille, serait une violation de l’accord de paix duquel est issu I’Acte d’engagement pour la paix dans le grand Kasaï.
OH